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L’hypothyroïdie

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L’Hypothyroïdie

Fatigue chronique, prise de poids, hypercholestérolémie, sensibilité au froid, constipation, peau de mauvaise qualité, perte de cheveux, dépression. Si vous souffrez d’hypothyroïdie, vous connaissez bien ces symptômes.

Hypothyroïdie

Vous prenez peut-être du levothyrox depuis des années. Et malgré cela, votre thyroïde fait le yoyo. Parfois hypoactive, et parfois hyperactive. C’est malheureusement le sort de nombreuses femmes souffrant de cette condition.

Le but de cet article est de faire le tour des outils naturels pour stimuler la thyroïde afin qu’elle fonctionne mieux, d’une manière plus stable.

Je travaille souvent avec cette condition, et je serai le premier à reconnaitre ceci : résoudre le problème demande beaucoup de patience. Mais nous ne sommes pas sans outils, et le but est de ne pas laisser tomber tant que nous n’avons pas épuisé toutes les alternatives.


Rôle de la thyroïde

Comme expliqué dans l’article sur l’hyperthyroïdie, la thyroïde est un organe localisé dans le cou, juste en dessous de la pomme d’adam. Cette glande contient de la thyroglobuline (TG), qui est transformée en thyroxine (T4) en majorité, et en triiodothyronine (T3) en plus petite quantité. La thyroïde a besoin d’iode et de l’acide aminé L-tyrosine pour fabriquer la T4 et la T3.

Ces deux hormones, et principalement la T3, sont utilisées par toutes nos cellules pour réguler leur métabolisme, c’est-à-dire régir la conversion de nutriments et d’oxygène en énergie. La T3 est la forme active. Elle est produite à partir de la T4. La conversion se fait par une enzyme qui a besoin de sélénium pour fonctionner.

Une autre enzyme convertit la T4 en une forme de T3 inactive qui s’appelle triiodothyronine inverse (rT3). La rT3 se verrouille sur les récepteurs cellulaires de la T3 afin de bloquer son activité. La rT3 s’oppose donc à l’action de la T3.

La production de T4 et T3 est régulée par l’hypothalamus et l’hypophyse. L’hypothalamus exerce son action en surveillant le niveau des hormones thyroïdiennes en circulation. Lorsque les niveaux sont trop bas, l’hypothalamus (au travers de l’hypophyse) relâche une hormone appelée TSH (thyréostimuline). La TSH stimule la thyroïde à produire la T4 et la T3.

Voici un point très important pour la suite : la plus grosse partie de la T3 n’est pas sécrétée par la thyroïde mais convertie depuis la T4 par les tissus et organes périphériques. Ceci est important dans le contexte d’Hashimoto. Nous en reparlerons plus bas.

Un taux de TSH élevé signifie donc que l’hypothalamus est en train de dire à la thyroïde « tu ne travailles pas assez fort », une situation d’hypothyroïdie.


Les tests

TSH, T3, T4, rT3

Dans une première étape, on a probablement testé votre niveau de TSH sanguin. Un niveau de TSH élevé est souvent un indice qui motivera votre docteur à faire mesurer vos taux de T4-libres et T3-libres.

Les niveaux de T4-libres et T3-libres sont en dessous de la normale dans les cas d’hypothyroïdie clinique. Mais dans les cas subcliniques (ou silencieuse), la TSH sera élevée mais les niveaux de T3-L et T4-L seront normaux. Et pourtant, la personne ressentira bel et bien les symptômes d’hypothyroïdie.

Dans ces cas de T4/T3 normaux, il peut y avoir une production excessive de rT3, hormone inactive qui interfère avec l’action de la T3 dans le corps. On notera que le stress et l’exercice intense jouent un rôle en supprimant la production de TSH et de la T3 et en augmentant la production de rT3.

Afin de tester le caractère autoimmune de votre hypothyroïdie (Hashimoto), votre docteur mesurera probablement vos anticorps antithyroglubuline (anti-TG) et vos anticorps anti-thyroperoxidase (anti-TPO).

Température basale

La température basale est prise lorsque le corps est au repos complet, immédiatement après le réveil et avant de commencer toute activité. La température basale normale varie entre 36,4°C et 36,8°C.

Une manière alternative de voir si il pourrait y avoir hypothyroïdie est de mesurer votre température basale pendant 5 jours consécutifs. Si la température est au dessous des 36,4°C pendant ces 5 jours, il est temps de confirmer (ou d’infirmer) avec votre docteur votre situation au travers de tests plus précis.


Hashimoto – autoimmunité

Une étude(1) montre que 90% des cas d’hypothyroïdie sont de nature autoimmune. Le corps produit donc des anticorps visant nos propres tissus thyroïdiens. Ceci provoque une attaque et une destruction lente de la thyroïde, causant donc un déclin de la production des hormones thyroïdiennes.

La forme la plus commune d’hypothyroïdie autoimmune est la thyroïdite d’Hashimoto. Un taux élevé d’anticorps anti-thyroperoxydase (anticorps anti-TPO) confirme en général le caractère autoimmune de la maladie.

En naturopathie, ce caractère autoimmune doit être adressé en priorité. En effet, certaines mesures suggérées plus bas supposent que la thyroïde fonctionne mal. Or, dans le cas d’Hashimoto, le problème n’est pas que la thyroïde n’arrive pas à fabriquer ou convertir les hormones, le problème est que notre système immunitaire détruit petit à petit la thyroïde.

J’insiste sur ce point, car il faut bien le comprendre. Vous avez une équipe de construction (votre thyroïde, qui construit les hormones thyroïdiennes). Dans le cas d’Hashimoto, cette équipe se fait décimer par son environnement. Chaque jours, de moins en moins de maçons travaillent sur la bâtisse. Certes on peut leur donner plus de ciment et de briques (iode, l-tyrosine, sélénium, etc) – pendant un moment ils travailleront probablement un peu plus fort. Mais au prix de l’épuisement complet au long terme

Pour Hashimoto, la meilleure stratégie repose donc sur la modulation du système immunitaire. Les plantes modulatrices (et non excitantes) du système immunitaire seront utilisées. L’échinacée est contrindiquée. Les champignons médicinaux (shitake/maïtake/reïshi) sont souvent utilisés, ainsi que les plantes comme l’astragale de chine (Astragalus membranaceus) et les compléments alimentaires comme la vitamine D. Le lien avec les intolérances alimentaires (voir plus bas chapitre « gluten connexion ») sera examiné.

Certaines mesures exposées plus bas seront aussi utiles, en particulier les compléments et plantes favorisant une meilleure conversion de T4 en T3, conversion effectuée en majorité non pas dans la thyroïde mais dans les tissus et organes périphériques.


Réduire le stress

Hypothyroïdie et stress

Toute maladie autoimmune est aggravée par le stress, qu’il soit aigu ou chronique. Le système immunitaire est grandement affecté par l’adrénaline et le cortisol, les deux hormones de stress.

Que nous parlions de polyarthrite rhumatoïde, de maladie de Crohn, de Lupus ou d’Hashimoto – toute période stressante de votre vie va rendre votre condition plus pénible, vos douleurs plus notables, vos symptômes plus omniprésents.

Un programme de réduction de stress, incluant de divers outils selon la personne (plantes, activités physiques, relaxation/méditation, hypnose, etc) est une partie essentielle du protocole anti-hypothyroïdie.


Hypothyroïdie – Approches naturelles

Si vous ne prenez pas de médicaments aujourd’hui, les plantes et compléments mentionnés ci-dessous pourront vous aider.

Si vous prenez un médicament pour l’hypothyroïdie, probablement de la lévothyroxine (T4 sous forme synthétique), ils pourront vous aider pour certains aspects, une meilleure conversion de T4 en T3 par exemple. D’un autre coté, ils peuvent interagir avec le lévothyrox (un ajustement de la dose de lévothyrox peut-être nécessaire) – il vaudra donc mieux en informer votre docteur.

Si vous n’avez plus de thyroïde, certaines de ces suggestions n’auront aucun effet (aliments goitrogéniques, iode, l-tyrosine par exemple).

Et n’oubliez pas : si vous avez Hashimoto, ces mesures doivent s’insérer dans le contexte d’une thyroïde qui fonctionne bien mais qui diminue en taille, et non une thyroïde qui fonctionne mal d’une manière intrinsèque. 

Nutrition

Hyperthyroïdie : aliments goitrogéniquesCertains aliments contiennent des substances « goitrogènes » qui empêchent la thyroïde d’utiliser l’iode d’une manière optimale. Indirectement, ces aliments vont donc contribuer à la réduction de l’activité de la thyroïde.

Les plus connus sont certains légumes de la famille des brassicacées : choux verts(2), choux frisés, choux fleur, choux de bruxelle(3), choux chinois, brocolis, radis, navets, feuilles de moutarde, raifort. Le millet fait aussi partie de la liste(4).

Il vaut mieux éviter ces légumes, ou si vous n’avez pas le choix, de les manger cuits car les composants goitrogènes sont détruits à la cuisson(8).

Je conseille aussi d’éliminer tout produit à base de soja non-fermenté (certaines études montrent un effet goitrogénique dû aux isoflavones du soja).

La « gluten connexion »

Hypothyroïdie et glutenLa connexion entre hypothyroïdie autoimmune et intolérance au gluten est, je trouve, de plus en plus intrigante.

Dans une étude(5), on mesura la présence d’anticorps associés à une intolérance au gluten chez des patients souffrant de problème de thyroïde autoimmune. La présence d’une intolérance subclinique (c’est-à-dire pas un coeliaque, mais une intolérance de bas niveau et sans symptômes intestinaux) fut significative.

D’autres études(6)(7)(8) démontrent une corrélation entre anti-corps anti-gluten et problèmes de thyroïde autoimmunes (Hashimoto et Basedow).

Comment expliquer cette connexion ? Voici une explication possible : la structure moléculaire de la gliadine, la portion protéinique du gluten, ressemble étrangement à certaines protéines de nos tissus thyroïdiens. Lorsque la gliadine pénètre la parroi intestinale et entre en circulation sanguine, le système immunitaire s’y attaque, et au passage s’attaque à la thyroïde.

Les tests d’intolérance au gluten sont aujourd’hui peu concluants, et l’on pense qu’une proportion de la population souffre d’intolérance non-détectée. Certains tests fiables commencent à apparaître aux Etats-Unis, mais ils ne sont pas encore disponibles en France.

Alors comment conclure ? En examinant d’autres signes physiologiques qui sont souvent l’expression d’une intolérance. Et surtout en retirant toute céréale pendant une période donnée et en examinant de près les progrès, puis en réintroduisant les céréales et en regardant si les symptômes problématiques reviennent.

Compléments alimentaires

Vitamine D

Hypothyroïdie et vitamine DD’une manière générale, nous savons aujourd’hui que la vitamine D module l’activité du système immunitaire. D’une manière plus spécifique, une étude(11) montre que la présence d’anticorps anti-thyroïde est inversement corrélée au niveau de vitamine D chez les patients souffrant de problème autoimmune de thyroïde (Hashimoto).

De plus, une déficience en vitamine D semble commune chez les patients souffrant de nodules thyroïdiens ou de cancer de la thyroïde(12).

Je vous rappelle au passage ceci :

  • Les carences en vitamine D sont de plus en plus répandues, principalement dû au fait que nous nous exposons de moins en moins au soleil ;
  • Les taux sont particulièrement bas à la sortie de l’hiver ;
  • Les tests sanguins sont aujourd’hui disponibles pour tous, et les supplémentations aussi lorsqu’il y a carence ;
  • Bien que plus rares que les carences, les excès en vitamine D peuvent aussi exister, et sont problématiques. Le seul moyen d’établir un bon équilibre est la vérification régulière par prise de sang.

Iode

Je sais que de nombreuses personnes souffrant d’hypothyroïdie prennent de l’iode, certaines avec de bons résultats. Mais bien que l’iode soit nécessaire pour fabriquer les hormones thyroïdiennes, les résultats d’études nous disent qu’il ne faut probablement pas prendre l’iode d’une manière aveugle.

En effet, une étude(13) montre qu’une hypothyroïdie est associée chez certaines personnes à un niveau d’iode urinaire trop bas, mais chez certaines personnes à un niveau d’iode urinaire trop haut. Une autre étude montre qu’une alimentation trop riche en iode est associée avec l’hypothyroïdie(14). Certains spécialistes pensent que l’iode peut être déclencheur de la maladie d’Hashimoto.

J’en conclus donc la chose suivante :

  • Une supplémentation en iode peut être indispensable et bénéfique chez les personnes déficientes en iode ;
  • Une supplémentation en iode serait contre-productive chez la personne consommant déjà assez d’iode.

Un test d’iode urinaire peut être effectué afin de vérifier vos taux (iodurie).

Paul Jaminet, dans son blog sur la nutrition, expose aussi en détail ses conclusions basées sur de multiples recherches (voir ses deux articles partie I et partie II) :

  • une supplémentation en iode lorsque la personne est déficiente en sélénium pose des risques pour la santé ;
  • une supplémentation en sélénium lorsque la personne est déficiente en iode pose aussi des risques.

Le but est donc de s’assurer que ces deux éléments soient présents en quantité suffisante.

Sélénium

Hypothyroïdie - séléniumLe sélénium est essentiel pour la conversion de T4 en T3. Chez la personne déficiente, une supplémentation est indiquée. Mais il faudra faire attention de ne pas trop en prendre, car trop de sélénium peut nuire(15). Trop de sélénium peut entraîner des problèmes gastrointestinaux, la perte de cheveux, des ongles cassants, de la fatigue et  de l’irritabilité, ainsi que des névralgies.

Il ne semble pas y avoir de carence aujourd’hui chez l’adulte en bonne santé dans les pays industrialisés. Par contre, nous savons que les personnes souffrant de problèmes intestinaux (crohn, colite ulcéreuse, coeliaque, et probablement d’autres types d’inflammations intestinales) ont du mal à absorber le sélénium(16).

Les noix du brésil sont très riches en sélénium, et une noix de 5 g fournit un apport en sélénium d’environ 95 µg. Deux noix par jour peuvent être suffisantes pour un apport additionnel sans les risques.

Comme indiqué auparavant, sélénium et iode semblent agir d’une manière synergiste, et prendre l’un alors que l’autre est déficient n’est pas recommandé.

L-Tyrosine

La l-tyrosine est un acide aminé que l’on trouve dans certains aliments comme la viande, le poisson, les amandes, etc. Tel l’iode, il est essentiel pour fabriquer les hormones thyroïdiennes. Le taux de l-tyrosine chez certaines personnes pourrait-il être trop bas, contribuant à l’hypothyroïdisme ?

La réponse n’est pas évidente, et si l’alimentation est équilibrée, il n’y a pas de raison de penser qu’il y a déficience. Certains de mes collègues recommandent une supplémentation de 500 mg 1 à 3 fois par jour.

En ce qui me concerne, je le garde en tête lorsque je travaille avec des végétariens par exemple. Mais je n’ai pas trouvé d’étude sérieuse qui confirme l’efficacité de ce complément alimentaire dans le contexte de l’hypothyroïdie.

Autres vitamines et cofacteurs

La thyroïde a besoin d’une longue liste de vitamines et cofacteurs pour fonctionner correctement.

Une prise journalière de multivitamines/minéraux est donc recommandée afin de combler les carences potentielles. Choisissez un complément de qualité qui ne couvre pas uniquement les recommandations minimales.

Plantes médicinales

Les plantes suivantes peuvent être utilisées pour bâtir un protocole personnalisé. Il est évident que le terrain et la constitution de la personne doivent être adressés en priorité. Si la digestion est problématique par exemple, plutôt que de combler les manques potentiels en nutriments d’une manière aveugle, on améliorera l’absorption et le métabolisme digestif.

Dans l’article sur l’hyperthyroïdie, je vous ai présenté une liste de plantes que vous prouvez trouver facilement près de chez vous. Pour l’hypothyroïdie par contre, nous devons regarder du coté de l’orient et de l’Inde. Ce choix est basé sur mes recherches et mon expérience.

Si vous avez utilisé avec succès des plantes occidentales pour gérer votre situation, n’hésitez pas à m’en faire part en fin d’article.

Ashwagandha (Withania somnifera)

Hypothyroïdie - Ashwagandha
Image Wikimedia par Hari Prasad Nadig  [CC-BY-SA-2.0]

Cette jolie petite solanacée renferme des propriétés très intéressantes dans ses racines. C’est une plante qui se cultive facilement au jardin comme annuelle.

Les herbalistes l’utilisent volontiers pour accompagner les hypothyroïdies. Deux études nous fournissent des données intéressantes à son sujet :

  • l’ashwagandha fait monter les taux de T4 et T3 chez la souris male(17) ;
  • l’ashwagandha fait monter les taux de T4 chez la souris femelle(18) ;

A ma connaissance, aucune étude n’a été faite sur les humains. Par contre, la plante est bien adaptée aux états de fatigue et d’épuisement. De plus, les études montrent que l’ashwagandha réduit les hormones de stress (cortisol), et nous savons que le stress aggrave toute condition autoimmune.

Une expérience clinique de plus en plus riche nous fait dire qu’elle peut apporter une aide dans les cas d’hypothyroïdie.

Schisandra (Schisandra chinensis, « Wu-Wei-Zi »)

Hypothyroïdie - Schisandra
Image Wikimedia par VoDeTan2 [GFDL () or CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0]

La baie de schisandra, utilisée depuis des millénaires en médecine chinoise comme tonique et détoxifiant, semble fournir un effet tonifiant sur la thyroïde.

Au minimum, cette « baie aux 5 saveurs » fournit une action dépurative sur les organes d’élimination qui permettront un meilleur fonctionnement du métabolisme général. De plus, en tant que plante protectrice et stimulante du foie, elle améliore la conversion des hormones thyroïdiennes (qui se déroule en partie dans le foie).

Elle agit aussi comme adaptogène, réduisant le stress (cortisol), un des facteurs aggravants majeurs de l’hypothyroïdie autoimmune.

Coleus Forskohlii

Le coleus est une lamiacée originaire d’Inde. La forskoline, composant actif du coleus, semble activer la production de T3 et T4 d’une manière similaire à la TSH(19). C’est une plante traditionnellement utilisée en médecine ayurvédique pour les problèmes de thyroïde.

Gugul (Commiphora mukul)

Hypothyroïdie - Commiphora
Image Wikimedia de Sjschen [CC-BY-SA-2.5-2.0-1.0 or CC-BY-SA-2.5-2.0-1.0]

La résine de cet arbre aux branches épineuses poussant en Inde est utilisé pour de multiples problèmes de santé.

La résine de gugul améliore les problèmes d’hypothyroïdie(20) :

  • en améliorant le taux T3/T4 et en facilitant la conversion de T4 en T3(21) ;
  • en améliorant l’utilisation de l’iode par la thyroïde(22).

Elle est particulièrement indiquée lorsqu’il y a hypercholestérolémie.

La résine s’achète soit déjà préparée (pulvérisée) en comprimés, soit en cristaux de résine pure. Ces cristaux peuvent être dissous dans de l’alcool à 90° afin d’en faire une teinture mère.

Pour finir…

L’hypothyroïdie est une condition complexe à gérer. De nombreuses femmes ont des résultats d’analyses (TSH, T3, T4) qui sont dans les « marges acceptables » et qui pourtant se sentent accablées par une fatigue chronique, une dépression sans fin, une prise de poids inexorable, etc.

L’hypothyroïdie est un problème qui touche plus que la glande elle-même. Elle inclut une série complexe d’évènements entre le cerveau, l’hypothalamus, l’hypophyse et la thyroïde. Nous savons aujourd’hui par exemple qu’un taux de sérotonine ou de dopamine trop bas peut influencer la fabrication de la TSH. Nous savons aussi qu’une inflammation, au travers des cytokines générées, peut influencer le fonctionnement de ce trio hypothalamus-hypophyse-thyroïde.

Il faut donc réfléchir d’une manière large et essayer de repérer et corriger tout déséquilibre physiologique qui pourrait contribuer, directement ou indirectement, à la condition.


Références

(1) Nobuyuki Amino, Autoimmunity and hypothyroidism

(2) Lakshmy R, Rao PS, Sesikeran B, Suryaprakash P. Lakshmy R, Rao PS, Sesikeran B, Suryaprakash P.Iodine metabolism in response to goitrogen induced altered thyroid status under conditions of moderate and high intake of iodine. Horm Metab Res. 1995 Oct;27(10):450-4.

(3) Fenwick GR, Griffiths NM. The identification of the goitrogen (-)5-vinyloxazolidine-2-thione (goitrin), as a bitter principle of cooked brussels sprouts (Brassica oleracea L. var. gemmifera). Z Lebensm Unters Forsch. 1981 Feb;172(2):90-2.

(4) Millet – a possibly goitrogenic cereal. Nutr Rev. 1983 Apr;41(4):113-6.

(5) Collin P, Salmi J, Hällström O, Reunala T, Pasternack A. Autoimmune thyroid disorders and coeliac disease. Eur J Endocrinol. 1994 Feb;130(2):137-40.

(6) Sategna-Guidetti C, Bruno M, Mazza E, Carlino A, Predebon S, Tagliabue M, Brossa C. Autoimmune thyroid diseases and coeliac disease. Eur J Gastroenterol Hepatol. 1998 Nov;10(11):927-31.

(7) Akçay MN, Akçay G. The presence of the antigliadin antibodies in autoimmune thyroid diseases. Hepatogastroenterology. 2003 Dec;50 Suppl 2:cclxxix-cclxxx.

(8) Metso S, Hyytiä-Ilmonen H, Kaukinen K, Huhtala H, Jaatinen P, Salmi J, Taurio J, Collin P. Gluten-free diet and autoimmune thyroiditis in patients with celiac disease. A prospective controlled study. Scand J Gastroenterol. 2012 Jan;47(1):43-8.

(9) Mastorakos G, Pavlatou M. Exercise as a stress model and the interplay between the hypothalamus-pituitary-adrenal and the hypothalamus-pituitary-thyroid axes. Horm Metab Res. 2005 Sep;37(9):577-84.

(10) Tsigos C, Chrousos GP. Hypothalamic-pituitary-adrenal axis, neuroendocrine factors and stress. J Psychosom Res. 2002 Oct;53(4):865-71.

(11) Goswami R, Marwaha RK, Gupta N, et al. Prevalence of vitamin D deficiency and its relationship with thyroid autoimmunity in Asian Indians: a community-based survey. Br J Nutr. 2009 Aug;102(3):382-6

(12) Laney N, Meza J, Lyden E, Erickson J, Treude K, Goldner W. The Prevalence of Vitamin D Deficiency Is Similar between Thyroid Nodule and Thyroid Cancer Patients. Int J Endocrinol. 2010;2010:805716.

(13)  Laurberg P, Bülow Pedersen I, Knudsen N, Ovesen L, Andersen S. Environmental iodine intake affects the type of nonmalignant thyroid disease. Thyroid. 2001 May;11(5):457-69.

(14) Duarte GC, Tomimori EK, de Camargo RY, et al. Excessive iodine intake and ultrasonographic thyroid abnormalities in schoolchildren. J Pediatr Endocrinol Metab. 2009 Apr;22(4):327-34.

(15) Bleys J, Navas-Acien A, Guallar E. Serum selenium levels and all-cause, cancer, and cardiovascular mortality among US adults.Arch Intern Med. 2008 Feb 25;168(4):404-10.

(16) Rannem T, Ladefoged K, Hylander E, Hegnhøj J, Staun M. Selenium depletion in patients with gastrointestinal diseases: are there any predictive factors? Scand J Gastroenterol. 1998 Oct;33(10):1057-61.

(17) Panda S, Kar A. Changes in thyroid hormone concentrations after administration of ashwagandha root extract to adult male mice. J Pharm Pharmacol. 1998 Sep;50(9):1065-8.

(18) Panda S, Kar A. Withania somnifera and Bauhinia purpurea in the regulation of circulating thyroid hormone concentrations in female mice. J Ethnopharmacol. 1999 Nov 1;67(2):233-9.

(19) Laurberg P. Forskolin stimulation of thyroid secretion of T4 and T3. FEBS Lett. 1984 May 21;170(2):273-6.

(20) Panda S, Kar A. Guggulu (Commiphora mukul) potentially ameliorates hypothyroidism in female mice. Phytother Res. 2005 Jan;19(1):78-80.

(21) Panda S, Kar A. Guggulu (Commiphora mukul) potentially ameliorates hypothyroidism in female mice. Phytother Res. 2005 Jan;19(1):78-80.

(22) Tripathi YB, Malhotra OP, Tripathi SN. Thyroid Stimulating Action of Z-Guggulsterone Obtained from Commiphora mukul. Planta Med. 1984 Feb;50(1):78-80.

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Phytolaque (Phytolacca americana)

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La Phytolaque

Phytolacca americana

La Phytolaque (Phytolacca americana, Phytolacca decandra) n’est plus utilisée aujourd’hui car toxique si prise à des doses relativement basses. Mais ce n’est pas parce qu’une plante est toxique qu’il faut l’envoyer aux oubliettes. Cette plante fait partie de notre pharmacopée ancestrale, et notre responsabilité à tous est de faire vivre ce savoir.

Comme dans beaucoup de cas, la différence entre le remède et le poison, c’est la dose. Soyez prudent avec cette plante, qui peut néanmoins s’avérer utile dans certains cas mentionnés plus bas. La plante fut longtemps utilisée comme émétique et purgatif violent, témoignage de sa force – on ne joue pas avec.

Phytolaque (Phytolacca americana)


Nom commun : Phytolaque, Phytolaque d’amérique, Raisin d’ours, Épinard de Cayenne, Épinard des Indes

Nom latin : Phytolacca americana, Phytolacca decandra

Famille : Phytolaccaceae

Constituants :

  • Saponines triterpénoides (phytolaccosides)
  • Lectines
  • Histamines (fortes concentrations)
  • Acide gamma-aminobutyrrique
  • Minéraux (potassium en particulier)
  • Phytostérols
  • Amidon
  • Sucrose

Utilisation de Phytolacca

Système lymphatique :

  • Probablement la plante nettoyante et stimulante du système lymphatique la plus puissante ;
  • Engorgement des glandes lymphatiques du système respiratoire supérieur – laryngite, pharyngite, angine, oreillons (ref : Hoffman, Mills & Bone) ;
  • Tout engorgement des ganglions lymphatiques, en particulier lymphadénite (inflammation des ganglions) et mastite – application externe et interne (ref : Hoffman, Mills & Bone) ;
  • Lymphadénite des ganglions inguinaux ;
  • Toute adénite, adénopathie (ref : Felter) ;
  • Ovarite (inflammation des ovaires) (ref : Mills & Bone, Felter) ;
  • Abcès du sein en application locale (ref : Mills & Bone) ;
  • Orchite (inflammation des testicules) et epididymite (inflammation de l’épididyme, une partie du testicule) (ref : Moore) ;
  • Mastose en phase aiguë (ref : Moore).

Dépuration

  • Agit au plus profond du système lymphatique pour faciliter la circulation et l’élimination des déchets, si système lymphatique débordé pour une raison ou une autre ;
  • Facilite le processus de dépuration et de nutrition au niveau cellulaire (ref : Scudder) ;

Articulaire :

  • Douleurs rhumatismales chroniques, polyarthrite rhumatoïde inclus (ref : Gazmend, Hoffman, Mills & Bone) ;
    • N’oublions pas que le système articulaire a besoin du système lymphatique pour un bon échange de liquides et une bonne évacuation des déchets.

Phytolaque (Phytolacca americana)

Peau et muqueuses :

  • Agit en tant que dépuratif au travers de son action sur le système lymphatique (ref : Mills & Bone) ;
  • Eczéma atopique (ref : Gazmend, Mills & Bone)
    • en particulier lorsque sec et se craquèle (ref : Ellingwood) ;
    • en particulier lorsque historique de lymphadénite et fissures dans le coin de la bouche et dans la zone vaginale et anale (ref : Moore) ;
  • Acné en application locale (ref : Mills & Bone) ;
  • Dartres et éruptions cutanées chroniques (ref : Fournier) ;
  • Psoriasis et toute maladie de peau squameuse (ref : Ellingwood) ;
  • Tinea corporis, teinture des fruits frais (ref : Moore) ;
  • Inflammation des gencives due à une immunosuppression (ref : Moore) ;
  • Aphtose ;
  • Muqueuses enflammées d’une manière aigue ou chronique avec érosion blanchâtres – stimule la régénération cellulaire et facilite les sécrétions glandulaires (ref : Felter).

Cancer :

  • Usage controversé – Fournier parle de « réputation usurpée » ;
  • Cancer du sein en interne (ref : Grieve) ;
  • Cancer de l’utérus en application locale (ref : Grieve) ;
  • Lorsque dysplasie lymphatique, en support et pas comme approche primaire (ref : Moore).

Utérus :

  • Fibromes utérins, stabilisation ou diminution lente (ref : Cabrera) ;

Constitution :

  • Particulièrement adapté à la personne imposante de forte corpulence, forte poitrine chez la femme, continuellement épuisée et apathique (ref : Wood) ;
  • Langue pale, terne, sèche ou humide, couverte d’une couche blanche avec salive mousseuse (ref : Moore) ;

Toxicité :

  • Mills & Bone mentionnent de nombreux cas d’empoisonnement en Amérique du nord au 19ème siècle dus à une overdose de teinture mère ou l’ingestion des fruits ;
  • Les symptômes d’une intoxication sont la nausée, les vomissements, les crampes abdominales, la diarrhée, une faiblesse, des spasmes bronchiques, la tachycardie, et une pression artérielle basse (ref : Gazmend) ;
  • Ne pas prendre durant grossesse ou allaitement.

Phytolaque (Phytolacca americana)


Préparation de Phytolacca

Parties utilisées :

  • Attention au contact de la racine ou des fruits, porter des gants ;
  • Racine sèche (ne pas utiliser la racine fraiche) ;
  • Fruits dans certaines traditions ou chez certains thérapeutes, Cook par exemple (ref : Cook) ;

Formes utilisées :

  • Teinture mère de la racine séchée (1:5, alcool 50°) ;
  • Fruits macérés dans de l’alcool pour problèmes articulaires, d’efficacité égale au guaiacum (ref : Grieve) ;
  • Macérât huileux pour application locale (ou teinture mère diluée) ;
  • Phytolacca homéopatique.

Dose : 

  • 0,15 ml à 0,7 ml de la teinture mère préparée au 1:5 par jour pour un adulte (ref : Mills & Bone) ;
  • 5 à 15 gouttes de la teinture mère préparée au 1:5 (ref : Moore) ;
  • Microdosage à la Wood : diluer au 10ème dans de l’alcool, puis prendre 3 gouttes du mélange résultant par jour (ref : Wood) ;

Références

  • Cabrera, Chanchal, MNIMH, Medical Herbalism 09-30-93 5(3): 4-5
  • Cook, « The Physiomedical Dispensatory », 1869
  • Ellingwood, « Ellingwood’s Therapeutist », 1909
  • Felter, « The Eclectic Materia Medica, Pharmacology and Therapeutics », 1922
  • Fournier, « Dictionnaire de Plantes Médicinales et Vénéneuses de France », 1947
  • Grieve, « A Modern Herbal », 1931
  • Hoffman, « Medical Herbalism », 2003
  • Mills & Bone, « Principles and Practice of Phytotherapy », 2000
  • Moore, « Materia Medica » et « Specific Indications for Herbs in General Use », 1997
  • Scudder, « Specific Medication and Specific Medicines », 1870
  • Skenderi, « Herbal Vade Mecum », 2003
  • Wood, « The Earthwise Herbal, A Complete Guide to New World Medicinal Plants », 2009

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Cancer : approche stratégique

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Cancer

Approche Stratégique

Cancer : approche stratégique

Nous sommes tous touchés par le cancer. Famille, amis, collègues, nous connaissons tous quelqu’un qui en souffre. Lorsque le cancer frappe, il faut mettre toutes les chances de notre coté et évaluer tous les outils à notre disposition : thérapies traditionnelles et alternatives. Mais le choix est vaste, et il faut bien s’organiser.

J’ai pris mon temps pour aborder ce sujet compliqué. Je voulais apporter une approche structurée et réfléchie, une approche qui s’inspire bien sûr de la tradition herbaliste ancestrale, mais qui est aussi basée sur mes observations et mon expérience.

Mise en garde : Comme je l’ai expliqué dans mon article à ce sujet, il peut y avoir des interactions entre plantes médicinales et médicaments (chimiothérapie en particulier). Dans le doute, demandez conseil à votre docteur avant d’entamer un tel protocole.


Un besoin de structure

Nous avons tous flâné au travers de ces sites qui présentent :

  • « Les 10 plantes anti-cancer essentielles »
  • « Les 8 compléments alimentaires pour se protéger du cancer »
  • « Les 15 aliments à consommer tous les jours pour combattre le cancer »

Je n’ai rien contre. Ces sites apportent des informations intéressantes. Mais c’est du vrac. Il n’y a pas de structure. Alors que faire – prendre 5 plantes au hasard ? Et rajoutons au passage 3 vitamines et 8 aliments anti-cancer ?

Le but de cet article est de fournir une méthode de réflexion. Dans cette méthode s’inscrivent plantes médicinales, compléments alimentaires et nutrition. Mais sans méthode, nous n’arriverons pas à couvrir les différents piliers de l’édifice. Et c’est justement au niveau de la fondation qu’il faut agir pour combattre le cancer.

Notez que nous parlons ici d’un protocole complet anti-cancer. Ce protocole comporte en général plusieurs plantes, compléments alimentaires et mesures nutritionnelles. Il n’y a aucune plante ou complément alimentaire miracle. Les outils choisis doivent être sélectionnés méticuleusement afin qu’ils travaillent tous de concert.

Le protocole est bâti autour des 5 axes suivants :

Cancer : stratégie


1. vitalité

Cancer : vitalité

La naturopathie est basée sur le concept de vitalisme. Le vitalisme n’est pas une notion « new age ». De nombreuses écoles de médecine furent jadis fondées sur cette approche.

Puis l’arrivée du médicament a permis à la médecine moderne de remplacer nos fonctions, jugées inadéquates, plutôt que de les soutenir et de les laisser faire leur travail.

Le vitalisme fait confiance à la force vitale de l’individu. Nous sommes tous en mesure de vaincre une maladie au travers de processus complexes qui se déroulent d’une manière subconsciente.

Notre système sait quoi faire à tout moment. Pendant des années, il est arrivé à repérer et détruire des cellules cancéreuses qui apparaissaient par-ci par-là. Et puis quelque chose a changé, le système s’est fait déborder par la maladie.

Encore faut-il que la personne ait assez d’énergie physique pour fonctionner et ne se sente pas vidée et constamment épuisée. Un manque de force physique entraîne souvent un manque de force mentale et de motivation nécessaire pour traverser les différentes étapes du traitement.

La vitalité est soutenue au travers :

  • De l’alimentation – les vues sont diverses et variées, depuis le crudivorisme jusqu’à la monodiète. Ma philosophie nutritionnelle est expliquée en détails dans mon article alimentation et cancer ;
  • Des plantes – en utilisant les plantes dites « anabolisantes » qui participent activement au processus de construction et de réparation de l’individu. La famille des arialacées est particulièrement utile (aralia, ginseng, eleutherocoque, etc). On considère aussi l’ashwagandha (Withania somnifera), le codonopsis (Codonopsis pilosula), le rhodiola (Rhodiola rosea), la salsepareille (Smilax spp.), et d’autres.
    • Le choix de la bonne plante se fait en fonction de la constitution du tempérament de l’individu.

2. système immunitaire

Le système immunitaire est, sans aucun doute, l’acteur physiologique le plus important dans la lutte contre le cancer. C’est lui qui est supposé identifier et détruire les cellules cancéreuses. Il doit être soutenu et tonifié.

Plusieurs types de plantes immunostimulantes nous offrent leurs vertus :

  • L’échinacée (Echinacea angustifolia, E. purpurea, E. pallida), avec une action relativement rapide, en général prise en cures ;
  • L’astragale de Chine (Astragalus membranaceus), avec une action plus lente mais excellente pour un soutien de fond, qui peut être prise sur le long terme ;
  • Les champignons médicinaux : shitake (Grifola frondosa), maïtake (Ganoderma lucidum), reïshi (Lentinus edodes) et autres (Coriolus versicolor, etc).

De nombreux compléments alimentaires comme la vitamine D3 et la vitamine C sont aussi critiques pour s’assurer du bon fonctionnement du système immunitaire.


3. Élimination et détoxification

Cancer : détoxification

Au travers des siècles, le cancer a toujours été accompagné par des mesures de dépuration. En effet, les organes d’élimination, depuis le système lymphatique jusqu’au foie et aux reins, sont énormément sollicités par la maladie. Là encore, les plantes peuvent se révéler d’une grande aide :

  • Protection du foie
    • Chardon marie (Sylibum marianum), desmodium (Desmodium adscendens), andrographis (Andrographis paniculata), curcuma (Curcuma longa)
  • Protection des reins
  • Détoxification du foie et des reins
    • Pissenlit (Taraxacum officinale), patience crépue (Rumex crispus), bardane (Arctium lappa), schisandra (Schisandra chinensis)
      • On note au passage que le pissenlit et la bardane, d’après certaines études récentes, ont des propriétés anti-cancer spécifiques.
  • Détoxification des reins
    • Ortie (Urtica dioica, U. urens), aigremoine (Agrimonia eupatoria), solidage (Solidago virgaurea)
  • Système lymphatique
    • Dans un ordre de puissance croissante : gaillet (Galium aparine), trèfle rouge (Trifolium pratense), souci (Calendula officinalis), ceanothe d’amérique (Ceanothus americanus), phytolaque (Phytolacca americana) ;
      • On note la place prépondérante que jouait le trèfle et la phytolaque dans les protocoles anti-cancer traditionnels.

4. Stress

Cancer et stress

Le stress, au travers de l’adrénaline et du cortisol, entraîne :

  1. Une baisse de la vitalité et une déficience du système immunitaire ;
  2. Une diminution de l’efficacité des organes digestifs et du foie (l’organe d’élimination principal).

Le stress a donc un énorme impact sur l’immunité et l’élimination. Il doit être géré de près, avec un programme anti-stress adapté aux besoins de l’individu. Ce programme inclut :

  • Les plantes – rhodiola (Rhodiola rosea), millepertuis (Hypericum perforatum), brahmi (Bacopa monnieri), mélisse (Melissa officinalis), gotu-kola (Centella asiatica), basilic sacré (Ocimum sanctum, O. gratissimum), etc.
    • Chaque plante fournit une action spécifique sur certains états de stress, d’anxiété, de dépression ou de fatigue mentale – toutes ces plantes ne sont pas équivalentes.
  • La relaxation au travers de la respiration, la méditation, l’hypnose, etc.
    • Lors de la pratique de la relaxation, visualiser le processus de guérison est particulièrement utile (voir travaux de Carl Simonton, oncologue américain et pionnier de la psycho-oncologie).

5. Spécifiques anti-cancer

Comme expliqué auparavant, le système immunitaire doit fournir la majorité du travail. Mais afin de mettre toutes les chances de notre coté, certaines plantes agissant comme anti-cancer au niveau cellulaire doivent être utilisées.

De nombreuses études ont été effectuées sur les plantes suivantes. Certaines sont plus efficaces que d’autres pour certains types de cancer. Certaines agissent sur le contrôle de la cascade inflammatoire ou de l’angiogénèse. Certaines seront déjà incluses pour leurs actions mentionnées plus haut.

  • Curcuma (Curcuma longa), version racine pulvérisée (prendre en quantité suffisante) ou version concentrée à 95% de curcuminoïdes ;
  • Extrait de thé vert (standardisé en EGCG - épigallocatéchine gallate – 45% pour certains compléments) ;
  • Gingembre (Zingiber officinale), version racine fraîche ou pulvérisée ;
    • Le gingembre est particulièrement utile pour calmer les nausées des chimiothérapies ;
  • Ail (Allium sativum) sous forme fraiche ou comprimés/vieilli/désodorisé ;
  • Les plantes contenant de la berbérine (Berberis vulgaris, Coptis chinensis, Hydrastis canadensis)
    • En particulier pour les cancers touchant les voies digestives et urinaires ;
  • Trèfle rouge (Trifolium pratense) ;
  • La partenelle (Tanacetum parthenium) ;
  • L’extrait de grenade (Punica granatum) ;
  • Astragale de chine (Astragalus membranaceus) ;
  • Ginseng (Panax ginseng) ;
  • Reïshi et maïtake (Lentinus edodes) ;
  • Pissenlit (Taraxacum officinale) et bardane (Arctium lappa).

Notes importantes

  1. Le but de cet article n’est pas d’exposer toutes les plantes utiles pour accompagner un cancer (la liste est longue), mais plutôt de fournir un modèle de raisonnement. J’espère que ce modèle vous aidera à structurer votre protocole personnalisé ;
  2. De nombreux compléments alimentaires peuvent être très utiles, depuis les antioxydants (vitamine C, D, E) en passant par la quercétine, la coenzyme Q10, la bromélaine, et bien d’autres. J’en ai peu mentionnés dans cet article qui s’est plutôt concentré sur les plantes ;
  3. Le protocole choisi se concentre sur la personne, pas la maladie. Le modèle de raisonnement exposé plus haut reste le même pour tous. Mais les plantes choisies dans le contexte de ce modèle varient en fonction de la constitution et de l’historique de la personne.

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L’acné : approche naturelle

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L’acné

Et s’il y avait autre chose que les antibiotiques ?

Acné

Le problème d’acné chez l’adolescent est avant tout d’origine hormonale. En effet, la production de testostérone, chez le garçon comme chez la fille, entraîne une hypersécrétion des glandes sébacées. Superposées à cette toile de fond, certaines bactéries se développant dans les couches de la peau viennent envenimer les choses.

Lorsque ceci est bien compris, nous pouvons utiliser les 3 axes suivants pour mettre un protocole naturel en place :

  1. La fondation alimentaire, afin de bien nourrir la peau tout en réduisant la cascade inflammatoire et en évitant une hyperactivité des glandes sébacées ;
  2. L’application des plantes en externe, afin de réduire les invasions de bactéries et d’aider la peau à se régénérer ;
  3. L’utilisation des plantes en interne, afin de soutenir la détoxification du foie et de calmer les hypersécrétions.

L’acné en bref

Pour comprendre l’acné, il faut d’abord comprendre comment la peau et ses sous-couches sont structurées.

Situées dans le derme (sous l’épiderme), les glande sébacée sécrètent le sébum, un liquide gras qui lubrifie le poil et protège la peau contre les agressions extérieures en formant un mince film à sa surface. Le sébum se mélange aux cellules de peau morte de l’épithélium (en surface) pour former le « cuir » qui nous protège.

Acné : glande sébacée

Lors de la puberté, la brutale augmentation des hormones, la testostérone spécifiquement, provoque un excès d’activité des glandes sébacées. Il faut savoir que la testostérone est présente chez le jeune homme comme chez la jeune fille (dans des quantités certes beaucoup plus basses).

Le surplus de sébum, mélangé aux cellules mortes de la peau (normalement présentes), entraine un blocage du follicule (le réceptacle du poil). Une fois bouché, le follicule va développer un « comédon », point noir ou point blanc, manifestation bien connue de l’acné.

De plus, sous l’effet de la testostérone, la composition du sébum est modifiée – la quantité d’acide linoléique par exemple diminue(1). Les défenses naturelles de la peau sont compromises, ce qui permet à une flore pathogène de la coloniser.

Propionibacterium acnes est la principale bactérie à l’origine de l’inflammation acnéique. D’autres bactéries, telles Staphylococcus epidermidis and Pitryosporum ovale sont aussi impliquées(2).


1. La fondation alimentaire

La qualité de l’alimentation, surtout chez l’adolescent en pleine croissance, est primordiale. Elle fournit la fondation sur laquelle on peut bâtir un protocole phytothérapeutique.

Acne et alimentation

Les experts ont, jusqu’à récemment, émis l’opinion suivante : il n’y a aucun lien entre l’alimentation et l’acné. Cette opinion est basée sur un nombre limité d’études, publiées il y a quelques décennies. Des études plus récentes ont démontré une forte corrélation entre consommation de certains ingrédients tel le sucre et les produits laitiers, et l’acné.

Je cite ci-dessous un passage d’une étude publiée dans le Journal de l’Académie Américaine des Dermatologues(3) :

Bien que la plupart des dermatologues pensent que la nutrition et l’acné ne sont pas reliés, cette croyance n’est soutenue que par deux références dans la littérature médicale, publiées il y a 35 et 40 ans. Des informations plus récentes suggèrent une forte base scientifique démontrant les effets protecteurs d’une alimentation basse en carbohydrates pour la complexion de la peau.

Ce lien est pour moi tout a fait logique, et peut s’expliquer d’une manière physiologique. On verra donc dans le reste de cette section qu’un contrôle et une éducation alimentaire reste la base du traitement.

Au passage, ne pensez pas que je minimise la complexité de la tâche. En tant que père d’adolescents, je sais combien la « leçon alimentaire » peut être difficile à avaler. En tant que parents et éducateurs, nous faisons de notre mieux, en rappelant régulièrement les messages importants afin de planter de petites graines dans l’esprit de nos adolescents.

Une remise en question constante des produits alimentaires peut en effet devenir frustrante. Or, le but n’est pas d’atteindre la perfection. On peut procéder par étapes. On essaye de retirer un produit suspect et de le remplacer par un autre. Si la substitution n’a aucun effet sur l’acné, on passe a autre chose. Une petite progression chaque mois est préférable à un gros effort les deux premières semaines, suivi d’un abandon dû à l’effort requis.

Je ne vais pas passer en revue tous les éléments clés d’une nutrition équilibrée. J’en ai parlé ailleurs. Je vais pas contre me concentrer sur 3 éléments importants : les sucres, les produits laitiers, et certaines carences en vitamines et oligo-éléments.

1.1. Les sucres

Acne et sucres

Il faut bien comprendre l’effet néfaste, lorsque consommés en trop grande quantité, des sucres et des féculents sur l’organisme :

  1. L’ingestion de sucre (ou de féculents à charge glycémique élevée) augmente la glycémie sanguine ;
  2. Le pancréas réagit en sécrétant l’insuline (sécrétion forte si augmentation brutale de la glycémie) ;
  3. L’élévation d’insuline au dessus de la normale entraine la prolifération des cellules de la peau. Ceci augmente le risque d’hyper-kératinisation autour du follicule ;

Il existe de nombreuses études impliquant les sucres dans le développement de l’acné(4)(5)(6).

Il faut donc limiter la surconsommation de sucres et de féculents. Il faut garder en tête que certaines substances comme l’amidon (pain, pommes de terre, pâtes) se transforment directement en glucose dès l’entrée en bouche sous l’action de l’enzyme amylase.

La charge glycémique des aliments est donc un outil valable pour évaluer l’impact de l’alimentation sur l’acné.

1.2. Les produits laitiers

Acné et produits laitiers

Des études récentes(6)(7)(8)(9) ont montré une association entre l’acné et la consommation de produits laitiers : lait, sorbets, fromages, yaourts, etc.

Les produits laitiers, le lait en particulier, provoque une augmentation du facteur de croissance IGF-1, ainsi que la production d’une enzyme appelée mTORC1(9) qui influence la croissance cellulaire.

Ces facteurs ont un effet direct sur la prolifération des cellules de la peau. A tout ceci se greffent les problèmes dus à l’industrialisation du lait : antibiotiques, homogénéisation, pasteurisation, etc.

Un lait cru, bio, provenant de vaches élevées sur pâturages, sera donc beaucoup moins problématique qu’un lait industrialisé. Mais il provoquera toujours une élévation des IGF-1. Je cite une étude allemande(7) :

Durant la puberté, la production du facteur de croissance IGF-1 est stimulé par la consommation de lait. Les keratinocytes et sébocytes, ainsi que les glandes adrénales et gonades sécrétant les hormones androgène, sont stimulée par l’IGF-1.

 Je ne suis pas contre les produits laitiers, sauf dans les cas où :

  1. Il y a une intolérance intestinale aggravant potentiellement une maladie chronique ou dégénérative ;
  2. Il y a un lien relativement concluant entre consommation de lait et déséquilibre particulier.

Nous sommes ici dans la catégorie 2, et une élimination totale pendant une période d’un mois suivie d’une réintroduction sera utile pour déterminer si les produits laitiers ont effectivement un impact sur l’acné chez la personne.

Un retrait du lait n’entraînera aucune carence en calcium, sachant qu’un calcium beaucoup plus biodisponible se trouve dans les légumes par exemple, mais aussi dans bien d’autres aliments. Certaines civilisations ne consomment pas de produits laitiers et ne souffrent pas de carences pour autant.

1.3. Vitamines et oligo-éléments

Il est clair qu’une alimentation déséquilibrée entraîne des carences importantes. Les études(17) pointent vers 3 carences possibles impliquées dans le développement de l’acné :

  • La vitamine A
  • La vitamine E
  • Le zinc(18)

Lorsque ces carences sont probables, les aliments riches en ces vitamines et oligo-éléments doivent être réintroduits. L’alternative est de considérer l’addition d’un complément alimentaire.


2. Les plantes en externe

Dans un premier temps, on nettoie la peau avec un savon doux le plus naturel possible.

Dans un deuxième temps, on applique une préparation qui va éliminer les bactéries problématiques et idéalement stimuler la réparation de la peau.

2.1. Eliminer les bactéries

  • L’huile essentielle de Tea Tree (Melaleuca alternifolia) :
    • Une étude démontre que l’utilisation d’une préparation contenant 5% d’huile essentielle de Tea Tree est aussi efficace qu’une préparation contenant 5% de peroxyde de benzoyle, avec moins d’effets secondaires(10) ;
    • Une étude démontre qu’elle inhibe l’activité de S. aureusS. epidermidis and P. acnes  grâce aux composants suivants : terpinène-4-ol, α-terpinéol et α-pinène(11) ;
    • Par contre, elle peut être irritante(12), il faut donc faire attention à la concentration et bien la diluer.
  • L’huile essentielle de Basilic Sacré (Ocimum sanctum) :
    • Une étude démontre son efficacité lorsque combinée avec un gel d’aloe vera(13) ;
    • Une étude démontre son efficacité lorsque utilisée seule(14) ;
  • L’huile essentielle de Lavande (Lavendula angustifolia) :
    • Pas d’étude citée ici, juste mon expérience et mon respect pour cette huile essentielle anti-inflammatoire et réparatrice.
  • Beaucoup d’autres huiles essentielles (Matricaire, Camomille romaine, etc) peuvent être utilisées, de nombreuses sont antibactériennes et anti-inflammatoires. J’estime qu’il n’est pas nécessaire d’acheter une HE chère comme le basilic sacré, alors qu’une HE de basilic classique (Ocimum basilicum) peut faire l’affaire.
Acne et basilic sacré
Basilic sacré (Ocimum sanctum)

Afin d’appliquer les huiles essentielles sur la peau, il faut les diluer (en général au 10ème) dans un solvant. Voici mes recommandations :

  • Pour les peaux acnéiques sèches, diluer dans une huile d’olive bio. L’huile d’olive contient en majorité des gras monoinsaturée qui ne s’oxydent pas à l’air, contrairement aux autres huiles contenant une grande fraction d’acides gras polyinsaturés (amande, tournesol, sésame, chanvre, lin, noisette, etc.) ;
  • Pour les peaux acnéiques grasses, diluer dans de l’eau d’hamamélis (chez Vogel par exemple), une eau légèrement alcoolisée et très astringente, resserrant les pores de la peau. Vous pouvez aussi utiliser une décoction d’hamamélis (Hamamelis virginiana - la plante en vrac peut s’acheter en herboristerie).
Acne et hamamélis
Hamamélis (Hamamelis virginiana)

2.2. Réparer la peau endommagée

  • Le Souci (Calendula officinalis)
    • Le souci, en infusion appliquée en compresse, calme l’inflammation de l’acné tout en stimulant les cellules endommagées à se régénérer.
  • Le Gotu Kola (Centella asiatica)
    • La centella est une plante ayurvédique reconnue pour sa capacité à protéger et à renouveler les cellules de la peau et du tissu conjonctif. Des crèmes à la centella se trouvent aujourd’hui dans le commerce, les crèmes du laboratoire Cytolnac par exemple.

3. Les plantes et compléments alimentaires en interne

3.1. Aider le foie

Le naturopathe ne cesse de ressasser la chose suivante : problèmes de peau et paresse du foie sont connectés. Lorsque le foie ne fait pas un travail satisfaisant d’évacuation des toxines, la peau prend la relève. Ceci a pour effet de déclencher ou d’aggraver des problèmes de peau existants.

Nous sommes tous assaillis par des toxines en tout genre. C’est le foie qui doit assurer la gestion de ces produits parfois nocifs. Les adolescents en particulier, souvent attirés par une alimentation loin d’être optimale, sont particulièrement touchés.

De plus, et ceci est très important dans le contexte de l’acné, le foie est responsable du recyclage des hormones en excès. Un surplus de testostérone doit être recyclé d’une manière efficace et rapide, ou il aggrave la situation.

Les anciens encourageaient souvent les jeunes à faire une cure dépurative de printemps. De nos jours, la cure dépurative s’applique plus que jamais aux jeunes, et pas seulement au printemps.

Vous pouvez utiliser les plantes suivantes pour encourager le foie, la vésicule biliaire et les reins à évacuer les déchets, dans des doses adaptées au poids de votre adolescent :

  • La bardane (Arctium lappa), souvent conseillée pour l’acné, à prendre sous forme de teinture mère de racines fraiches ;
  • Le pissenlit (Taraxacum officinale), sous forme de décoction ou de teinture mère de racines (pas de feuilles) ;
  • La patience crépue (Rumex crispus), particulièrement lorsqu’il y a problèmes de constipation, sous forme de teinture mère de racines.
Acne et bardane
Bardane (Arctium lappa)

3.2. Calmer les hypersécrétions

  • La mélisse (Melissa officinalis), en interne et en application locale, diminue les sécrétions des glandes sébacées ;
  • Le thé vert (en particulier l’épigallocatéchine-3-gallate), en interne et en application locale, diminue la quantité de sécrétions(15) ainsi que la taille des glandes sébacées(16).

Conclusion

Je ne vais pas vous faire la leçon sur les effets secondaires possibles des traitements classiques contre l’acné, les antibiotiques en particulier. J’avance par contre la chose suivante : oui, il est possible de gérer les problèmes d’acné avec des méthodes naturelles.

Et non, la tâche n’est pas facile, à une période où les adolescents veulent s’affirmer contre l’autorité parentale. Mais nos adolescents valent la peine que l’on entame ces petites batailles, pour leur santé présente et future.


Références

(1) Downing, D.T., Stewart, M.E., Wertz, P.W. et al. Essential fatty acids in acne. J. Am. Acad. Dermatol. 14, 221–225 (1986).

(2) Shehadeh, N.H. and Kligman, A.M. The bacteriology of acne. Arch. Dermatol. 88, 829–832 (1963).

(3) Spencer EH, Ferdowsian HR, Barnard ND. Diet and acne: a review of the evidence. Int J Dermatol. 2009 Apr;48(4):339-47.

(4) Smith RN, Mann NJ, Braue A, Mäkeläinen H, Varigos GA. The effect of a high-protein, low glycemic-load diet versus a conventional, high glycemic-load diet on biochemical parameters associated with acne vulgaris: a randomized, investigator-masked, controlled trial. J Am Acad Dermatol 2007; 57: 247–256.

(5) Kwon HH, Youn JY, Hong JS, Jung JY, Park MS, Suh DH. The clinical and histological effect of low glycemic load diet in the treatment of acne vulgaris in Korean patients: a randomized, controlled trial. Acta Derm Venereol 2012; 92: yy–zz.

(6) Melnik BC. Diet in acne: further evidence for the role of nutrient signalling in acne pathogenesis. Acta Derm Venereol. 2012 May;92(3):228-31

(7) Melnik B. Milk consumption: aggravating factor of acne and promoter of chronic diseases of Western societies. J Dtsch Dermatol Ges. 2009 Feb 19.

(8) Melnik BC, John SM, Plewig G. Acne: Risk Indicator for Increased Body Mass Index and Insulin Resistance. Acta Derm Venereol. 2013 Aug 8.

(9) Danby FW. Turning acne on/off via mTORC1. Exp Dermatol. 2013 Jul;22(7):505-6.

(10) Bassett, I. B., Pannowitz, D. L. & Barnetson, R. S. (1990). A comparative study of tea-tree oil versus benzoylperoxide in the treatment of acne. Medical Journal of Australia 153, 455–8.

(11) Raman, A., Weir, U. and Bloomfield, S.F. Antimicrobial effects of tea tree oil and its major components on Staphylococcus aureus, S. epidermidis and Propionibacterium acnes. Lett. App. Microbiol. 21, 242–245 (1995).

(12) Knight, T.E. and Hausen, B.M. Melaleuca oil (tea tree oil) in dermatitis. J. Am. Acad. Dermatol. 30, 423–427 (1994).

(13) Orafidiya, L.O. The effect of Aloe vera gel on the anti-acne properties of the essential oil of Ocimum gratissimum Linn. leaf – a preliminary clinical investigation. Int. J. Aromather. 14, 15–21 (2004).

(14) Orafidiya, L.O., Agbani, E.O., Oyedele, A.O. et al. Preliminary clinical tests on topical preparations of Ocimum gratissimum Linn. leaf essential oil for the treatment of acne vulgaris. Clin. Drug Invest. 22, 313–319 (2002).

(15) Yoon JY, Kwon HH, Min SU, Thiboutot DM, Suh DH. Epigallocatechin-3-gallate improves acne in humans by modulating intracellular molecular targets and inhibiting P. acnes. J Invest Dermatol. 2013 Feb;133(2):429-40.

(16) Im M, Kim SY, Sohn KC, Choi DK, Lee Y, Seo YJ, Kim CD, Hwang YL, Zouboulis CC, Lee JH. Epigallocatechin-3-gallate suppresses IGF-I-induced lipogenesis and cytokine expression in SZ95 sebocytes. J Invest Dermatol. 2012 Dec;132(12):2700-8.

(17) Ozuguz P, Dogruk Kacar S, Ekiz O, Takci Z, Balta I, Kalkan G. Evaluation of serum vitamins A and E and zinc levels according to the severity of acne vulgaris. Cutan Ocul Toxicol. 2013 Jul 5.

(18) Amer, M., Bahgat, M.R., Tosson, Z. et al. Serum zinc in acne vulgaris. Int. J. Dermatol. 21, 481–484 (1982).

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Brunelle (Prunella vulgaris)

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La Brunelle

Prunella vulgaris

Brunelle (Prunella vulgaris)

Petite lamiacée au nom mélodieux, la brunelle a été utilisée dans les traditions herbalistes de l’Est et de l’Ouest depuis des millénaires. Je vous propose de découvrir ses utilisations thérapeutiques plus en détails dans cette fiche.


La Brunelle au jardin

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Nom commun : Brunelle, Brunette, Brunelle commune, Petite consoude, Charbonnière, Herbe au charpentier

Nom latin : Prunella vulgaris

Famille : Lamiaceae

Constituants :

  • Constituants amers (iridoides) ;
  • Tannins (acide rosmarinique, acide cafféique et dérivés) ;
  • Triterpènes (acide arjunolique, acide ursolique et acide oléanolique) ;
  • Flavonoïdes (flavonols, anthocyanines) ;
  • Polysaccharides (prunelline) ;
  • Vitamines B1, C et K.

Goût :

  • Amer (énergétique : froide)
  • Acre
  • Mucilagineux

Brunelle (Prunella vulgaris)

Utilisation de la Brunelle

Vulnéraire :

  • Les anglais l’appellent « self-heal » ou encore « all-heal », c’est-à-dire celle qui soigne, en référence à sa capacité à calmer l’inflammation d’une plaie et de fournir un effet désinfectant et astringent, resserrant ainsi les tissus ouverts et blessés ;
  • A utiliser pour les petites coupures et blessures, griffures et érythèmes ;
  • Moins efficace (de loin) que l’achillée millefeuille pour arrêter un saignement, ou que la consoude pour refermer une plaie en surface ;
  • Mais rend tout de même bien service de par sa présence ubiquiste dans de nombreuses régions ;
    • Utiliser une infusion concentrée ou une teinture diluée appliquée en compresse ;
    • Utiliser un cataplasme de feuilles (mâcher et appliquer sur la plaie, renouveler lorsque sec) ;

Antiviral et antibactérien :

  • De nombreuses études in-vitro démontrent que la brunelle est efficace contre les virus de l’herpes simplex type 1 et 2(10), contre le virus VIH(5), contre le virus de la grippe(4), et d’autres ;
    • Il est difficile d’extrapoler ces études aux utilisations in-vivo. La prunelle a vite été classifiée comme antivirale puissante, ce qui reste vrai lorsqu’il y a contact direct entre la préparation et la zone touchée (application d’une teinture diluée sur un herpès buccal par exemple, ou infusion pour une gastro-entérite virale) ;
  • La brunelle active l’immunité cellulaire d’une manière significative dans un modèle de tuberculose induite par un bacille résistants aux antibiotiques chez le rat(1);
  • D’une manière générale, similaire aux autres plantes riches en polysaccharides, la brunelle a un effet activateur sur le système immunitaire(2).

Brunelle (Prunella vulgaris)

Antioxydant :

  • Grâce à sa teneur en acide rosmarinique (elle en contient 5% – une forte teneur), la brunelle est l’un des antioxydants les plus puissants dans le monde des plantes (ref : Mills & Bone) ;
  • A utiliser lorsqu’il y a stress oxydatif élevé, en particulier lorsque maladie dégénérative chronique ou maladie auto-immune, afin de protéger les cellules saines ;

Hypertension :

  • La brunelle est utilisée dans différentes traditions contre l’hypertension essentielle. Elle semble agir d’une manière directe(3), et indirecte : en tant que lamiacée, elle est légèrement calmante pour les nerfs, le stress étant un facteur aggravant de l’hypertension ;

ORL :

  • En bain de bouche, la brunelle soulage les diverses inflammations de la bouche, la gingivite par exemple (ref : Fournier) ;
  • La brunelle, de par son effet astringent et désinfectant, soulage les maux de gorge lorsque consommée en infusion et/ou gargarisme (ref : Fournier) ;
  • D’une manière générale, elle calme toute muqueuses/tissu enflammé au niveau de la gorge, des poumons, du nez, des oreilles.

Cancer :

  • Plusieurs études(6)(7)(8) suggèrent un effet anti-cancer de la brunelle dans le contexte du cancer du poumon. Ces études ont été effectuées soit sur des rats, soit in-vitro, ce qui rend une extrapolation à l’être humain difficile ;

Digestif :

  • La brunelle, prise en infusion, soulage les inflammations digestives diverses, les diarrhées et les petits saignements associés (ref : Fournier)

Antiallergique :

  • La brunelle réduit la réaction allergique (histamines) et la cascade inflammatoire induite chez la souris(9). Elle peut donc faire partie d’un protocole anti-allergies ;

Foie :

  • En médecine chinoise, la brunelle est appelée « xia ku cao ». Elle diminue l’inflammation des voies hépatobiliaires (foie et vésicule biliaire). La plante « nourrit » le foie, elle ne laisse pas le foie dans un état de fatigue dû à une sur-stimulation – à contraster avec les amères plus puissantes comme la gentiane ;
    • En rapprochant Est et Ouest, la brunelle agit probablement mieux sur une inflammation des voies biliaires due à une infection, et non due à des problèmes métaboliques ou de toxicité (stéatose hépatique, cirrhose, etc.)
    • Souvent associée au fleurs de Chrysanthemum pour rajouter un effet anti-inflammatoire additionnel.
  • Utilisée pour les migraines hépatiques (de type « feu du foie montant » en médecine chinoise) ;
  • Utilisée dans les formulations contre l’hépatite virale en médecine chinoise.

Brunelle (Prunella vulgaris)

Reins :

  • Protège et « nourrit » les reins, améliorant la diurèse, non pas en poussant les reins à travailler plus fort, mais en les aidant à retrouver un fonctionnement sain (ref : Wood, LeSassier ) ;
  • En particulier lorsque problèmes de dents associés aux problèmes de rein (ref : LeSassier) – en médecine traditionnelle chinoise, les reins contrôlent les os et les dents ;

Divers :

  • La brunelle est hypoglycémiante (ref : Valnet) ;
  • Elle calme les ganglions lymphatiques enflés, prise en interne pour la lymphadénite, en externe pour la mastite (ref : Mills) ;
  • Comme beaucoup d’autres lamiacées, elle peut être utilisée en infusion tiède ou froide pour la gestion des fièvres (diaphorétique, aide le corps à redescendre en température) ;
  • Cazin note un cas d’hémorroïdes volumineuses soignées par des feuilles de brunelle mangées en salade pendant une trentaine de jours (ref : Cazin) ;
  • En bain d’œil pour les rougeurs et inflammation des yeux (médecine chinoise et de l’ouest) ;

Brunelle (Prunella vulgaris)


Préparation de la Brunelle

Parties utilisées :

  • Parties aériennes en fleurs idéalement ;
  • Sinon feuilles, à cueillir au besoin ;
  • « xia ku cao » : la médecine chinoise utilise les fleurs cueillies sèches et brunes sur la plante (voir photo ci-dessous), ce qui optimise la quantité de polysaccharides (stimulant du système immunitaire) ;

Formes utilisées :

  • Teinture mère des parties aériennes fleuries, ou de la feuille, fraiche (préférable – 1:2 – alcool 90°) ou sèche (1:5 – alcool 50°) ;
  • Macérât huileux pour application locale (ou teinture mère diluée) ;
  • Infusion des parties aériennes fleuries, ou de la feuille ;
  • Décoction des fleurs cueillies sèches sur la plante (xia ku cao).

Dose : 

  • Teinture mère  : 20 à 60 gouttes selon l’application (ref : Caldecott) ;
  • Infusion : 40 g par litre, 3 ou 4 tasses par jour (ref : Valnet) ;
  • Fleurs cueillies sèches sur la plante (xia ku cao) : 10 g à 15 g (ref : Xu Li).

Brunelle (Prunella vulgaris)


Références

(1) Lu J, Ye S, Qin R, Deng Y, Li CP. Effect of Chinese herbal medicine extracts on cell-mediated immunity in a rat model of tuberculosis induced by multiple drug-resistant bacilli. Mol Med Rep. 2013 Jul;8(1):227-32.

(2) Fang X, Chang RC, Yuen WH, Zee SY. Immune modulatory effects of Prunella vulgaris L. Int J Mol Med. 2005 Mar;15(3):491-6.

(3) Hwang SM, Kim JS, Lee YJ, Yoon JJ, Lee SM, Kang DG, Lee HS. Anti-diabetic atherosclerosis effect of Prunella vulgaris in db/db mice with type 2 diabetes. Am J Chin Med. 2012;40(5):937-51.

(4) Tian L, Wang Z, Wu H, Wang S, Wang Y, Wang Y, Xu J, Wang L, Qi F, Fang M, Yu D, Fang X. Evaluation of the anti-neuraminidase activity of the traditional Chinese medicines and determination of the anti-influenza A virus effects of the neuraminidase inhibitory TCMs in vitro and in vivo. J Ethnopharmacol. 2011 Sep 1;137(1):534-42.

(5) Feng L, Wang L, Ma YY, Li M, Zhao GQ. A potential in vitro and in vivo anti-HIV drug screening system for Chinese herbal medicines. Phytother Res. 2012 Jun;26(6):899-907.

(6) Feng, L.; Jia, X.B.; Shi, F.; Chen, Y. Identification of two polysaccharides from Prunella vulgaris L. and evaluation on their anti-Lung adenocarcinoma activity. Molecules 2010, 15, 5093-5103.

(7) Choi, J.H.; Han, E.H.; Hwang, Y.P.; Choi, J.M.; Choi, C.Y.; Chung, Y.C.; Seo, J.K.; Jeong, H.G. Suppression of PMA-induced tumor cell invasion and metastasis by aqueous extract isolated from Prunella vulgaris via the inhibition of NF-kB-dependent MMP-9 expression. Food Chem. Toxicol. 2010, 48, 564-571.

(8) Feng L, Jia X, Zhu M, Chen Y, Shi F. Chemoprevention by Prunella vulgaris L. extract of non-small cell lung cancer via promoting apoptosis and regulating the cell cycle. Asian Pac J Cancer Prev. 2010;11(5):1355-8.

(9) Kim SY, Kim SH, Shin HY, Lim JP, Chae BS, Park JS, Hong SG, Kim MS, Jo DG, Park WH, Shin TY. Effects of Prunella vulgaris on mast cell-mediated allergic reaction and inflammatory cytokine production. Exp Biol Med (Maywood). 2007 Jul;232(7):921-6.

(10) Nolkemper S, Reichling J, Stintzing FC, Carle R, Schnitzler P. Antiviral effect of aqueous extracts from species of the Lamiaceae family against Herpes simplex virus type 1 and type 2 in vitro. Planta Med. 2006 Dec;72(15):1378-82.

Livres et ouvrages cités :

  • Caldecott, Todd : voir son site et ses ouvrages rassemblant médecine ayurvédique et chinoise
  • Cazin, « Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes et Acclimatées », 1850
  • Fournier, « Dictionnaire de Plantes Médicinales et Vénéneuses de France », 1947
  • LeSassier : voir Wood qui le cite souvent dans ses ouvrages
  • Mills, The Essential Book of Herbal Medicine, 1991. 
  • Mills & Bone, « Principles and Practice of Phytotherapy », 2000
  • Valnet, « La Phytotherapie », 2001
  • Wood, « The Earthwise Herbal, A Complete Guide to Old World Medicinal Plants », 2009
  • Xu Li, « Chinese Materia Medica: Combinations and Applications », 2002

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Ashwagandha (Withania somnifera)

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L’ashwagandha

Withania somnifera

Ashwagandha (Withania somnifera)

Plante « rasayana » par excellence (qui régénère, qui rajeunit), l’ashwagandha fait son apparition dans les écrits de médecine ayurvédique il y a plus de 3000 ans. Aujourd’hui c’est peut-être, avec le basilic sacré, la plante la plus appréciée de la médecine ayurvédique. Je vous propose de l’étudier au travers de cet article.


L’ashwagandha au jardin

Elle est très facile à cultiver. Pour acheter plus d’informations sur la germination et la culture de la plante, veuillez cliquer sur l’image ci-dessous.

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Nom commun : ashwagandha, cerise d’hiver, ginseng indien

Nom latin : Withania somnifera

Famille : Solanaceae

Constituants :

  • Alcaloïdes (pipéridine, pyrazole, pyrrolidine, etc.)
  • Phytostérols (withanolides, β-sitostérol, etc) – structure similaire aux ginsenosides du Panax ginseng
  • Plusieurs acides-aminés, tryptophane par exemple
  • Fer

Goût :

  • Doux
  • Amer
  • Pungent (à l’odeur forte) – le nom sanskrit de la plante signifie « comme le cheval », en référence à son odeur et à ses propriétés stimulantes de la sphère sexuelle

Energétique :

  • Réchauffant
  • En terme de médecine chinoise : tonifie le Yang avec une affinité particulière pour les reins ;

Ashwagandha (Withania somnifera)


Utilisation de l’ashwagandha

Stress physique et psychique

  • Classée dans la famille des plantes « adaptogènes » (qui aide à s’adapter à des situations de stress), un terme proposé par les Russes dans la période d’après guerre lors de leurs études poussées sur l’éleutherocoque (Eleutherococcus senticosus) ;
  • Aide la personne à s’adapter à une variété de situations stressantes, que ce soit un stress psychologique (travail, famille) ou physiologique (froid, chaud, douleur, etc.)
  • Les adaptogènes sont en général stimulants – l’ashwagandha se démarque des autres, étant probablement le seul adaptogène qui soit calmant ;
    • Il est donc indiqué dans les cas d’insomnie causés par le stress ;
  • Amène une vitalité et une endurance accrue, préparant la personne aux petits ou aux grands défis de la vie moderne ;
  • Diminue les marqueurs de stress d’une manière notable, le cortisol sanguin en particulier(1) ;
  • Peut être utilisée dans les cas où le ginseng (Panax ginseng), rouge ou blanc, est trop stimulant, trop chaud (en termes énergétiques) pour une personne de nature instable et explosive ;
  • Attention au piège : la personne en bonne santé pourrait trouver dans l’ashwagandha une méthode pour faire travailler son corps plus vite, plus fort, plus loin, repoussant ainsi l’échéance ultime – le burnout.

Déséquilibres psychologiques

  • L’ashwagandha est anxiolytique(1)(3) ;
    • Aussi efficace que le lorazepam dans une étude effectuée sur animal(4) ;
  • L’ashwagandha aide à combattre les états dépressifs ;
    • Efficace seule, ou d’après une étude effectuée sur animal, particulièrement efficace lorsque administrée avec l’imipramine(5) – consultez votre médecin avant toute coadministration ;
  • Améliore les troubles obsessionnels compulsifs chez la souris, avec un effet comparable à la fluoxétine, ritansérine et parachlorophénylalanine ;
  • Semble agir à des niveaux multiples, en particulier au travers du cycle du GABA (acide γ-aminobutyrique), de la sérotonine et d’autres neurotransmetteurs ;
  • Efficace dans les cas de déprime, de « brouillard mental » avec problèmes de concentration, de pertes de motivation et de moral causées par une longue période de stress. La personne passe d’un taux de cortisol trop élevé à un taux de cortisol trop bas ;
    • Peut être utilisée pour l’hyperactivité de l’enfant avec ou sans trouble de la concentration, il est bon de considérer le Brahmi (Bacopa monnieri) comme plante d’accompagnement ;

Faiblesse, émaciation

  • Pour les périodes de faiblesse et de perte de poids et de vitalité, que ce soit chez l’enfant, l’adulte ou la personne âgée ;
  • Pour les problèmes de croissance chez l’enfant (ref : Mills & Bone) ;
  • Comme expliqué auparavant dans « attention au piège », l’ashwagandha est utilisée pour se reconstruire en période de burnout, pour se sortir du burnout. Mais pas pour repousser l’échéance sans se remettre en cause.
  • Idéalement utilisée pendant les fatigues saisonnières (automne, printemps) ou cycliques dues au travail, afin de retrouver une énergie stable (et donc à utiliser si possible bien avant que le burnout s’installe).
    • Une bonne énergie physique permet d’avoir une meilleure énergie émotionnelle, une meilleure motivation pour se poser les bonnes questions : suis-je en train de brûler la chandelle par les deux bouts ? Si oui, que puis-je faire pour changer ma situation ?
  • Utilisée en médecine ayurvédique pour les épuisements dus à des pertes menstruelles importantes ;

Ashwagandha (Withania somnifera)

Avancement dans l’âge

  • Sans parler de plante miracle ou de fontaine de jouvence, les études et l’expérience nous montrent que l’ashwagandha permet de réduire l’incidence de certaines maladies liées à l’âge : artériosclérose, arthrite, diabète, hypertension et maladies dégénératives(6) ;
    • Grace à sa teneur en antioxydants, elle protège les lipides contre la péroxydation due au stress(7). Sachant que la paroi cellulaire est faite en grande partie de lipides, on arrive à voir comment cette plante peut ralentir le vieillissement cellulaire (voir aussi note sur protection du collagène dans la section suivante );
  • La plante améliore les performances cognitives de l’individu (confirmé sur animal(18)) ;
  • Utilisée en médecine ayurvédique pour les pertes musculaires et osseuses (ostéoporose) – d’une manière générale, la plante semble contrer le processus de dégradation et de dégénérescence des tissus ;

 Douleurs articulaires

  • L’ashwagandha calme les douleurs de l’arthrite(14)(15), protège nos articulations, en particulier le cartilage et le collagène, contre l’inflammation et le stress oxydatif(8), expliquant l’utilisation traditionnelle de cette plante contre les douleurs arthritiques (confirmé sur animal(9)) ;
  • La plante fournit aussi un effet analgésique significatif(6) ;
  • Applications possible spour l’ostéoarthrite et la polyarthrite rhumatoïde ;

Hypothyroïdie

Ashwagandha (Withania somnifera)

Cancer

  • De nombreuses études(10)(11)(12) démontrent un effet anti-cancer in-vitro et sur animaux pour divers types de cancers – des résultats prometteurs, avec une extrapolation sur l’être humain difficile comme toujours ;
  • L’ashwagandha peut être utilisée pour réduire les états de fatigue induites par la chimiothérapie(13) ;

Système immunitaire

  • L’ashwagandha active le système immunitaire(19), et peut donc être utilisée dans les cas d’immunité basse ;
  • L’ashwagandha calme/régule le système immunitaire dans les cas de maladies autoimmunes (ref : Winston) ;
    • Winston la recommande en particulier pour toute maladie autoimmune affectant les articulations et les muscles : polyarthrite rhumathoïde, spondylarthrite ankylosantepolymyosite et polymyalgie rhumatismale ;
  • Peut être utilisée pour soutenir la personne lorsque maladie invalidante avec système immunitaire compromis - SIDA par exemple (ref : Tierra) ;

Ashwagandha (Withania somnifera)

Alzheimer

  • De nombreux chercheurs(16) pensent que l’ashwagandha est une plante prometteuse pour aider à gérer la maladie d’Alzheimer, grâce à ses composants inhibiteurs de la cholinesterase (certains médicaments utilisés aujourd’hui pour cette maladie sont des inhibiteurs de la cholinesterase) ;
  • Cet effet est confirmé sur la souris(17), améliorant le comportement et diminuant l’accumulation de peptides β-amyloides dans le cerveau des animaux étudiés ;

Impuissance, infertilité, sexualité

  • L’ashwagandha améliore la qualité du sperme chez l’homme(20), ainsi que le nombre et la mobilité des spermatozoïdes(21). Pour plus d’informations, voir mon article sur ce sujet ;
  • La plante est traditionnellement connue pour améliorer les problèmes de libido et d’érection chez l’homme ;
  • Utilisée chez la femme pour renforcer le fonctionnement du système reproductif et hormonal, souvent combiné avec le shatavari (Asparagus racemosa) ;
  • Utilisée comme aphrodisiaque dans la tradition ayurvédique ;
    • Là encore, faire un rapprochement entre manque de libido et stress – si la personne est très stressée et épuisée par ce stress chronique, l’ashwagandha pourra effectivement améliorer la situation ;

Ashwagandha (Withania somnifera)

Divers

  • Etant antispasmodique et antiinflammatoire, Winston la recommande pour la fibromyalgie (avec le kava et la scutellaire), le syndrome des jambes sans repos et la maladie de Gilles de la Tourette (lorsque faible à modérée) ;
  • Diminue la tolérance à la morphine(22)(23), certains auteurs suggèrent un rôle potentiel dans la gestion des addictions ;
  • Fournit un effet antiinflammatoire similaire à la cortisone ou au phenylbutazone(23) ;
  • L’ashwagandha est riche en fer, et peut être utilisée pour l’anémie ferriprive – à prendre diluée dans du lait entier et sucré à la mélasse, également riche en fer (ref : Winston) ;
  • Utilisée en médecine ayurvédique pour les problèmes touchant la sphère pulmonaire : l’asthme, l’emphysème, et différents types de toux ;
  • Utilisée en médecine ayurvédique pour les ulcères de l’estomac ;

Précautions

  • Utilisée dans certaines médecines traditionnelles comme substance abortive, donc à ne pas utiliser pendant la grossesse ;
  • Ne pas utiliser pendant l’allaitement ;
  • Peut interagir avec les médicaments sédatifs, hypnotiques et les antidépresseurs ;
  • Ne pas utiliser si hémochromatose, c’est-à-dire un excès de fer (ref : Winston) ;
  • Ne pas utiliser si hyperthyroïdie (ref : Winston) ;

Préparation de l’ashwagandha

Parties utilisées :

  • Racines de la plante dès la première année (à récolter à l’automne lorsque les parties aériennes meurent) – voir photo ci-dessous ;
  • La racine séchée commence à perdre de ses propriétés au bout de 2 ans (ref : Winston) ;
  • Certains vendeurs fournissent hélas de la racine pulvérisée qui a passé trop d’années sur une étagère ;

Formes utilisées :

  • Racine sèche et pulvérisée
    • Mélangée dans du lait entier et sucré au miel (méthode ayurvédique)
    • Mélangée dans du ghee (méthode ayurvédique) ;
    • Diluée dans un verre d’eau ;
    • En décoction ;
    • En capsules ;
  • Racine sèche et standardisée en withanolides (concentrations varient de 1,5% à 7,7%) – forme comprimés ;
  • Teinture mère de la racine sèche (1:5 – alcool à 50°) ;

Doses :

  • Michael Tierra, expert en médecine ayurvédique et chinoise, conseille les doses suivantes (ref : Tierra) :
    • Poudre : 3 à 6 g par jour, ou jusqu’à 5 à 10 g pour une utilisation occasionnelle en tant que tonique ;
    • Decoction : 16 à 31 g rajoutés à du lait chaud ;
    • Teinture alcoolique : 2 cuillères à soupe, de 2 à 4 fois par jour ;
  • Michael Moore recommande les doses suivantes (ref : Moore)
    • Poudre : 2 à 5 g par jour en infusion, décoction ou capsules ;
    • Extrait standardisé à 1,5% de withanolides : 1 à 3 capsules «00» par jour ;
    • Teinture alcoolique : 30 à 60 gouttes jusqu’à 3 fois par jour ;

Ashwagandha (Withania somnifera)


Références

(1) Chandrasekhar K, Kapoor J, Anishetty S. A prospective, randomized double-blind, placebo-controlled study of safety and efficacy of a high-concentration full-spectrum extract of ashwagandha root in reducing stress and anxiety in adults. Indian J Psychol Med. 2012 Jul;34(3):255-62.

(2) Kaurav BP, Wanjari MM, Chandekar A, Chauhan NS, Upmanyu N. Influence of Withania somnifera on obsessive compulsive disorder in mice. Asian Pac J Trop Med. 2012 May;5(5):380-4.

(3) Andrade C, Aswath A, Chaturvedi SK, Srinivasa M, Raguram R. A double-blind, placebo-controlled evaluation of the anxiolytic efficacy ff an ethanolic extract of withania somnifera. Indian J Psychiatry. 2000 Jul;42(3):295-301.

(4) Bhattacharya SK, Bhattacharya A, Sairam K, Ghosal S. Anxiolytic-antidepressant activity of Withania somnifera glycowithanolides: an experimental study. Phytomedicine. 2000 Dec;7(6):463-9.

(5) Maity T, Adhikari A, Bhattacharya K, Biswas S, Debnath PK, Maharana CS. A study on evalution of antidepressant effect of imipramine adjunct with Aswagandha and Bramhi. Nepal Med Coll J. 2011 Dec;13(4):250-3.

(6) Singh N, Bhalla M, de Jager P, Gilca M. An overview on ashwagandha: a Rasayana (rejuvenator) of Ayurveda. Afr J Tradit Complement Altern Med. 2011;8(5 Suppl):208-13. doi: 10.4314/ajtcam.v8i5S.9. Epub 2011 Jul 3.

(7) Dhuley, J.N. Effect of ashwagandha on lipid peroxidation in stress-induced animals. J. Ethnopharmacol. 1998, 60, 173-178.

(8) Sumantran VN, Kulkarni A, Boddul S, Chinchwade T, Koppikar SJ, Harsulkar A, Patwardhan B, Chopra A, Wagh UV. Chondroprotective potential of root extracts of Withania somnifera in osteoarthritis. J Biosci. 2007 Mar;32(2):299-307.

(9) Begum, V.H.; Sadique, J. Long term effect of herbal drug Withania somnifera on adjuvant induced arthritis in rats. Indian J. Exp. Biol. 1988, 26, 877-882.

(10) Roy RV, Suman S, Das TP, Luevano JE, Damodaran C. Withaferin A, a Steroidal Lactone from Withania somnifera, Induces Mitotic Catastrophe and Growth Arrest in Prostate Cancer Cells. J Nat Prod. 2013 Sep 30.

(11) Senthil V, Ramadevi S, Venkatakrishnan V, et al Withanolide induces apoptosis in HL-60 leukemia cells via mitochondria mediated cytochrome c release and caspase activation. Chem Biol Interact . 2007;167(1):19-30.

(12) Stan SD, Hahm ER, Warin R, Singh SV. Withaferin A causes FOXO3a- and Bim-dependent apoptosis and inhibits growth of human breast cancer cells in vivo. Cancer Res . 2008;68(18):7661-7669.

(13) Biswal BM, Sulaiman SA, Ismail HC, Zakaria H, Musa KI. Effect of Withania somnifera (Ashwagandha) on the development of chemotherapy-induced fatigue and quality of life in breast cancer patients. Integr Cancer Ther. 2013 Jul;12(4):312-22.

(14) Rasool M, Varalakshmi P. Suppressive effect of Withania somnifera root powder on experimental gouty arthritis: An in vivo and in vitro study. Chem Biol Interact . 2006;164(3):174-180.

(15) Khanna D, Sethi G, Ahn KS, et al. Natural products as a gold mine for arthritis treatment. Curr Opin Pharmacol . 2007;7(3):344-351.

(16) Choudhary MI, Nawaz SA, ul-Haq Z, Lodhi MA, Ghayur MN, Jalil S, Riaz N, Yousuf S, Malik A, Gilani AH, ur-Rahman A. Withanolides, a new class of natural cholinesterase inhibitors with calcium antagonistic properties. Biochem Biophys Res Commun. 2005 Aug 19;334(1):276-87.

(17) Sehgal N, Gupta A, Valli RK, Joshi SD, Mills JT, Hamel E, Khanna P, Jain SC, Thakur SS, Ravindranath V. Withania somnifera reverses Alzheimer’s disease pathology by enhancing low-density lipoprotein receptor-related protein in liver. Proc Natl Acad Sci U S A. 2012 Feb 28;109(9):3510-5.

(18) Bhattacharya SK, Kumar S, Ghosal S. Effects of glycowithanolides from Withania somnifera on an animal model of Alzheimer’s disease and perturbed central cholinergic markers of cognition in rats. Phytother Res . 1995;9(2):110-113.

(19) 47. Mikolai J, Erlandsen A, Murison A, et al. In vivo effects of Ashwagandha ( Withania somnifera ) extract on the activation of lymphocytes. J Altern Complement Med . 2009;15(4):423-430.

(20)Ahmad MK, Mahdi AA, Shukla KK, Islam N, Rajender S, Madhukar D, Shankhwar SN, Ahmad S. Withania somnifera improves semen quality by regulating reproductive hormone levels and oxidative stress in seminal plasma of infertile males. Fertil Steril. 2010 Aug;94(3):989-96.

(21) Mahdi AA, Shukla KK, Ahmad MK, Rajender S, Shankhwar SN, Singh V, Dalela D. Withania somnifera Improves Semen Quality in Stress-Related Male Fertility. Evid Based Complement Alternat Med. 2009 Sep 29.

(22) Kulkarni S, Ninan I. Inhibition of morphine tolerance and dependence by Withania somnifera in mice. J Ethnopharmacol . 1997;57(3):213-217.

(23) Ramarao P, Rao KT, Srivastava RS, Ghosal S. Effects of glycowithanolides from Withania somnifera on morphine-induced inhibition of intestinal motility and tolerance to analgesia in mice. Phytother Res . 1995;9(1):66-68.

(24) Fügner A. [Inhibition of immunologically induced inflammation by the plant steroid withaferin A]. Arzneimittelforschung. 1973 Jul;23(7):932-5.

Livres et ouvrages cités :

  • Mills & Bone, « Principles and Practice of Phytotherapy », 2000
  • Moore, Michael, « HERBAL MATERIA MEDICA », 5ème édition
  • Tierra, Michael : voir son site
  • Winston & Maimes, « Adaptogens – Herbs for Strength, Stamina, and Stress Relief », 2007

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Syndrome métabolique

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Syndrome métabolique

Et résistance à l’insuline

Syndrome métabolique

D’après la Fédération Internationale du Diabète(1), plus de 20% de la population mondiale souffre du syndrome métabolique. Ce syndrome est caractérisé par une lipidémie et une glycémie sanguine complètement déréglée, comme nous le verrons plus loin.

Ces problèmes métaboliques rendent la personne :

  • 3 fois plus susceptible d’avoir une crise cardiaque ou un AVC(1) ;
  • 5 fois plus susceptible de développer un diabète de type 2 (diabète non-insulinodépendant)(1) ;
  • Plus susceptible de développer un cancer(2) – cancer du foie, colorectal et cancer de la vessie chez l’homme(4), cancer de l’endomètre, du pancréas, du sein et colorectal chez la femme(3) ;
  • A risque de devenir obèse, avec une impossibilité de perdre du poids ou de contrôler le signal de satiété ;
  • A risque de développer un syndrome de Stein-Leventhal (ou « ovaires polykystiques »)(4) ;

Pourquoi de telles proportions ?

L’explication est évidente. Cette condition est le résultat de la sédentarité, d’une alimentation déséquilibrée et du stress chronique. Bref, c’est une conséquence de la vie moderne si l’on se laisse trop porter par la vague de l’industrialisation.

Enrayer le syndrome métabolique et l’empêcher d’évoluer vers un diabète de type 2 n’est pas une tache extrêmement compliquée. Il suffit d’avoir envie de faire un peu de ménage dans son mode de vie.

Les outils présentés dans cet article appartiennent à 4 catégories :

  1. L’alimentation
  2. Les compléments alimentaires
  3. Les plantes médicinales
  4. L’exercice et le sommeil

Ces outils sont efficaces. Combinées ensemble, ces 4 catégories vous permettent de bâtir un protocole qui, si respecté, vous permettra de mettre fin à ce dérèglement destructif.

Mise en garde : diminuer soudainement la charge glycémique de vos repas ou introduire des plantes hypoglycémiantes peuvent poser de gros problèmes si vous prenez actuellement des médicaments contre le diabète. Dans le doute, consultez votre médecin.


Définition du syndrome métabolique

Le syndrome métabolique est caractérisé par les tendances suivantes :

  • Un tour de taille élevé (obésité abdominale) :
    • Chez l’homme caucasien : rapport taille/hanche ≥ 1, ou taille ≥ 94 cm (le rapport taille/hanche est calculé en divisant le tour de taille en cm par le tour de hanche en cm) ;
    • Chez la femme caucasienne : rapport taille/hanche ≥ 0,8, ou taille ≥ 80 cm ;
  • Un taux élevé de triglycérides :
    • ≥ 150 mg/dL (1.7 mmol/L) ;
  • Un taux de HDL trop bas :
    • < 40 mg/dL (1.03 mmol/L) chez l’homme ;
      < 50 mg/dL (1.29 mmol/L) chez la femme ;
  • Une tension artérielle élevée :
    • Systolique ≥ 13,0 ou diastolique ≥ 8,5 ;
  • Une glycémie à jeun et/ou postprandiale élevée :
    • A jeun ≥ 100 mg/dL (5.6 mmol/L) ;
    • La glycémie postprandiale est aussi une bonne indication, avec une glycémie problématique si ≥ 140 une heure après ingestion, et ≥ 120 deux heures après ingestion.

Vous n’avez pas forcément besoin d’avoir tous ces facteurs présents pour présenter un profil métabolique problématique. Notez aussi que certains experts américains considèrent des limites beaucoup plus basses :

  • Glycémie à jeun : entre 90 et 100 mg/dL ;
  • Glycémie postprandiale 2 heures après ingestion : à partir de 110 mg/dL ;
  • Une hypoglycémie dite « réactionnelle » (due à l’hyperglycémie qui la précède) 2 à 5 heures après un repas ;
  • Triglycérides : entre 100 et 150 mg/dL ;

Résistance à l’insuline

La cause principale du syndrome métabolique est la résistance de nos cellules à l’insuline. Voici comment le problème se développe.

L’alimentation moderne est trop glycémique. J’ai déjà amplement parlé des sucres rapides et lents dans l’article alimentation et cancer. Les médias parlent des « sucres lents », ce qui induit tout le monde en erreur. Ces sucres lents n’en sont pas. Les pâtes, le pain blanc, les pommes de terre et autres glucides sont transformés rapidement en glucose par notre système digestif, dès la bouche.

Syndrome métabolique : les sucresLa guerre aux gras des dernières décennies a entrainé une phobie des lipides au profit des féculents. Les produits « light » ou « 0% » sont arrivés sur les rayons, certes sans gras, mais bourrés de sucres. L’alimentation moderne à donc évoluée vers une glycémie inquiétante.

Et ne vous fiez pas au goût – ce n’est pas parce qu’un aliment n’a pas un goût sucré qu’il n’est pas transformé en sucre rapidement. Le pain blanc par exemple a le même index glycémique que le sucre blanc.

Lorsque la quantité de glucose sanguin augmente rapidement, le pancréas réagit en sécrétant l’insuline. Sous l’effet de l’insuline, nos cellules activent des récepteurs qui fixent le glucose afin de l’absorber à l’intérieur de la cellule. La glycémie sanguine redescend, et tout va bien.

Sauf qu’au bout d’années de glycémie trop élevée, nos cellules deviennent résistantes à l’insuline, comme pour se protéger de cet assaut constant. Le glucose reste donc plus longtemps en circulation sanguine. Ceci entraine des problèmes métaboliques. Le foie par exemple transforme massivement le glucose en triglycérides (d’ou les taux de triglycérides sanguins élevés). Ces triglycérides seront stockés dans les cellules adipeuses, provoquant peu à peu une obésité abdominale.

De plus, le pancréas doit sécréter toujours plus d’insuline, car les cellules deviennent de plus en plus résistantes. Cet état est appelé hyperinsulinémie. Si rien n’est fait, le pancréas finit par s’épuiser, ce qui mène au diabète de type 2 (diabète non-insulinodépendant).

Le glucose restant en circulation trop longtemps et en trop grande quantité provoque la glycation des protéines, une dégradation cellulaire entrainant des phénomènes inflammatoires au niveau vasculaire, provoquant ou aggravant l’artériosclérose.

L’hyperinsulinémie inhibe la production d’hormone de croissance, hormone responsable de la production de masse musculaire. L’hyperinsulinémie inhibe aussi le brulage de graisses. La masse musculaire diminue, la masse adipeuse augmente, amenant peu à peu à l’obésité.


Les solutions

1. Alimentation

Voici les grandes lignes du programme que j’utilise dans ma pratique :

Syndrome métabolique : alimentation

  •  Adoption d’un programme nutritionnel à charge glycémique basse :
    • Réduction, voire élimination des sucres rapides ;
    • Réduction, voire élimination des sucres lents (pâtes, pain, pommes de terre, riz) ;
    • Le petit déjeuner est souvent le plus problématique – on passe à un petit déjeuner de type salé si possible ;
    • Consommation libérale de légumes à charge glycémique normale à faible, de poissons et de viandes, de bons lipides (saturés inclus) ;
    • Consommation limitée de fruits.
  • Elimination des acides gras de type oméga 6 (huiles de tournesol, de colza, de lin, de chanvre, etc.) ;
  • Elimination des graisses industrielles ;
  • Augmentation des acides gras de type oméga 3 (poissons des mers froides, les formes végétales ne sont que très peu converties en EPA/DHA par notre système).

Réduire la consommation de sucres rapides et lents est facile à dire, mais pas si facile à mettre en pratique pour beaucoup de personnes. En effet, on peut aujourd’hui parler d’addiction au sucre, avec chez certaines personnes un besoin de sevrage progressif.

2. Compléments alimentaires

Les compléments alimentaires suivants vont aider à gérer la glycémie et à retrouver une sensibilité normale à l’insuline :

  • Magnésium, en doses divisées et à tolérance digestive(5)
  • Complexe de vitamines B (cofacteurs du métabolisme du magnésium)
  • Chrome(6)
  • Oméga 3 forme huiles de poissons des mers froides(7)
  • Vitamine D3(7bis)

3. Plantes médicinales

J’aimerais attirer votre attention sur la chose suivante : beaucoup de plantes médicinales réduisent la glycémie sanguine. Mais certaines le font d’une manière qui n’est pas constructive.

Certaines plantes, comme le Gymnema sylvestre(11) ou le Panax ginseng(8) poussent le pancréas à sécréter plus d’insuline. Mais le problème n’est pas là : dans le syndrome métabolique, le pancréas est tout à fait apte à faire son travail, il est au contraire poussé dans ses limites car les cellules sont résistantes à l’insuline. Les plantes forçant le pancréas à produire encore plus d’insuline seront au long-terme problématiques, elles aggravent en effet l’hyperinsulinémie.

Certes le Panax ginseng aide aussi les cellules à retrouver une certaine sensibilité à l’insuline(9)(10), ce qui est constructif. Mais les effets stimulants sur le pancréas ne le sont pas.

Les feuilles de Vaccinium myrtillus (myrtille) sont hypoglycémiantes, mais Weiss mentionne des risques de toxicité due aux hydroquinones et ne la recommande pas pour une utilisation prolongée.

Les plantes suivantes sont à utiliser en priorité :

Le Fenugrec

Le fenugrec (Trigonella foenum graecum) est efficace(12)(13)(14)(15), sous forme de graines pulvérisées et dans des quantités suffisantes.

Syndrome métabolique : fénugrec

Gupta et al(12) démontrèrent que le fenugrec améliore la réponse glycémique après les repas, avec diminution de la sécrétion d’insuline (tendance désirable), et une réduction des triglycérides. Le fenugrec améliore aussi les niveaux de HDL, et la sensibilité des cellules à l’insuline est augmentée.

La Cannelle

La cannelle (Cinnamon spp.), prise généralement sous forme pulvérisée, améliore la résistance à l’insuline(16) dans le contexte du syndrome métabolique(17). Les chercheurs chinois ont aussi remarqué que la cannelle bloque la production de glucose au niveau du foie, d’une manière similaire à la metformine (médicament utilisé dans la gestion du diabète de type 2).

Syndrome métabolique : cannelle

Des chercheurs pakistanais(18) démontrèrent que des doses modestes de cannelle consommées pendant 40 jours par des sujets souffrant de diabète de type 2 permet de faire baisser :

  • La glycémie à jeun (18-29% selon la dose) ;
  • Les triglycérides (23-30% selon la dose) ;
  • Le LDL (7-27% selon la dose) ;
  • Le cholestérol total (12-26% selon la dose).

Le Maitake

Le maitake (Grifola spp.) améliore la sensibilité à l’insuline. Les études montrent en effet qu’il permet de faire baisser la glycémie sans faire augmenter le taux d’insuline en circulation(19)(20).

Le Melon Amer

Le melon amer, encore appelé margose (Momordica charantia), a été utilisé depuis l’antiquité pour les problèmes de diabète en médecine ayurvédique, unani et égyptienne. Il fait baisser la glycémie et l’insulinémie(21).

Syndrome métabolique : momordica

Le Basilic

Le basilic culinaire (Ocimum basilicum) ou le basilic sacré (O. sanctum, O. gratissimum) fournissent un effet hypoglycémiant. Les études sur animaux(22) et sur humain(23) suggèrent une action grâce à l’amélioration de la sensibilité à l’insuline.

Syndrome métabolique : basilic

4. L’exercice et le sommeil

L’exercice physique constitue une partie importante du programme. Le but premier est d’améliorer le métabolisme du glucose. Le but second est de stimuler la relâche d’hormone de croissance, afin de faire basculer le corps en mode brulage de graisse et construction musculaire.

Les études nous disent que c’est l’intensité de l’exercice qui compte(24)(25), et pas forcément sa durée. Une série d’exercices intenses et courts peut donc être programmée pendant la journée. On pourra par exemple faire une série de 2 ou 3 fois 5 minutes par jours.

Pratiquez ces 5 minutes à l’intensité maximale autorisée par votre condition. Si vous avez des problèmes cardiaques par exemple, ou des problèmes musculaires ou articulaires, il faudra choisir des exercices appropriés.

L’idéal sera bien sûr de combiner cela avec des exercices de plus longue durée et moins intense, de style marche à pied. Mais si vous êtes restreint en temps, le plus important est de pratiquer des exercices courts et intenses.

Vous trouverez en annexe une vidéo démontrant ce concept, avec une série de 5 exercices d’une minute. La vidéo est en anglais, mais vous n’avez pas besoin de comprendre les paroles. Cette vidéo est très intense, destinée principalement aux hommes, et est présentée ici pour vous donner un exemple. Vous en trouverez d’autres plus adaptées à vos capacités physiques.

Les études(26)(27) nous montrent qu’un sommeil de mauvaise qualité augmente les risques de développer le syndrome métabolique. Pour se sortir du syndrome, il faudra donc s’assurer que le sommeil soit réparateur, en adoptant de bonnes habitudes et en utilisant les plantes si nécessaire.


Annexe : exemple d’exercices


Références

(1) Voir document de la Fédération Internationale du Diabète sur le syndrome métabolique ici (en anglais) : http://www.idf.org/webdata/docs/IDF_Meta_def_final.pdf

(2) Berrino F. Life style prevention of cancer recurrence: the yin and the yang. Cancer Treat Res. 2014;159:341-51.

(3) Esposito K, Capuano A, Giugliano D. Metabolic syndrome and cancer: holistic or reductionist? Endocrine. 2013 Sep 26.

(4) Pasquali R, Gambineri A. Insulin sensitizers in polycystic ovary syndrome. Front Horm Res. 2013;40:83-102.

(5) Hruby A, Meigs JB, O’Donnell CJ, Jacques PF, McKeown NM. Higher magnesium intake reduces risk of impaired glucose and insulin metabolism, and progression from prediabetes to diabetes in middle-aged Americans. Diabetes Care. 2013 Oct 2.

(6) Power M, Pratley R. Alternative and complementary treatments for metabolic syndrome. Curr Diab Rep. 2011 Jun;11(3):173-8.

(7) Gray B, Steyn F, Davies PS, Vitetta L. Omega-3 fatty acids: a review of the effects on adiponectin and leptin and potential implications for obesity management. Eur J Clin Nutr. 2013 Oct 16.

(7bis) Barchetta I, De Bernardinis M, Capoccia D, Baroni MG, Fontana M, Fraioli A, Morini S, Leonetti F, Cavallo MG. Hypovitaminosis D is independently associated with metabolic syndrome in obese patients. PLoS One. 2013 Jul 31;8(7):e68689.

(8) Waki I, Kyo H, Yasuda M, Kimura M. Effects of a hypoglycemic component of ginseng radix on insulin biosynthesis in normal and diabetic animals. J Pharmacobiodyn. 1982 Aug;5(8):547-54.

(9) Liu Z, Li W, Li X, Zhang M, Chen L, Zheng YN, Sun GZ, Ruan CC. Antidiabetic effects of malonyl ginsenosides from Panax ginseng on type 2 diabetic rats induced by high-fat diet and streptozotocin. J Ethnopharmacol. 2013 Jan 9;145(1):233-40.

(10) Lee SH, Lee HJ, Lee YH, Lee BW, Cha BS, Kang ES, Ahn CW, Park JS, Kim HJ, Lee EY, Lee HC. Korean red ginseng (Panax ginseng) improves insulin sensitivity in high fat fed Sprague-Dawley rats. Phytother Res. 2012 Jan;26(1):142-7.

(11) Al-Romaiyan A, King AJ, Persaud SJ, Jones PM. A novel extract of Gymnema sylvestre improves glucose tolerance in vivo and stimulates insulin secretion and synthesis in vitro. Phytother Res. 2013 Jul;27(7):1006-11.

(12) Gupta A, Gupta R, Lal B. Effect of Trigonella foenum-graecum (fenugreek) seeds on glycaemic control and insulin resistance in type 2 diabetes mellitus: a double blind placebo controlled study. J Assoc Physicians India. 2001 Nov;49:1057-61.

(13) Shani (Mishinsky) J, Joseph B, Sulman FJ, Goldschmied A. Hypoglycaemic effect of trigonelline. Lancet. 1967;16:1311–1312.

(14) Moorthy Radha, Prabhu KM, Murthy PS. Studies on the isolation and effect of an orally active hypoglycemic principle from the seeds of fenugreek (Trigonella foenum graecum) Diabetes Bull. 1989;9:69–72.

(15) Moorthy R, Prabhu KM, Murthy PS. Anti-hyperglycemic compound GII from fenugreek (Trigonella foenum-graceum Linn) seeds, its purification and effect in diabetes mellitus. Ind J Exp Biol. 2010;48:1111–1118.

(16) Berrio LF, Polansky MM, Anderson RA. Insulin activity: stimulatory effects of cinnamon and brewer’s yeast as influenced by albumin. Horm Res. 1992;37(6):225-9.

(17) Couturier K, Batandier C, Awada M, Hininger-Favier I, Canini F, Anderson RA, Leverve X, Roussel AM. Cinnamon improves insulin sensitivity and alters the body composition in an animal model of the metabolic syndrome. Arch Biochem Biophys. 2010 Sep 1;501(1):158-61.

(18) Khan A, Safdar M, Ali Khan MM, Khattak KN, Anderson RA. Cinnamon improves glucose and lipids of people with type 2 diabetes. Diabetes Care. 2003 Dec;26(12):3215-8.

(19) Preuss HG, Echard B, Bagchi D, Perricone NV, Zhuang C. Enhanced insulin-hypoglycemic activity in rats consuming a specific glycoprotein extracted from maitake mushroom. Mol Cell Biochem. 2007 Dec;306(1-2):105-13.

(20) Manohar V, Talpur NA, Echard BW, Lieberman S, Preuss HG. Effects of a water-soluble extract of maitake mushroom on circulating glucose/insulin concentrations in KK mice. Diabetes Obes Metab. 2002 Jan;4(1):43-8.

(21) Miura T, Itoh C, Iwamoto N, Kato M, Kawai M, Park SR, Suzuki I. Hypoglycemic activity of the fruit of the Momordica charantia in type 2 diabetic mice. J Nutr Sci Vitaminol (Tokyo). 2001 Oct;47(5):340-4.

(22) Chattopadhyay RR. Hypoglycemic effect of Ocimum sanctum leaf extract in normal and streptozotocin diabetic rats. Indian J Exp Biol. 1993 Nov;31(11):891-3.

(23) Viseshakul D, Premvatana P, Chularojmontri V, Kewsiri D, Tinnarat P. Improved  glucose tolerance induced by long term dietary supplementation with hairy basal seeds (Ocimum canum sim) in diabetics. J Med Assoc Thai. 1985 Aug;68(8):408-11.

(24) Felsing NE, Brasel JA, Cooper DM1992 Effect of low and high intensity exercise on circulating growth hormone in men. J Clin Endocrinol Metab 75:157–162. [PubMed]

(25) Pritzlaff CJ, Wideman L, Weltman JY, Abbott RD, Gutgesell ME, Hartman ML, Veldhuis JD, Weltman A. Impact of acute exercise intensity on pulsatile growth hormone release in men. J Appl Physiol (1985). 1999 Aug;87(2):498-504.

(26) Chaput JP, McNeil J, Després JP, Bouchard C, Tremblay A. Short sleep duration as a risk factor for the development of the metabolic syndrome in adults. Prev Med. 2013 Oct 5.

(27) Mesas AE, Guallar-Castillón P, López-García E, León-Muñoz LM, Graciani A, Banegas JR, Rodríguez-Artalejo F. Sleep quality and the metabolic syndrome: the role of sleep duration and lifestyle. Diabetes Metab Res Rev. 2013 Oct 3.

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Romarin (Rosmarinus officinalis)

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Le romarin

Rosmarinus officinalis

Romarin (Rosmarinus officinalis)

Le romarin, plante oubliée, catégorisée comme vulgaire conservateur de plats industrialisés, rendue insipide par les marchands d’aromates.

Certes, il n’a pas un nom exotique comme l’ashwagandha ou le codonopsis. Mais il n’en est pas moins un remède sophistiqué. Il est particulièrement adapté à notre population vieillissante, comme vous le découvrirez plus bas.

Je voulais aussi en parler car nous sommes voisins, lui et moi. Il est habitant de mes collines calcaires, poussant dans une crevasse de rocher, sans terre ni eau, et dégageant un arôme enivrant qui n’a rien de comparable aux romarins des jardins.


Graines de romarin sauvage

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Nom commun : Romarin

Nom latin : Rosmarinus officinalis

Famille : Lamiaceae

Constituants :

  • Diterpènes (carnosol, acide carnosolique, rosmariquinone) ;
  • Triterpènes (acide oléanolique, acide ursolique) ;
  • Acide rosmarinique et autres acides phénoliques (tanins) ;
  • Salicylates
  • Flavonoïdes (apigénine, diosmétine, diosmine, lutéonine, etc)
  • Huiles essentielles :
    • Eucalyptol (15 à 30 %)
    • α-pinène (˜25 %)
    • Camphre (15 à 25 %)
    • Bornéol
    • Camphène
    • Linalool
    • Limonène
    • etc. voir les 3 différents phénotypes définis par l’aromathérapie.

Goût :

  • Aromatique
  • Amer
  • Astringent

Energétique :

  • Réchauffant
  • Asséchant

Romarin (Rosmarinus officinalis)


Utilisation du romarin

Foie et digestion

On oublie souvent que le romarin a longtemps été utilisé comme plante du foie. Il est classé comme aromatique amer par Cazin (ref : Cazin). Faites le test – mâchez une feuille de romarin, laissez passer l’aspect aromatique et notez l’effet amer en bouche.

Toute plante amère tonifie la digestion, d’un point de vue sécrétion de sucs (gastriques, pancréatiques et biliaires), donnant aussi une meilleure tonicité aux muscles lisses digestifs.

Les plantes amères agissent sur le foie et sur la vésicule biliaire. Elles sont cholérétiques (stimulent le foie à produire plus de bile, évacuant ainsi les toxines) et cholagogues (provoquent de meilleures contractions de la vésicule biliaire pour expulser la bile épaissie).

Le romarin peut donc être considéré comme plante dépurative douce. Je dis « douce » car je ne le considère pas aussi efficace que la racine de pissenlit ou de bardane, ou que la fumeterre par exemple. Mais c’est un effet non négligeable, gardons en tête que sous-jacent à toutes les indications qui suivent, le romarin aide aussi à expulser les déchets, ce qui contribue à mon sens à ses actions diverses.

L’effet aromatique se superpose à l’amer, les huiles essentielles ramenant la circulation vers des organes digestifs déficients. Les composants aromatiques sont aussi antispasmodiques et antibactériens, soulageant les crampes digestives et éliminant les bactéries responsables des fermentations.

En ce qui concerne le foie spécifiquement :

  • Chez la souris ayant ingéré une nourriture riche en sucres et en graisses, l’acide carnosique diminue le risque de stéatose hépatique (« foie gras ») et corrige les désordres métaboliques associés(1) ;
  • Chez la souris diabétique, une infusion de romarin exerce un effet hépatoprotecteur(2) (protège les cellules du foie contre le stress oxydatif et la destruction causée par certaines substances) ;
  • Chez la souris hypercholestérolémique, le romarin fait diminuer les taux de cholestérol(3) ;
  • Chez la souris souffrant de cirrhose du foie, le romarin protège le foie contre la nécrose, l’inflammation et la fibrose du foie(4) ;

De nombreuses autres études confirment le fait que le romarin est un protecteur du foie. Probablement pas aussi efficace et ciblé dans son action que le chardon-marie (Silybum marianum), l’andrographis (Andrographis paniculata) ou de desmodium (Desmodium adscendens). Mais accessible à tous, et efficace dans sa forme la plus simple : l’infusion.

Chez la personne souffrant de migraines d’origine hépatobiliaire, le romarin peut être utilisé en cure prolongée pendant les périodes où le foie est malmené à cause d’un excès de nourriture ou d’alcool.

Romarin (Rosmarinus officinalis)

Protection cellulaire

Le romarin est l’un des antioxydants les plus puissants du monde végétal. Il bloque le processus de peroxydation des lipides. Pour parler dans des termes simples, il empêche les lipides de rancir. Il est utilisé par l’industrie agroalimentaire pour assurer la stabilité des plats préparés (et approuvé par la communauté européenne à cet effet).

Nos cellules sont composées en grande partie de lipides. Dû au stress oxydatif créé par de diverses facteurs de la vie moderne, nos cellules sont souvent détruites prématurément, ce qui amène au long terme un vieillissement externe (rides) mais aussi interne (maladies dégénératives). Le romarin, consommé régulièrement, peut donc protéger la cellule(5) contre le vieillissement.

La peroxydation des lipides, en particulier du LDL, est impliquée dans le développement de l’athérosclérose (voir article de la Nouvelle Société Française d’Athérosclérose à ce sujet). Les polyphénols du romarin pourraient donc diminuer le risque d’athérosclérose(6).

Pour moi, le romarin est une plante qui, pour fournir cet effet, doit être consommée régulièrement en petite quantité. L’idéal serait de le consommer d’une manière journalière, le matin, en infusion faiblement dosée.

Je recommande l’ajout de romarin en cuisine, spécifiquement pour toute viande ou poisson grillé ou passé au barbecue. Le romarin empêche la formation d’amines hétérocycliques, composant cancérigène formé lors du noircissement de ces aliments.

Je le recommande aussi pour accompagner les compléments alimentaires d’oméga 3, acides gras polyinsaturés de nature fragile.

Cognition et Santé Cérébrale

Le romarin améliore la circulation périphérique en relaxant les muscles lisses des vaisseaux sanguins(7). Ceci peut être utile chez la personne âgée souffrant de troubles cognitifs dus à une mauvaise circulation vers les extrémités (la tête en particulier).

De plus, le romarin semble agir sur certains processus cérébraux, augmentant ainsi la cognition et la mémoire. Il inhibe par exemple l’enzyme acetylcholinesterase(8), ralentissant ainsi la dégradation de l’acétylcholine, un neurotransmetteur clé. Winston le classe dans la catégorie des nootropiques (ref : Winston & Maimes).

Le romarin, grâce à l’acide ursolique, agit aussi sur le système dopaminergique, exerçant un effet antidépresseur(9). Certaines études suggèrent donc l’utilisation du romarin pour traiter la dépression nerveuse, avec un effet similaire à la fluoxétine chez la souris(10).

En ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, j’estime que le romarin a un fort potentiel, car justement il fournit cet effet multidimensionnel de protection et de stimulation de la sphère cérébrale.

Notons au passage les bons résultats obtenus dans une étude(21) examinant les effets de l’aromathérapie sur la démence de la personne âgée (une majorité des personnes étudiées avaient la maladie d’Alzheimer). Les huiles essentielles utilisées dans cette étude : romarin et citron le matin, lavande et orange le soir.

Je recommande une infusion journalière de romarin et de lavande dans les moments de votre vie où vous avez besoin de prendre de grandes décisions. Ces périodes sont souvent stressantes, nous sommes dispersés, incapables de nous concentrer. Le romarin fournira la clarté de pensée nécessaire.

Romarin (Rosmarinus officinalis)

Cancer, radiations et UVs

Il semble logique de penser que si le romarin protège effectivement nos cellules, il peut agir dans la prévention contre le cancer. Les études confirment cette propriété. Notez néanmoins que ces études furent effectuées soit in-vitro, soit in-vivo sur animal, rendant une extrapolation à l’être humain difficile.

  • L’acide carnosique et le carnosol, deux composants du romarin, semblent inhiber le cancer de la prostate, basé sur des études in-vitro et in-vivo effectuées sur animal(11) ;
  • In-vitro, l’acide carnosique inhibe la croissance des cellules du cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes négatifs(12) ;
  • In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du cancer des ovaires(13) ;
  • In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du cancer du colon(14) ;
  • In-vitro, le romarin inhibe la croissance des cellules du mélanome(15) ;

Le romarin protège nos cellules contre les radiations(16). Il diminue la péroxydation des lipides et augmente les taux de glutathion chez la souris irradiée(17). Certaines études utilisent même le terme « radioprotecteur »(18).

Et n’oublions pas que de nos jours, les radiations et les rayons nous parviennent de sources multiples – téléphones portables, bornes wifi, etc. Le romarin pourrait bien être notre protecteur journalier, notre assurance contre les effets nocifs de ces ondes.

Il protège les cellules de la peau contre les dommages infligés par les UVs (effet photoprotecteur)(19). Chez le rat, le romarin protège contre la dégénérescence maculaire liée à la lumière(20) (les chercheurs extrapolent une utilisation pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge).

Cardiovasculaire

Comme le note Rudolf Weiss dans son fameux livre « Lehrbuch der Phytotherapie », l’hypotension est plus difficile à traiter que l’hypertension. Weiss explique que le romarin a un effet tonique général sur le système neurovasculaire. Il est utile pour traiter l’hypotension, probablement dû à sa teneur élevée en camphre. Il est particulièrement efficace chez le jeune adulte asthénique, pale et manquant d’énergie.

La constitution frêle, pâle (manque de circulation) et manquant de force vitale se retrouve dans de nombreux écrits et nous guide dans le choix du romarin en fonction de la personne.

Stimulant

J’entends souvent dire « le romarin est trop stimulant ». Il peut en effet être excitant chez certaines personnes sensibles s’il est mal utilisé, et calmant chez d’autres.

Chez la personne âgée ayant des problèmes de circulation et certains troubles cognitifs, le romarin pris au long terme peut améliorer la situation. Ces personnes sont souvent stressées par leur déclin, leurs petites pertes de mémoire, leur incapacité à faire certaines activités comme les mots croisés ou le sodoku. Dans ce cas de figure, le romarin peut au contraire calmer ce stress et ramener une certaine clarté d’esprit.

Chez la personne relativement jeune, en bonne santé, sportive, le romarin peut effectivement exciter. C’est un stimulant circulatoire, et ce genre de personne n’a pas besoin d’une telle stimulation. Si vous êtes dans ce cas et que vous désirez utiliser le romarin comme protecteur, je recommande une infusion régulière le matin, et faiblement dosée.

Le romarin est parfois utilisé comme succédané au café. Basé sur mes observations, il a tendance à fonctionner plutôt sur la personne de la gente féminine, ou sur la personne très sensible aux plantes. Chez les autres cherchant une stimulation similaire au café, le résultat est souvent décevant.

Leclerc considère le romarin comme « un simple doué de propriétés stimulantes incontestables », obtenant de bons résultats dans les cas de faiblesses qui suivent les grandes fièvres, dans les « dyspepsies atoniques » (troubles digestifs dus à un manque de sucs et de tonicité des muscles lisses digestifs), chez les malades affaiblis par le surmenage physique ou intellectuel (ref : Leclerc).

Astringent, antibactérien et antiinflammatoire

Le romarin est un antibactérien(22) et antifongique puissant(23). Il est aussi astringent, le rendant utile pour toute peau ou muqueuse infectée et enflammée – bouche, gorge, muqueuse digestive, et en application externe sur la peau pour une plaie qui a du mal à guérir (en infusion ou teinture mère diluée).

Son action antiinflammatoire(24) est parfois utilisé par les gens souffrant d’articulations douloureuses, en appliquant en externe une huile essentielle diluée de romarin, ou une teinture mère diluée. La méthode Mességué peut aussi être appliquée, en préparant une infusion de romarin et en baignant les parties concernées.

Romarin (Rosmarinus officinalis)


Préparation du romarin

Le romarin sauvage est de loin préférable au romarin de jardin. Il dégage un arôme puissant qui, comme pour la vigne, est le résultat d’un environnement aride et pauvre en nutriment, forçant la plante à aller puiser ses ressources en profondeur.

L’herboristerie pratique nous dit bien évidemment ceci : si vous n’avez pas accès au romarin sauvage, le romarin de jardin fera aussi l’affaire, amenant certes des résultats moins marqués que son confrère habitant plus au sud.

Parties utilisées :

  • Parties aériennes en fleur si possible (printemps et automne), sinon feuilles toute l’année ;
  • Les jeunes pousses sont préférables au « vieux bois » (moins tanniques) ;
  • La plante est relativement stable au séchage ;

Formes utilisées :

  • La forme la plus simple : l’infusion de plante fraiche ou récemment séchée ;
  • Teinture mère des sommités fleuries récemment séchées (1:5 – alcool à 50°) ;
  • Macérât huileux préparé à partir de la plante récemment séchée ;
  • Onguent, idem ;

Doses :

  • Infusion : 1 cuillère à soupe de plante récemment séchée par grande tasse, ou une branchette de plante fraiche ;
  • Teinture mère : Hoffmann recommande 1 à 2 ml 3 fois par jour (ref : Hoffmann) ;

Références

(1) Park MY, Mun ST. Dietary carnosic acid suppresses hepatic steatosis formation via regulation of hepatic fatty acid metabolism in high-fat diet-fed mice. Nutr Res Pract. 2013 Aug;7(4):294-301.

(2) Ramadan KS, Khalil OA, Danial EN, Alnahdi HS, Ayaz NO. Hypoglycemic and hepatoprotective activity of Rosmarinus officinalis extract in diabetic rats. J Physiol Biochem. 2013 Apr 28.

(3) Afonso MS, de O Silva AM, Carvalho EB, Rivelli DP, Barros SB, Rogero MM, Lottenberg AM, Torres RP, Mancini-Filho J. Phenolic compounds from Rosemary (Rosmarinus officinalis L.) attenuate oxidative stress and reduce blood cholesterol concentrations in diet-induced hypercholesterolemic rats. Nutr Metab (Lond). 2013 Feb 2;10(1):19.

(4) Gutiérrez R, Alvarado JL, Presno M, Pérez-Veyna O, Serrano CJ, Yahuaca P. Oxidative stress modulation by Rosmarinus officinalis in CCl4-induced liver cirrhosis. Phytother Res. 2010 Apr;24(4):595-601.

(5)  Fadel O, El Kirat K, Morandat S. The natural antioxidant rosmarinic acid spontaneously penetrates membranes to inhibit lipid peroxidation in situ. Biochim Biophys Acta. 2011;1808:2973-80.

(6) Sinkovic A, Suran D, Lokar L, Fliser E, Skerget M, Novak Z, Knez Z. Rosemary extracts improve flow-mediated dilatation of the brachial artery and plasma PAI-1 activity in healthy young volunteers. Phytother Res. 2011 Mar;25(3):402-7.

(7) Sagorchev P, Lukanov J, Beer AM. Investigations into the specific effects of rosemary oil at the receptor level. Phytomedicine. 2010 Jul;17(8-9):693-7.

(8) Ozarowski M, Mikolajczak PL, Bogacz A, Gryszczynska A, Kujawska M, Jodynis-Liebert J, Piasecka A, Napieczynska H, Szulc M, Kujawski R, Bartkowiak-Wieczorek J, Cichocka J, Bobkiewicz-Kozlowska T, Czerny B, Mrozikiewicz PM. Rosmarinus officinalis L. leaf extract improves memory impairment and affects acetylcholinesterase and butyrylcholinesterase activities in rat brain. Fitoterapia. 2013 Dec;91:261-71.

(9) Machado DG, Neis VB, Balen GO, Colla A, Cunha MP, Dalmarco JB, Pizzolatti MG, Prediger RD, Rodrigues AL. Antidepressant-like effect of ursolic acid isolated from Rosmarinus officinalis L. in mice: evidence for the involvement of the dopaminergic system. Pharmacol Biochem Behav. 2012 Dec;103(2):204-11.

(10) Machado DG, Cunha MP, Neis VB, Balen GO, Colla AR, Grando J, Brocardo PS, Bettio LE, Dalmarco JB, Rial D, Prediger RD, Pizzolatti MG, Rodrigues AL. Rosmarinus officinalis L. hydroalcoholic extract, similar to fluoxetine, reverses depressive-like behavior without altering learning deficit in olfactory bulbectomized mice. J Ethnopharmacol. 2012 Aug 30;143(1):158-69.

(11) Petiwala SM, Puthenveetil AG, Johnson JJ. Polyphenols from the Mediterranean herb rosemary (Rosmarinus officinalis) for prostate cancer. Front Pharmacol. 2013;4:29.

(12) Einbond LS, Wu HA, Kashiwazaki R, He K, Roller M, Su T, Wang X, Goldsberry S. Carnosic acid inhibits the growth of ER-negative human breast cancer cells and synergizes with curcumin. Fitoterapia. 2012 Oct;83(7):1160-8.

(13) Tai J, Cheung S, Wu M, Hasman D. Antiproliferation effect of Rosemary (Rosmarinus officinalis) on human ovarian cancer cells in vitro. Phytomedicine. 2012 Mar 15;19(5):436-43.

(14) Barni MV, Carlini MJ, Cafferata EG, Puricelli L, Moreno S. Carnosic acid inhibits the proliferation and migration capacity of human colorectal cancer cells. Oncol Rep. 2012 Apr;27(4):1041-8.

(15) Russo A, Lombardo L, Troncoso N, Garbarino J, Cardile V. Rosmarinus officinalis extract inhibits human melanoma cell growth. Nat Prod Commun. 2009 Dec;4(12):1707-10.

(16) Jindal A, Agrawal A, Goyal PK. Influence of Rosemarinus officinalis extract on radiation-induced intestinal injury in mice. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2010;29(3):169-79.

(17) Soyal D, Jindal A, Singh I, Goyal PK. Modulation of radiation-induced biochemical alterations in mice by rosemary (Rosemarinus officinalis) extract. Phytomedicine. 2007 Oct;14(10):701-5.

(18) Jindal A, Soyal D, Sancheti G, Goyal PK. Radioprotective potential of Rosemarinus officinalis against lethal effects of gamma radiation : a preliminary study. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2006;25(4):633-42.

(19) Martin R, Pierrard C, Lejeune F, Hilaire P, Breton L, Bernerd F. Photoprotective effect of a water-soluble extract of Rosmarinus officinalis L. against UV-induced matrix metalloproteinase-1 in human dermal fibroblasts and reconstructed skin. Eur J Dermatol. 2008 Mar-Apr;18(2):128-35.

(20) Jindal A, Soyal D, Sancheti G, Goyal PK. Radioprotective potential of Rosemarinus officinalis against lethal effects of gamma radiation : a preliminary study. J Environ Pathol Toxicol Oncol. 2006;25(4):633-42.

(21) Jimbo D, Kimura Y, Taniguchi M, Inoue M, Urakami K. Effect of aromatherapy on patients with Alzheimer’s disease. Psychogeriatrics. 2009 Dec;9(4):173-9.

(22) Sienkiewicz M, Łysakowska M, Pastuszka M, Bienias W, Kowalczyk E. The potential of use basil and rosemary essential oils as effective antibacterial agents. Molecules. 2013 Aug 5;18(8):9334-51.

(23) Centeno S, Calvo MA, Adelantado C, Figueroa S. Antifungal activity of extracts of Rosmarinus officinalis and Thymus vulgaris against Aspergillus flavus and A. ochraceus. Pak J Biol Sci. 2010 May 1;13(9):452-5.

(24) Checker R, Sandur SK, Sharma D, Patwardhan RS, Jayakumar S, Kohli V, Sethi G, Aggarwal BB, Sainis KB. Potent anti-inflammatory activity of ursolic acid, a triterpenoid antioxidant, is mediated through suppression of NF-κB, AP-1 and NF-AT. PLoS One. 2012;7(2):e31318.

Livres et ouvrages cités :

  • Cazin, F.J., « Traité Pratique et Raisonné des Plants Médicinales Indigènes », 1850
  • Hoffmann, « Medical Herbalism », 2003
  • Leclerc, « Précis de Phytothérapie », 1973
  • Winston & Maimes, « Herbs for Strength, Stamina, and Stress Relief », 2007

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Infection urinaire

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Infection urinaire (cystite)

Approches naturelles

Infection urinaire

En France, l’infection urinaire est la deuxième cause de visite chez le docteur et de prescription d’antibiotiques, et probablement la première cause d’infection bactérienne(1). Les autorités médicales estiment qu’une femme sur deux souffrira d’au moins une cystite pendant sa vie, les femmes étant largement plus touchées que les hommes.

La prise d’antibiotiques à répétition est bien évidemment problématique pour l’individu (éradication de sa flore intestinale, diminution de l’immunité, troubles digestifs) mais aussi pour la société. Elle entraîne en effet le développement de nouvelles souches de bactéries résistantes aux antibiotiques.

Le but de cet article est de faire le tour des différentes thérapies naturelles à notre disposition, afin que justement nous puissions éviter le recours aux antibiotiques.

Bonnes habitudes

Certaines habitudes peuvent diminuer le risque d’infection urinaire récurrente. Les voici :

  • Ne pas se retenir, aller aux toilettes lorsque l’envie se fait sentir, et vider la vessie le plus possible (des conseils particulièrement utiles pour l’infection urinaire de l’enfant(2)) ;
  • Eviter l’utilisation de diaphragme ou de spermicide(3) ;
  • Se nettoyer de l’avant vers l’arrière après défécation, et non de l’arrière vers l’avant, afin de ne pas répandre les bactéries fécales vers la zone vaginale(4) ;

Les experts estiment que la plupart des cas sont dus à la migration d’Escherechia coli des voies fécales vers les voies urinaires, soit lors du passage aux toilettes, soit lors de mouvements vigoureux impliquant ces deux zones (pendant les rapports sexuels par exemple).

Faut-il boire plus ?

La recommandation semble logique : boire plus augmente la diurèse, ce qui permet d’éliminer une quantité plus importante de bactéries. Mais les études ne fournissent pas une réponse claire à ce sujet, et les résultats se contredisent(5).

Je pense que la vraie question est celle-ci : buvez-vous assez d’une manière générale, ou oubliez-vous de boire dans le feu de l’action (au travail par exemple), même lorsque le signal de soif est là ? Si vous ne buvez pas assez par rapport aux demandes de votre corps (urination peu fréquente et urine foncée), augmentez votre consommation de liquides.

Si vous buvez déjà régulièrement, boire encore plus est probablement inutile.

Prendre soin du système immunitaire

Toute infection récurrente est signe d’un système immunitaire affaibli. L’infection urinaire ne fait pas exception à cette règle.

Avant d’aborder une approche spécifique par les plantes, on doit s’assurer que le système immunitaire fonctionne d’une manière optimale. Les plantes immunostimulantes de type échinacée (Echinacea purpurea, E. pallida, E. angustifolia), astragale de chine (Astragalus membranaceus) ou champignons médicinaux (shiitake, maïtake, reishi, cordyceps) peuvent être utilisés pour ramener un équilibre.

Voir aussi les 4 piliers du système immunitaire dans mon article sur la grippe.


Les plantes

Nous allons d’abord passer en revue les plantes qui ont une action générique sur l’infection urinaire. Nous verrons ensuite comment affiner la réflexion en fonction de certains signes comme les petits saignements ou les brûlures.

La canneberge - « cranberry » (Vaccinium macrocarpon)

C’est la grande classique de ces dernières années, avec de nombreuses études confirmant son efficacité.

Infection urinaire : cranberry

La canneberge fonctionne d’une manière très simple : c’est un agent anti-adhésion, créant un effet « téflon » sur la paroi de la vessie(6). La canneberge n’agit pas sur le pH urinaire comme précédemment annoncé(7). Son effet est principalement dû au D-mannose, un composant dont nous parlerons plus bas.

La canneberge est efficace sous forme de jus, de capsules ou de tablettes faites à partir de l’extrait sec.

Voici quelques études cliniques intéressantes :

  • 150 femmes d’âge 21 à 72 ans prirent soit un placebo, soit du jus de canneberge (250 ml 3 fois par jour), soit des tablettes de canneberge (2 fois par jour) pendant 1 an. Le nombre de femmes souffrant d’au moins une infection urinaire par an baissa de 20% (jus) et 18% (tablettes) respectivement(8) ;
  • Une méta-analyse incluant 10 études, 7 utilisant le jus de canneberge, 4 utilisant des tablettes (1 étude utilisant les deux à la fois), fournit la conclusion suivante : la canneberge est la plus efficace chez la femme souffrant d’infection urinaire récurrente. La canneberge ne semble pas être efficace chez la personne souffrant de vessie neurogène(9) ;
  • L’école de pharmacie de l’université de Toronto estime que la canneberge peut être consommée par la femme enceinte souffrant d’infection urinaire sans effets indésirables(10) ;
  • La canneberge est également efficace pour les infections urinaires infantiles ;

La canneberge contient un niveau élevé d’acide oxalique, une substance qui peut être problématique chez la personne souffrant de calculs rénaux de type oxalate de calcium. Une étude démontre que la consommation de canneberge pendant 7 jours peut faire augmenter le taux d’oxalates urinaires de plus de 40%(11).

La canneberge s’utilise :

  • En prévention des infections urinaires récurrentes, en prise journalière ou pendant les périodes à risque (périodes de stress par exemple) ;
  • Pendant une infection afin de réduire la durée et l’intensité de la crise.

J’ai tendance à recommander les tablettes, ou le D-mannose (voir plus bas), plutôt que le jus chez la personne ayant une alimentation relativement riche en glucides, car la quantité additionnelle de sucre provenant des jus peut être problématique. Ceci est vrai en particulier si nous sommes dans une stratégie de prévention (prise journalière pendant de longues périodes).

La myrtille (Vaccinium myrtillus)

Bien que l’extrait ou le jus de myrtille ait été bien moins étudié que la canneberge, les études nous indiquent qu’elle possède les mêmes effets anti-adhésion que la canneberge(12)(13). Je recommande parfois le jus de myrtille chez celles qui ont du mal à supporter le goût acide et astringent de la canneberge.

Même commentaire que précédemment au sujet de la quantité de sucre contenue dans ces jus.

Le genièvre (Juniperus communis, J. oxycedrus)

Infection urinaire : genièvre

Stephen Buhner(16), spécialiste des plantes aidant à combattre les bactéries et virus résistants aux antibiotiques, nous donne la description suivante (traduite par moi-même) :

« La raison pour laquelle les monoterpènes antibactériens de la plante sont si efficaces est la suivante : le corps s’affaire à les excréter au travers du système urinaire. Le résultat est un effet désinfectant sur tout le système. Si vous avez une infection urinaire résistante aux antibiotiques, assurez-vous d’utiliser cette plante»

Ce sont les fruits qui sont utilisés, de préférence sous forme de teinture mère, ou consommés frais (à cueillir soi-même). Les feuilles et branchettes de genièvre peuvent aussi être rajoutées à la teinture.

La busserole (Arctostaphylos uva-ursi)

Infection urinaire : busserole

La busserole est probablement la plante la plus utilisée en phytothérapie traditionnelle. Elle exerce un effet antibactérien au travers du système urinaire.

Quelques études ont été réalisées sur animal, peu sur l’être humain. Mais peu importe, car des générations de praticiens ont utilisé la busserole avec succès pour réduire l’incidence des infections urinaires.

Voici une étude intéressante(17) : 57 femmes d’âge 32 à 63 ans souffrant d’infection urinaire chronique (au moins 3 par an) furent sélectionnées. 30 prirent un extrait de feuille de busserole accompagné de pissenlit (pour un effet diurétique additionnel), et 27 prirent un placébo, le tout pendant un mois. Au bout d’un an, aucune femme du groupe busserole n’eut de récidive.

La busserole se prend en général dès les premiers signes d’infection urinaire. C’est une plante qui se trouve facilement en herboristerie. Les feuilles se prennent en infusion ou en teinture mère. L’infusion a un goût très tannique.

L’hibiscus (Hibiscus sabdariffa)

Infection urinaire : hibiscus

L’hibiscus contient des composants antibactériens, antifongiques et antioxydants(18). Un composant en particulier, la gossypétine, est actif contre certains pathogènes à l’origine de l’infection urinaire : E. coli et Pseudomonoas aeurginosa(19).

Dans une étude, 61 femmes souffrant d’infections urinaires chroniques prirent soit 200 mg d’extrait d’hibiscus, soit un placebo. Les femmes prenant l’hibiscus eurent 77% moins de cystites que les femmes du groupe placébo(20).

L’hibiscus se trouve facilement en herboristerie, constitue une tisane agréable à boire qui peut aider dans un régime de prévention.

Les plantes à berbérine

La berbérine est un constituant qui se trouve dans les plantes suivantes :

  • l’hydraste du canada (Hydrastis canadensis), plante venant d’amérique du nord, difficile à cultiver, chère et en voie de disparition, disponible en Europe à partir de plantes cultivées ;
  • l’épine-vinette (Berberis vulgaris) – en photo ci-dessous ;
  • le Coptis chinensis (« Huang-lian »), plante utilisée en médecine chinoise ;
  • la famille de la corydale (Corydalis spp.).

Infection urinaire : berberis

La berbérine fournit des propriétés antibactériennes et peut être très efficace pour inhiber la croissance de nombreux pathogènes, Escherichia coli en particulier(14). Elle fournit aussi des propriétés anti-adhésion(15).

Stephen Buhner(16) explique pourquoi les plantes contenant la berbérine sont si intéressantes pour les infections urinaires : 5% de la berbérine ingérée est excrétée dans les urines (une quantité importante), permettant d’exercer un effet marqué sur la muqueuse urinaire.

Ces plantes ne sont pas utilisées en prévention, mais plutôt pour gérer une cystite déclarée.

Aller plus loin

Les infections urinaires ne sont pas toutes les mêmes, et il est important de faire une différentiation afin que le protocole soit efficace :

  • Si la production d’urine est minime et foncée en particulier en temps normal, rajouter une plante diurétique de type solidage (Solidago virgaurea, S. canadensis), ortie (Urtica dioica, U. urens) ou prêle (Equisetum arvense) ;
  • S’il y a une sensation de brulure aigüe pendant l’urination, rajouter une plante démulcente de type barbe de maïs (Zea maïs) ou guimauve (Althaea officinalis) pour adoucir les muqueuses ;
  • S’il y a de petits saignements (consulter bien évidemment un docteur), rajouter une plante hémostatique : l’achillée millefeuille (Achillea millefolium) ou bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris) ;

Les compléments alimentaires

Le D-mannose

Le D-mannose est un sucre qui se trouve dans la canneberge. Ce sucre est disponible aujourd’hui en complément alimentaire.

C’est lui aussi un facteur anti-adhésion, car le D-mannose se fixe sur les cellules des muqueuses du système urinaire afin d’empêcher les bactéries de s’accrocher.

Dans une étude(21), 308 femmes souffrant d’infection urinaire chronique furent divisées en 3 groupes. Un groupe prit 2 g de D-mannose chaque jour pendant 6 mois, un deuxième prit 50 mg de nitrofurantoine (antibactérien médicamenteux), un troisième prit un placebo.

Les résultats furent les suivants. Sur 308 femmes :

  • 62 femmes récidivèrent dans le groupe placebo ;
  • 21 femmes récidivèrent dans le groupe nitrofurantoine ;
  • Seulement 15 femmes récidivèrent dans le groupe D-mannose.

Les femmes du groupe D-mannose eurent aussi beaucoup moins d’effets secondaires que celles du groupe nitrofurantoine.

Probiotiques et flore vaginale

Flore vaginale et probiotiques

Dans le vagin, les bactéries de la famille du Lactobacillus agissent comme barrière contre l’infection urinaire(22). La prise d’antibiotiques ou de spermicides entraîne la destruction de ces souches bénéfiques, augmentant ainsi les risques de colonisation par E. coli(23).

Supplémenter la flore vaginale localement avec des probiotiques de type Lactobacilli peut donc aider à prévenir les infections urinaires(24).

Ces probiotiques se trouvent aujourd’hui sous forme de tampons (Florgynal de Saforelle par exemple) ou d’ovules (Medigyne de Saforelle, Symbiovag d’Energetica Natura par exemple).

De plus, notez que les probiotiques par voie orale peuvent aussi être efficaces. Une étude(25) démontre qu’après une semaine de prise d’un probiotique par voie orale, les souches de bactéries se retrouvent dans la flore vaginale.

Pour plus d’informations, voir mon article sur les probiotiques pour régler les déséquilibres de flore vaginale.

La vitamine C

La vitamine C permet de convertir les nitrites produits par les bactéries durant une infection urinaire en oxyde nitrique, substance toxique pour les bactéries(26).

Sachant que la vitamine C est également importante pour le fonctionnement du système immunitaire, une supplémentation peut être utile pour réduire l’incidence de l’infection urinaire(27).


La nutrition

Ma stratégie principale est simple à comprendre, parfois un peu compliquée à mettre en place : aider la personne à réduire la charge glycémique de son alimentation. La charge glycémique est pour moi le facteur le plus déterminant dans la persistance de l’infection urinaire d’un point de vue nutritionnel, sachant qu’il influence l’efficacité du système immunitaire.


Références

(1) Voir D. Elkharrat, L. Arrouy, F. Benhamou, A. Dray, J. Grenet, A. Le Corre « Épidémiologie de l’infection urinaire communautaire de l’adulte en France »

(2) Rudaitis S, Pundziene B, Jievaltas M, Uktveris R, Kevelaitis E. Recurrent urinary tract infection in girls: do urodynamic, behavioral and functional abnormalities play a role? Journal of Nephrology. 2009;22(6):766-773.

(3) Stapleton A, Stamm WE. Prevention of urinary tract infection. Infect Dis Clin North Am. 1997 Sep;11(3):719-33. Review.

(4) Voir le site Women’s Health : http://womenshealth.gov/publications/our-publications/fact-sheet/urinary-tract-infection.cfm

(5) Beetz R. Mild dehydration: a risk factor of urinary tract infection? Eur J Clin Nutr. 2003 Dec;57 Suppl 2:S52-8. Review.

(6) Di Martino P, Agniel R, David K, et al. Reduction of Escherichia coli adherence to uroepithelial bladder cells after consumption of cranberry juice: a double- blind randomized placebo-controlled cross-over trial. World J Urol 2006;24:21-27. 

(7) Head KA. Natural approaches to prevention and treatment of infections of the lower urinary tract. Altern Med Rev. 2008 Sep;13(3):227-44. Review.

(8) Stothers L. A randomized trial to evaluate effectiveness and cost effectiveness of naturopathic cranberry products as prophylaxis against urinary tract infection in women. Can J Urol 2002;9:1558-1562. 

(9) Jepson RG, Craig JC. Cranberries for preventing urinary tract infections. Cochrane Database Syst Rev 2008;1:CD001321.

(10) Dugoua JJ, Seely D, Perri D, et al. Safety and efficacy of cranberry (Vaccinium macrocarpon) during pregnancy and lactation. Can J Clin Pharmacol 2008;15:e80-e86.

(11) Terris MK, Issa MM, Tacker JR. Dietary supplementation with cranberry concentrate tablets may increase the risk of nephrolithiasis. Urology 2001;57:26-29.

(12) Ofek I, Goldhar J, Zafriri D, et al. Anti-Escherichia coli adhesin activity of cranberry and blueberry juices. N Engl J Med 1991;324:1599.

(13) Ofek I, Goldhar J, Sharon N. Anti-Escherichia coli adhesin activity of cranberry and blueberry juices. Adv Exp Med Biol 1996;408:179-183

(14) Cernakova M and Kostalova D. Antimicrobial activity of berberine – a constitutent of mahonia aquifolium. Folia Microbioligia. 2002;47(4):375-378.

(15) Sun D, Abraham SN, Beachey EH. Influence of berberine sulfate on synthesis and expression of pap fimbrial adhesin in uropathogenic Escherichia coli. Antimicrobial Agents and Chemotherapy. 1988;32(8):1274-1278.

(16) Buhner, Stephen Harrod, « Herbal Antivirals: Natural Remedies for Emerging, Resistant and Epidemic Viral Infections », 2013

(17) Larsson B, Jonasson A, Fianu S. Prophylactic effect of UVA-E in women with recurrent cystitis: a preliminary report. Curr Ther Res 1993;53:441-443.

(18) Maganha EG, Halmenschlager RC, Rosa RM, Henriques JAP, Ramos ALL, Saffi J. Pharmacological evidences for the extracts and secondary metabolites from plants of the genus Hibiscus. Food Chemistry. 2010;118:1-10.

(19) Mounnissamy VM, Kavimani S, Gunasegaran R. Antibacterial activity of gossypetin isolated from hibiscus sabdariffa. The Antiseptic. 2002 Mar; 99(3): 81-2.

(20) Voir la Life Extension Foundation au sujet des infections urinaires : http://www.lef.org/protocols/kidney_urinary/urinary_tract_infection_08.htm

(21) Kranjčec B, Papeš D, Altarac S. D-mannose powder for prophylaxis of recurrent urinary tract infections in women: a randomized clinical trial. World J Urol. 2013 Apr 30.

(22) Borges S, Silva J, Teixeira P. The role of lactobacilli and probiotics in maintaining vaginal health. Arch Gynecol Obstet. 2013 Oct 30.

(23) Reid G. Probiotic agents to protect the urogenital tract against infection. Am J Clin Nutr. 2001 Feb;73(2 Suppl):437S-443S. Review.

(24) Stapleton AE, Au-Yeung M, Hooton TM, Fredricks DN, Roberts PL, Czaja CA, Yarova-Yarovaya Y, Fiedler T, Cox M, Stamm WE. Randomized, placebo-controlled phase 2 trial of a Lactobacillus crispatus probiotic given intravaginally for prevention of recurrent urinary tract infection. Clin Infect Dis. 2011 May;52(10):1212-7.

(25) Reid G, Bruce AW, Fraser N, Heinemann C, Owen J, Henning B. Oral probiotics can resolve urogenital infections. FEMS Immunol Med Microbiol. 2001 Feb;30(1):49-52.

(26) Carlsson S, Wiklund NP, Engstrand L, Weitzberg E, Lundberg JO. Effects of pH, nitrite, and ascorbic acid on nonenzymatic nitric oxide generation and bacterial growth in urine. Nitric Oxide. 2001 Dec;5(6):580-6.

(27) Ochoa-Brust GJ, Fernández AR, Villanueva-Ruiz GJ, Velasco R, Trujillo-Hernández B, Vásquez C. Daily intake of 100 mg ascorbic acid as urinary tract infection prophylactic agent during pregnancy. Acta Obstet Gynecol Scand. 2007;86(7):783-7.

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Angélique (Angelica archangelica)

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Angélique officinale

Angelica archangelica

Angélique (Angelica archangelica)

Angelica archangelica. Les noms latins sont souvent compliqués ou rébarbatifs. Celui-ci est poétique et enchanteur.

L’angélique a toujours eu une place spéciale dans les jardins médicinaux et dans le coeur des herboristes. Je vous propose de découvrir ses propriétés au travers de cet article.

Je parle aussi brièvement de l’angélique chinoise, Angelica sinensis. Bien qu’elle mérite sa propre fiche, je voulais évoquer les parties qui recoupent les indications de l’archangélique.


« Si cette plante avait le mérite d’être étrangère,
elle serait aussi précieuse pour nous que le Ginseng l’est chez les Chinois ;
elle se vendrait au poids de l’or.
 »
Docteur Bodard, 1810


Graines d’angélique

Pour acheter mes graines d’angélique archangélique (Angelica archangelica) ou d’angélique chinoise (Angelica sinensis), veuillez cliquer sur l’image ci-dessous. Les graines ont été récoltées en septembre 2013.

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Nom commun : Angélique, Angélique officinale, Angélique archangélique

Nom latin : Angelica archangelica

Famille : Apiaceae (famille des ombellifères)

Constituants :

  • Huiles volatiles : de 0,3% à 1%, en particulier dans les graines (alpha et béta-phellandrène, alpha-minène, alpha-thujène, limonène, beta-caryophyllene, linalool, bornéol, acetaldehyde, etc) ;
  • Furanocoumarines (angélicine, umbelliférone, psoralène, bergaptène, impératorène, etc) ;
  • Phytostérols ;
  • Lactones macrocycliques ;
  • Sucres ;
  • Flavonoïdes ;
  • Acides phénoliques ;

Goût :

  • Aromatique
  • Acre
  • Amer
  • Doux
  • Salé
  • Riche, huileux

(et donc un profil gustatif complexe, laissant présager des propriétés sophistiquées de l’angélique)

Energétique :

  • Réchauffante
  • Diffusive, pénétrante
  • Asséchante (lorsque stagnation de fluide)

Angélique (Angelica archangelica)


Utilisation de l’angélique

Digestion

Commençons par le commencement. L’angélique fut utilisée comme plante digestive au travers des siècles. Mais ne tombons pas non plus dans une simplification qui ne rendrait pas justice à la plante.

Notez ceci : nous sommes fascinés par les propriétés anti-cancéreuses d’une plante par exemple. Mais lorsqu’une plante nous aide à optimiser notre digestion, cette fonction si mondaine et banale, nous avons tendance à la remettre dans le tiroir des plantes inintéressantes.

Et pourtant, la digestion est bien évidemment le pilier principal d’une stratégie de prévention des maladies.

L’angélique est aromatique, amère, douce, réchauffante et stimulante. Ceci lui donne une énergie bien particulière pour tonifier la digestion. Je laisse ici parler Matthew Wood, qui la décrit comme suit (ref : Wood) :

  • Elle arrive à corriger les excès orthosympathiques ou parasympathiques digestifs ;
  • Un excès orthosympathique (stress) est caractéristique de la personne fine, pâle et stressée par la vie moderne : boule à l’estomac, digestion tournant au ralenti sous l’effet de l’adrénaline, hypoacidité, fermentations et gaz, dyspepsie ;
  • Un excès parasympathique se voit beaucoup plus rarement aujourd’hui : personne de constitution robuste, digestion hyperactive, hyperacidité et hypersécrétion de sucs le ventre vide.

Dans le cas typique actuel de digestion déficiente, l’angélique réchauffe la digestion (particulièrement indiquée lorsque impression de froid au ventre pendant la digestion), ramène la circulation vers les organes digestifs afin de leur faciliter leur travail.

Les composants aromatiques sont carminatifs (réduction des ballonnements) et antispasmodiques, les composants amers stimulent la production de sucs et tonifie la contraction des muscles lisses digestifs. L’angélique facilite une meilleure production de bile et de lipases, ce qui améliore la digestion des lipides (ref : Valnet).

Dans le cas beaucoup plus rare d’excès digestif et de digestion « chaude » (en termes énergétiques), l’angélique disperse la chaleur par ses effets circulatoires et équilibre les fonctions corporelles, corrigeant au passage certaines congestions sanguines caractéristiques de cette constitution.

D’une manière générale, elle semble rétablir l’équilibre gastrique et les irritations et inflammations causées soit par un trop peu d’acide soit par un trop plein d’acide – gastrites, reflux gastro-oesophagien, pyrosis, etc.

L’angélique améliore la fonction nutritive. Elle permet une meilleure digestion et assimilation des nutriments, et une meilleure distribution (de par ses effets circulatoires) vers l’ensemble du corps. Weiss la recommande pour la personne âgée qui voit ses fonctions digestives se dégrader, a du mal à tolérer les aliments denses d’une manière calorique (protéines et lipides), et rentre donc en période de dénutrition (ref : Weiss) ;

Sphère utérine

De nombreux phytothérapeutes de l’ouest (Wood, Buhner) utilisent l’angélique archangélique d’une manière similaire à sa cousine chinoise, le dong-quai / dang-gui (Angelica sinensis) :

  • Plante oestrogénique - donc utile lorsque déséquilibres hormonaux du cycle ou de la ménopause (dans mon expérience, pas autant que Angelica sinensis) ;
  • Soulage les crampes et congestions de l’utérus (congestion pelvienne) ;
    • L’angélique peut en particulier soulager les crampes de l’endométriose (ref : Kress).
  • Emménagogue ;
    • Notez bien : peut parfois provoquer des perturbations de cycle chez la personne ayant un cycle plutôt court, ou n’ayant pas besoin de la plante (sensible à cette surstimulation) ;
  • Utile pour l’aménorrhée et la dysménorrhée (ref : Chen & Chen) ;
  • Utile chez la personne ayant un cycle plutôt long (ref : Moore) ;
  • Utile chez la personne d’âge moyen, de forte corpulence, souffrant de problèmes circulatoires (ref : Wood).

Les plantes agissant sur le cycle féminin doivent être prises sur plusieurs cycles avant de pouvoir conclure sur leur utilité.

Angélique (Angelica archangelica)
Pentatome rayé sur graine d’angélique

Circulation et sang

Là encore, nous allons combiner est et ouest pour aborder un aspect largement discuté en médecine chinoise (Angelica sinensis), mais recoupé par les thérapeutes de l’ouest (Angelica archangelica).

Peut-on dire que ces deux plantes sont équivalentes ? Absolument pas.

L’Angelica sinensis est non seulement une plante différente, mais elle est aussi préparée d’une manière spécifique, souvent cuite ou passée à la vapeur, faisant ressortir des composants qui n’étaient pas présents dans la plante brute (en d’autres termes, il ne suffit pas de cultiver Angelica sinensis pour obtenir du dong-quai).

Je dis juste que certaines propriétés se recoupent basé sur l’expérience pratique.

  • La vue scientifique : la plante contient des coumarines, anti-inflammatoires vasculaires, souvent antiagrégants plaquettaires, qui stimulent le drainage lymphatique (agissent donc aussi bien sur la circulation sanguine que lymphatique) ;
  • La vue de l’ouest : utile lorsque mauvaise circulation périphérique – pâle, extrémités toujours froides, mains et pieds parfois violets (ref : Wood), ramène la circulation vers les organes digestifs, vers l’utérus ;
  • La vue de l’est : tonifie le sang (périodes de dénutrition, de fatigue extrême, post-partum, etc) et revigore le sang (améliore la circulation), chasse les congestions sanguines, dissout le sang coagulé (le dong-quai est utilisé dans les hôpitaux chinois après un traumatisme).

J’espère que, comme moi, vous appréciez la beauté de ce recoupage. Des siècles (pour la Chine, des millénaires) d’expérience et d’observations s’accordent pour nous donner une image unique de la plante.

Angélique chinoise (Angelica sinensis)
Fleur d’angélique chinoise (Angelica sinensis)

Fièvre et poumons

Comme évoqué précédemment, l’angélique peut ramener la circulation vers les endroits qui manquent de fluides, en particulier la peau ou les muqueuses :

  • Elle est diaphorétique, en infusion chaude, et facilite donc l’échange de chaleur au niveau de la peau lors des infections, aidant notre système à gérer le processus de fièvre (ref : Grieve) ;
  • Elle peut aider les poumons à retrouver des sécrétions normales, en particulier dans les conditions sèches succédant les infections comme la bronchite, ou dans les conditions sèches de type asthme (ref : Grieve).

Anxiété et sphère mentale

Remarquez la chose suivante – lorsqu’une plante rétablit la digestion, elle a souvent un effet sur l’axe cérébral – mélisse, romarin, etc.

Nous arrivons à bien comprendre cela aujourd’hui, grâce à la découverte (redécouverte ?) du système nerveux entérique, deuxième cerveau localisé autour du système digestif. Le système nerveux entérique communique constamment avec le système nerveux central. La plus grande partie de certains neurotransmetteurs comme la sérotonine est fabriquée dans le système nerveux entérique, avec un effet remarquable sur le bien être mental.

Conséquence : lorsque le système nerveux entérique est perturbé, le système nerveux central en ressent les répercussions.

L’angélique :

  • Est utilisée au Kashmir pour réduire les problèmes d’anxiété(1) ;
  • A un effet anxiolytique et anti-depresseur sur la souris(1), sous forme d’extrait alcoolique ou aqueux ;
  • A un effet anxiolytique marqué sur la souris, l’extrait de la plante entière étant plus efficace que les coumarines isolés(2) ;
  • Réduit l’agitation, l’agression, l’anxiété et l’irritabilité chez les personnes souffrant de dégénérescence lobaire fronto-temporale et de démence à corps de Lewy(3) ;

De plus :

  • Sous forme d’huile essentielle, elle a un effet anti-épileptique chez la souris(4) ;
  • L’angélique inhibe l’enzyme acétylcholinestérase(5) (pourrait-elle donc aider à corriger le déficit en acétylcholine observé dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ?) ;

Leclerc la conseille pour l’anorexie de cause psychique, là encore reliant d’une manière étroite digestion et problèmes psychologiques (ref : Leclerc).

Fournier en parle comme tonique des nerfs, la rapprochant de la valériane et du camphre, la recommandant pour les vertiges, le tremblement des membres, l’hystérie, la neurasthénie et l’épilepsie (ref : Fournier).

Angélique (Angelica archangelica)

Dépuration

Soyons clair. L’angélique n’a jamais été classée comme plante dépurative dans les ouvrages classiques. Mais réfléchissons au delà de ce qui a été répété 1000 fois dans les livres.

  1. Elle est amère, et active donc l’axe hépatobiliaire (le robinet d’évacuation du foie) ;
  2. Elle améliore la circulation sanguine périphérique (distribution des nutriments vers les cellules, échange entre peau, foie et reins) ;
  3. Elle améliore la circulation lymphatique (évacuation des déchets cellulaires).

Conclusion : elle peut être utile dans les cas de problèmes de peau, d’articulations (arthrite, goutte), de migraine hépatobiliaire, et autres indications faisant appel aux dépuratives.

Vous vous posez probablement la question suivante : pourquoi l’angélique, pourquoi pas le pissenlit, la bardane, la fumeterre, l’aubier de tilleul, ou d’autres ?

Je n’ai hélas pas de réponse pour vous. Elles doivent être choisies en fonction de la personne, de sa constitution, de son historique.

Plante Ours

Matthew Wood la classe, dans la tradition amérindienne, comme « plante ours » (chez les amérindiens, chaque plante est associée à un animal). Elle est donc capable de réveiller l’ours qui sommeille en nous. L’ours représente la force physique, l’énergie stable et constante, l’ancrage dans le présent, le calme, le mouvement lent mais puissant.

En termes ayurvédiques, c’est donc une plante qui amène un peu de Kapha chez la personne trop Vata. La personne Vata est fine, aérienne, très active dans son mental au point où elle se déconnecte du physique. Nous avons tous des excès Vata aujourd’hui car la vie moderne et les moyens de communications nous éloignent de nos sensations corporelles, des personnes vraies pour nous pousser dans notre mental, dans des relations virtuelles.

L’angélique, plante ours, peut donc nous aider à retrouver notre corps, notre force physique, notre moment présent.

Angélique chinoise (Angelica sinensis)
Angélique chinoise (Angelica sinensis)

Divers

  • La consommation de tisane d’angélique modifie temporairement le goût de l’alcool et du tabac – l’angélique peut donc être utilisée pour le sevrage de ces deux substances (ref : Wood) ;
  • Les funocoumarines, le psoralène en particulier, en font une plante intéressante pour stimuler les mélanocytes à la repigmentation dans le vitiligo (accompagné d’exposition au soleil – et moins intéressante que l’ammi visnaga, elle aussi ombellifère).

Précautions

  • La plante peut parfois perturber le cycle chez la femme ;
  • Ne pas prendre durant la grossesse ;
  • Les furanocoumarines peuvent, en théorie, créer une photosensibilité chez la personne ayant une peau sensible (sachant qu’ils ne sont que très peu extraits dans les préparations aqueuses – infusion ou décoction) ;

Préparation de l’angélique

Parties utilisées :

  • C’est la racine qui est traditionnellement utilisée :
    • Comme pour toutes les bisannuelles à racine active, la racine se récolte à l’automne de la première année, lorsque la partie aérienne a disparu ;
    • Elle peut accessoirement se récolter au début du printemps lorsque la partie aérienne commence à réapparaitre ;
    • La racine est très difficile à faire sécher entière, elles pourrit vite vu la masse d’humidité intérieure. Coupez donc la racine en lamelles afin de les faire sécher  ;
    • Une racine bien séchée se garde de 2 à 3 ans sans trop de problème.
  • La graine, sachant que :
    • Elle perd vite ses propriétés – le mieux est de la congeler afin de la préserver le plus longtemps possible ;
    • Elle est dure à trouver fraichement séchée dans le commerce ;
    • Elle se récolte lorsqu’elle est mature sur la plante ;
  • Les côtes des feuilles ont longtemps été utilisées en confiserie, mais n’ont que peu de propriétés comparées à la racine et la graine ;
  • Les feuilles sont parfois utilisées elles aussi, mais sont peu intéressantes.

Et comme toujours, l’herboristerie pratique nous dit ceci : récoltez au besoin, quelle que soit la saison, il y aura toujours assez d’énergie dans la racine pour votre application.

Formes utilisées :

  • La forme la plus simple : l’infusion de racine sèche coupée en petits morceaux – laissez macérer dans l’eau froide une nuit puis chauffer doucement le lendemain afin de faire une infusion traditionnelle ;
  • Décoction des racines sèches (bien couvrir) ;
  • Teinture mère des racines fraîches (1:2 – alcool à 90°) ou récemment séchées (1:5 – alcool à 65° – notez la concentration élevée d’alcool requise) – la teinturation améliore les capacités relaxantes et antispasmodiques de la plante (ref : Moore) ;
  • Teinture mère des graines récemment séchées – mêmes proportions et taux que pour la racine.

Doses :

  • Racines sèches en infusion : 1 cuillère-à-café de racines coupées finement tasse,  prendre 1/3 de tasse avant chaque repas (ref : Wood) ;
  • Racines sèches en décoction : 30 à 60 grammes par jour (ref : Moore) ;
  • Graines en infusion : 8 à 15 g de graines par litre d’eau (ref : Fournier) ;
  • Teinture mère :
    • 10 à 20 gouttes dans un peu d’eau, 15 à 30 minutes avant les repas (ref : Weiss) ;
    • 30 à 60 gouttes dans un peu d’eau, jusqu’à 4 fois par jour (ref : Moore).

Angélique (Angelica archangelica)


Références

(1) Kumar D, Bhat ZA, Shah MY. Anti-anxiety activity of successive extracts of Angelica archangelica Linn. on the elevated T-maze and forced swimming tests in rats. J Tradit Chin Med. 2012 Sep;32(3):423-9.

(2) Kumar D, Bhat ZA, Kumar V, Shah MY. Coumarins from Angelica archangelica Linn. and their effects on anxiety-like behavior. Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2013 Jan 10;40:180-6.

(3) Kimura T, Hayashida H, Murata M, Takamatsu J. Effect of ferulic acid and Angelica archangelica extract on behavioral and psychological symptoms of dementia in frontotemporal lobar degeneration and dementia with Lewy bodies. Geriatr Gerontol Int. 2011 Jul;11(3):309-14.

(4) Pathak S, Wanjari MM, Jain SK, Tripathi M. Evaluation of Antiseizure Activity of Essential Oil from Roots of Angelica archangelica Linn. in Mice. Indian J Pharm Sci. 2010 May;72(3):371-5.

(5) Sigurdsson S, Gudbjarnason S. Inhibition of acetylcholinesterase by extracts and constituents from Angelica archangelica and Geranium sylvaticum. Z Naturforsch C. 2007 Sep-Oct;62(9-10):689-93.

Livres et ouvrages cités :

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Détoxification des métaux lourds

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Détoxification des Métaux Lourds

Détoxification métaux lourds

Il y a de l’intox dans la détox !

Jeu de mots mis à part, il se dit n’importe quoi sur la toile. Il y a beaucoup trop de marketing autour de la détox, un des termes les plus recherchés dans la sphère des thérapies complémentaires. Certains vous feront croire que de complexes mélanges de plantes exotiques nettoient le corps de toute impureté.

Je vais tenter d’apporter de la clarté dans cette confusion. Je fais aussi le choix de ne pas parler de certaines substances dans cet article – le DMSA en particulier, choisissant des formes qui me paraissent plus proches du naturel en premier lieu, moins brutales, c’est-à-dire favorisant une élimination en douceur et sur le long terme.

Mais avant toute chose, j’aimerais vous suggérer deux points très importants dans l’élaboration de votre stratégie.

1. Préférez le long terme

Tout processus de détoxification a une charge pour nos organes. Si certaines substances se combinent aux métaux lourds pour les éliminer, ces substances vont être acheminées au travers de nos organes d’élimination.

Le bon programme de détoxification respecte, pour moi, un équilibre entre les deux paramètres suivants :

  1. La vitesse à laquelle vous allez vous débarrasser de ces substances ;
  2. La bonne santé et la préservation de vos organes d’élimination – foie, reins et système digestif.

Il est pour moi préférable de tabler sur une progression lente, sur plusieurs mois, et de provoquer une élimination en douceur, plutôt que de créer un stress oxydatif trop intense.

2. Protégez vos organes d’élimination

Pendant la durée du programme, utilisez les plantes protectrices des organes d’élimination. Je pense en particulier au chardon-marie (Silybum marianum) qui protège non seulement le foie, mais aussi les reins. Le desmodium (Desmodium adscendens) fera aussi l’affaire.

Afin de contrer le stress oxydatif créé par cette élimination, je recommande aussi d’augmenter la consommation d’antioxydants, au travers d’une alimentation particulièrement riche en fruits et légumes de saison, d’épices (curcuma et gingembre), mais aussi à l’aide de compléments alimentaires à base d’acérola, de resveratrol, de vitamine C et E (j’en parle brièvement un peu plus bas).

Notez que ces antioxydants n’entraînent pas spécifiquement d’effet de « chélation ». Cet effet sera fournit par les plantes et compléments listés ci-dessous. Ces substances assurent par contre une protection pendant le nettoyage.


Plantes

L’ail (Allium sativum)

Rien d’exotique ni de mystérieux. Mais des résultats d’études prometteurs.

L’ail contient des composants soufrés qui agissent comme agents de chélation des métaux lourds. Ces mêmes composants protègent aussi nos cellules contre le stress oxydatif engendré par ces métaux.

Entre parenthèse, je vous rappelle que d’autres aliments sont riches en composants soufrés : le jaune d’oeuf, les légumes de la famille des crucifères et des alliacées (en plus de l’ail : oignon, poireau, etc). Je recommande une consommation libérale de ces aliments pendant le processus de détoxification.

Détoxification métaux lourds : l'ail

Voici ce que les études nous disent au sujet de l’ail :

  • Une alimentation contenant 7% d’ail frais fut donnée à des rats. Ces rats burent une eau contenant du mercure (10 ppm), du cadmium (200 ppm) et du plomb (100 ppm). L’expérience dura 6 semaines.
    • L’ail diminua l’accumulation de ces métaux lourds dans le foie des animaux d’une manière significative(3) ;
    • De plus, l’ail diminua le nombre et l’étendue des lésions causées par ces métaux.
  • L’ail fit diminuer la quantité de plomb dans le sang d’une manière aussi efficace que la D-penicillamine chez 117 employés d’une usine fabricant des batteries de voiture(4), sans les effets secondaires. Voir mon résumé complet de cette étude ;
  • L’ail fit diminuer la quantité de plomb dans le sang de rats intoxiqués, et protégea l’intégrité de leur rétine(5) ;
  • L’ail permet aux érythrocytes (globules rouges) de retrouver leur pleine espérance de vie chez le rat intoxiqué au plomb(6) ;

Dans la deuxième étude (employés d’usine), la dose journalière utilisée fut de 1,2 mg d’allicine 3 fois par jour (moins d’une gousse).

Hachez finement votre ail à l’aide d’une râpe microplane, puis laissez le reposer à l’air pendant 10 minutes avant de le consommer frais – ce processus optimise la libération d’allicine. L’ail haché peut être ensuite incorporé au repas.

L’ail-des-ours (Allium ursinum)

Détoxification métaux lourds : l'ail des ours
Image de Wikimedia, par H. Zell [GFDL or CC-BY-SA-3.0]

L’ail-des-ours contient lui-aussi des composants soufrés similaires à l’ail. Bien qu’aucune étude n’existe à son sujet dans le contexte des métaux lourds, il est logique d’attendre un effet similaire à l’ail culinaire.

Certains préfèreront l’ail-des-ours car il se trouve localement autour de chez eux, ou car le goût est un peu moins brut que celui de l’ail culinaire. Je préfère personnellement recommander l’ail culinaire, qui a été bien mieux étudié.

La coriandre (Coriandrum sativum)

Il est très facile de faire germer un pot de coriandre chaque printemps sur sa fenêtre ou son balcon. Elle a tendance a vite monter en graine. Il faut donc la ressemer une ou deux fois pour avoir un approvisionnement jusqu’à l’automne.

Les études nous disent ceci :

  • Des souris absorbèrent de l’eau avec du plomb (1000 ppm) pendant 32 jours. On donna à ces souris de la coriandre à partir du jour 7 et pendant 25 jours. La coriandre fit diminuer de manière significative les dépôts de plomb dans le fémur et les reins des animaux(7) ;
  • La coriandre protège les rats mâles intoxiqués au plomb contre le stress oxydatif, et protège ces animaux contre les dommages infligés aux testicules par le plomb(8) ;

Détoxification métaux lourds : la coriandre

Certains auteurs pensent que la coriandre a la capacité de relâcher les métaux lourds en circulation sanguine, sans pour autant déclencher une élimination au travers des organes d’éliminations. Ces auteurs parlent de risque de « restockage », et conseillent d’associer la coriandre avec la chlorella (voir plus bas), ou à d’autres plantes/compléments qui facilitent l’élimination.

Ceci semble être, d’après mes recherches, une spéculation. Mais comme je n’ai pas moyen ni de confirmer ni d’infirmer cette hypothèse, je conseille effectivement l’association de plusieurs plantes afin de mettre toutes les chances du bon coté.

Deux formes de coriandre peuvent être utilisées :

  • La coriandre fraiche, bien tolérée avec une action en douceur mais plus lente, bien adaptée pour la prévention ;
  • La teinture mère de coriandre (voir chez Biosimples par exemple), pour une approche un peu plus rapide. Commencer par une dose faible.

La Chlorella

Cette algue unicellulaire présente des propriétés intéressantes :

  • Des rats femelles absorbèrent 4 mg de mercure par kg de poids, et reçurent pendant 3 semaines une nourriture contenant de la chlorella (0% – groupe placebo, 5% et 10% de leur nourriture – groupes contrôle)(9).
    • La chlorella abaissa de manière significative le taux de mercure sanguin dès le jour 7 ;
    • Pendant les 21 jours, le taux de mercure augmenta d’une manière significative dans les urines et les selles ;
    • Le taux de mercure diminua d’une manière significative dans les reins et le cerveau des animaux.
  • Des rats mâles absorbèrent plusieurs quantités de cadmium et de chlorella.
    • Dans le groupe absorbant seulement le Cadmium, le Cadmium s’accumula dans le sang et les organes (foie, reins et intestin) ;
    • Dans le groupe absorbant Cadmium et chlorella, l’accumulation fut plus basse, et l’excrétion urinaire et fécale de Cadmium remarquablement plus haute.
  • Des souris absorbèrent 50 mg/kg d’acétate de plomb (1300 ppm) ainsi que de la chlorella (50 mg/kg).
    • Les cellules souches hématopoïétiques (à l’origine des globules blancs et rouges) retrouvèrent un niveau normal grâce à la chlorella ;
    • La chlorella rétablit partiellement les niveaux de zinc osseux, en baisse dû à l’ingestion de plomb.

Détoxification métaux lourds : la chlorella

La chlorella pose par contre le problème suivant : selon où elle est cultivée, elle peut être contaminée par les métaux lourds, car elle a justement cette capacité de fixer les polluants. Ce qui irait à l’encontre de notre effort bien évidemment. Il faut donc porter une grande attention à la qualité du produit acheté.

Le site NaturalNews a récemment financé des analyses de différents produits provenant d’Asie afin d’en vérifier la pureté. Voici les conclusions de leur étude :

  • 17 produits furent analysés, provenant de 10 sources uniques :
    • 3 sources provenant de Chine
    • 3 sources provenant de Taiwan
    • 3 sources provenant du Japon
    • 1 source provenant de Corée
  • Le terme « certifié bio » ne veut absolument pas dire que la chlorella ne contient pas de métaux (hélas) ;
  • Les affirmations marketing ne correspondent pas avec le contenu réel du produit (par exemple, « certifié sans polluants ») ;
  • Certaines sociétés vendant la chlorella en tablettes coupent la chlorella avec du calcium (observable à la loupe – des petites granules claires dans le vert foncé) ;
  • La chlorella en capsules contient 380% plus de chlorella que celle en tablettes ;
  • Tous les produits analysés ne contiennent quasiment pas de mercure – il peut y avoir des traces infimes en ppm (parties-par-million), mais cela reste en deçà des limites détectables ;
  • Les produits provenant de Chine sont les moins chers, mais aussi les plus contaminés à l’aluminium et autres métaux ;
  • La chlorella bio provenant de chine est plus contaminée que la chlorella non-bio de Corée ;
  • La chlorella provenant de Taïwan est la plus chère, mais aussi cultivée dans les conditions les plus propres ;
  • Le Japon n’est pas la source la plus propre de chlorella, Taïwan est une meilleure source ;

Voici ce que je vous conseille :

  1. Choisissez une société qui explique clairement son lieu et processus de production. La marque Echlorial par exemple cultive la chlorella dans des tubes de verre isolés des éléments extérieurs ;
  2. Choisissez une société qui garantit l’analyse du produit et l’absence de métaux lourds. Le laboratoire Synphonat par exemple propose un produit qui combine chlorella et ail-des-ours. La chlorella provient d’Asie du Sud-Est, je cite : « cultivée dans des bassins à l’abri de toute pollution. Sa qualité est contrôlée analytiquement en vérifiant l’absence de métaux et de polluants. »

Si vous trouvez d’autres sources fiables, n’hésitez pas à m’en informer.


Compléments alimentaires

Pectine de citron modifiée

La pectine de citron modifiée (MCP en anglais) est une pectine extraite du citron, puis modifiée chimiquement afin de briser les longues chaînes de polysaccharide en molécules plus petites, plus facilement assimilées par le système digestif et la circulation sanguine.

Détoxification métaux lourds : pectine de citron modifiée

Les études ont été faites sur humain, ce qui donne toujours une meilleure perspective par rapport à celles effectuées sur animaux. Les voici :

  • 8 personnes en bonne santé prirent 15 g de pectine tous les jours pendant 5 jours, et 20 g de pectine le 6ème jour. La pectine provoqua une augmentation significative des taux d’arsenic, de mercure, de cadmium et de plomb urinaire entre le premier et le 6ème jour(10). Au jour 6, les chercheurs notèrent :
    • Une augmentation de 150% de l’excrétion du cadmium ;
    • Une augmentation de 560% de l’excretion du plomb ;
  • 5 patients souffrant de différentes maladies prirent soit la pectine seule, soit la pectine avec de l’alginate (polysaccharides obtenus à partir d’algues) pendant 8 mois. Leurs taux de métaux lourds diminuèrent de 74% en moyenne(11) ;
  • 7 enfants ayant des taux de plomb sanguin >20 µg/dL reçurent 15 g/jour de pectine pendant une durée de 2 à 4 semaines(12) :
    • Le taux de plomb sanguin diminua de 161% (moins de toxicité interne…) ;
    • Le taux de plomb urinaire augmenta de 132% (…car plus d’excrétion) ;

Le revers de la médaille(12) :

  • Ces études furent réalisées sur un échantillon très petit ;
  • La méthodologie est critiquable – ce ne sont pas des études randomisées en double-aveugle contre placebo, le standard acceptable aujourd’hui par la communauté scientifique ;
  • Dans la 3ème étude, des conflits d’intérêts entre les chercheurs et une société fabricant la pectine furent exposés.

Il faut donc rester prudent sur les conclusions.

La pectine de citron modifiée reste néanmoins pour moi un outil potentiel de détoxification à essayer dans le contexte d’un protocole plus complet, incluant d’autres plantes et compléments mentionnés dans cet article.

Sélénium

Wikipedia donne un bon résumé, en une ligne, de ce que le Sélénium représente pour l’être humain :

« C’est un oligoélément, mais à très faible dose. Il est toxique (voire très toxique sous certaines formes) à des concentrations à peine plus élevées que celles qui en font un oligoélément indispensable. »

Donc prudence en ce qui concerne son administration.

Les études nous disent ceci :

  • Dans un échantillon de 23 personnes Estoniennes(13) ayant des taux sanguins de sélénium faible, une supplémentation de 100 microgrammes de sélénométhionine pendant 4 mois réduisit de 34% les taux de mercure dans les poils pubiens (le corps évacue en effet les métaux lourds au travers des cheveux et des poils) ;
  • 103 résidents de la province de Wanshan en Chine (province ayant de nombreuses carrières de mercure) prirent soit 100 microgrammes de sélénium organique, soit un placebo, pendant 3 mois(14). Le sélénium :
    • Augmente la quantité de mercure excrétée dans les urines ;
    • Diminue la quantité de malondialdehyde et de 8-hydroxy-2-deoxyguanosine excrétée dans les urines (deux marqueurs de stress oxydatif).

Je vous rappelle que la noix du Brésil est l’un des aliments les plus riches en sélénium. Une seule noix du Brésil fournit à peu près 95 microgrammes de sélélium. Gardez en tête qu’un excès de sélénium est toxique.

Silice/zéolite

Certaines études ont été effectuées sur une forme particulière de silice : l’acide orthosilicique obtenu à partir de zéolite clinoptiloliteun minerai naturel provenant de roches volcaniques.

Une étude fut effectuée sur souris(15), et une sur humain(16), avec des résultats intéressants.

Ce qui me dérange un peu, c’est le marketing effectué par l’industrie du complément alimentaire, car la zéolite clinoptilolite :

  • A un nom exotique et savant (a tendance à impressionner l’acheteur) ;
  • Ne se trouve pas facilement ;
  • Se vends sous une forme transformée (micronisation, etc).

Tout pour justifier un prix élevé. Je la retiens donc dans la boite-à-outils détox, mais pas dans une position prédominante.

Je note aussi que la prêle (Equisetum arvense) est une bonne source d’acide silicique. Par contre, je ne suis pas en mesure de dire si elle fournit une approche de détoxification efficace.

Vitamine C et E

Ces deux antioxydants ont été étudiés dans le contexte de l’intoxication aux métaux lourds. Au minimum, ils réduisent le stress oxydatif(17), ce qui est très important car les métaux lourds créent une charge oxydative très élevée.

Certaines études démontrent aussi qu’ils déclenchent une excrétion de métaux plus élevée(18)(19).

Ces vitamines doivent, pour moi, faire partie d’un protocole de détoxification dès le départ, afin de bien protéger le système dans cette période de nettoyage.


Reference

(1) El-Ashmawy IM, Ashry KM, El-Nahas AF, Salama OM. Protection by turmeric and myrrh against liver oxidative damage and genotoxicity induced by lead acetate in mice. Basic Clin Pharmacol Toxicol. 2006 Jan;98(1):32-7.

(2) Eybl V, Kotyzova D, Koutensky J. Comparative study of natural antioxidants - curcumin, resveratrol and melatonin – in cadmium-induced oxidative damage in mice. Toxicology. 2006 Aug 15;225(2-3):150-6.

(3) Nwokocha, C. R., Owu, D. U., Nwokocha, M. I., Ufearo, C. S., and Iwuala, M. O. E. Comparative study on the efficacy of Allium sativum (garlic) in reducing some heavy metal accumulation in liver of wistar rats. Food Chem Toxicol. 2012;50(2):222–6

(4) Kianoush, S., Balali-Mood, M., Mousavi, S. R.,  Comparison of therapeutic effects of garlic and d-Penicillamine in patients with chronic occupational lead poisoning. Basic Clin. Pharmacol. Toxicol. 2012;110(5):476–81

(5) Khordad E, Fazel A, Ebrahimzadeh Bideskan A. The effect of ascorbic acid and garlic administration on lead-induced apoptosis in rat offspring’s eye retina. Iran Biomed J. 2013;17(4):206-13.

(6) Sarkar A, Sengupta D, Mandal S, Sen G, Dutta Chowdhury K, Chandra Sadhukhan G. Treatment with garlic restores membrane thiol content and ameliorates lead induced early death of erythrocytes in mice. Environ Toxicol. 2013 Aug 30.

(7) Aga, M., Iwaki, K., Ueda, Y.,  Preventive effect of Coriandrum sativum (Chinese parsley) on localized lead deposition in ICR mice. J Ethnopharmacol. 2001;77(2-3):203–8

(8) Sharma, V., Kansal, L., and Sharma, A. Prophylactic efficacy of Coriandrum sativum (Coriander) on testis of lead-exposed mice. Biological Trace Element Research. 2010;136(3):337–54

(9) Uchikawa T, Kumamoto Y, Maruyama I, Kumamoto S, Ando Y, Yasutake A. Enhanced elimination of tissue methylmercury in Parachlorella beijerinckii-fed mice. J Toxicol Sci. 2011 Jan;36(1):121-6.

(10) Eliaz, I., Hotchkiss, A. T., Fishman, M. L., and Rode, D. The effect of modified citrus pectin on urinary excretion of toxic elements. Phytother Res. 2006;20(10):859–64

(11) Eliaz, I., Weil, E., and Wilk, B. Integrative medicine and the role of modified citrus pectin/alginates in heavy metal chelation and detoxification–five case reports. Forsch Komplementmed. 2007;14(6):358–64

(12) Zhao, Z. Y., Liang, L., Fan, X., et al. The role of modified citrus pectin as an effective chelator of lead in children hospitalized with toxic lead levels. Altern Ther Health Med. 2008;14(4):34–8

(12) Voir l’analyse du journal Alternative Medicine Review Volume 13, Number 4, 2008

(13) Seppanen K, Kantola M, Laatikainen R, Nyyssonen K, Valkonen VP, Kaarlopp V, Salonen JT. Effect of supplementation with organic selenium on mercury status as measured by mercury in pubic hair. Journal of trace elements in medicine and biology : organ of the Society for Minerals and Trace Elements (GMS). Jun 2000;14(2):84-87.

(14) Li, Y.-F., Dong, Z., Chen, C.,  Organic selenium supplementation increases mercury excretion and decreases oxidative damage in long-term mercury-exposed residents from Wanshan, China. Environ Sci Technol. 2012;46(20):11313–8

(15) Topashka-Ancheva, M., Beltcheva, M., Metcheva, R.,  Modified natural clinoptilolite detoxifies small mammal’s organism loaded with lead II: genetic, cell, and physiological effects. Biological Trace Element Research. 2012;147(1-3):206–16

(16) Flowers JL, Lonsky SA, Deitsch EJ. Clinical evidence supporting the use of an activated clinoptilolite suspension as an agent to increase urinary excretion of toxic heavy metals. Nutrition and Dietary Supplements. 2009:11-18.

(17) Wilhelm Filho D, Avila S, Jr., Possamai FP, Parisotto EB, Moratelli AM, Garlet TR, . . . Dal-Pizzol F. Antioxidant therapy attenuates oxidative stress in the blood of subjects exposed to occupational airborne contamination from coal mining extraction and incineration of hospital residues. Ecotoxicology (London, England). Oct 2010;19(7):1193-1200.

(18) Dawson, E. B., Evans, D. R., Harris, W. A., Teter, M. C., and McGanity, W. J. The effect of ascorbic acid supplementation on the blood lead levels of smokers. J Am Coll Nutr. 1999;18(2):166–70

(19) Tandon, S. K., Chatterjee, M., Bhargava, A., Shukla, V., and Bihari, V. Lead poisoning in Indian silver refiners. Sci. Total Environ. 2001;281(1-3):177–82

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Hysope (Hyssopus officinalis)

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Hysope

Hyssopus officinalis

Hysope (Hyssopus officinalis)

Comme beaucoup de lamiacées aromatiques, l’hysope aime pousser dans un sol pauvre, aride et rocailleux. C’est dans cette souffrance qu’elle donne le meilleur d’elle même, une fleur d’un bleu profond dotée d’un parfum pénétrant.

C’est pour moi l’une des plantes médicinales indispensables pour l’hiver, car elle a l’avantage d’être appréciée en infusion par les petits et les grands. Cette fiche lui est dédiée.


« Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur,
lave-moi, et je serai plus blanc que la neige ! »
La Bible, Psaume 51, 9


Graines d’hysope

Pour acheter mes graines d’hysope, veuillez cliquer sur l’image ci-dessous.

acheter graines de plantes médicinales


Nom commun : Hysope, H. officinale

Nom latin : Hyssopus officinalis

Famille : Lamiaceae

Constituants :

  • Composants volatiles (pinocamphone, isopinocamphone, béta-pinène) ;
  • Composants amers (marrubiine, diosmine, acide ursolique) ;
  • Tannins des lamiacées (acide rosmarinique et autre dérivé de l’acide cafféique) ;
  • Flavonoïdes (diosmine, hespéridine) ;

Goût :

  • Aromatique
  • Amer
  • Tannique

Cazin nous rappelle que « son goût amer et camphré annonce son énergie » (ref : Cazin).

Il nous dit aussi « je me sers quelquefois de l’hysope pour aromatiser mes formules indigènes » – gardez cette astuce en tête, l’hysope peut améliorer le goût d’un mélange contenant des plantes qui ne sont pas très agréables à boire (si vous avez déjà bu une infusion de marrube, vous me comprenez).

Energétique :

  • Réchauffante
  • Diffusive, pénétrante

Hysope (Hyssopus officinalis)


Utilisation de l’hysope

Digestion

C’est l’utilisation classique des aromatiques. Les composants amers de l’hysope rajoutent une dimension additionnelle par rapport à d’autres aromatiques comme la menthe, la rendant plus versatile :

  • Elle est amère. Certes beaucoup moins que la gentiane ou la centaurée, mais si c’est la seule amère que vous ayez sous la main, elle peut être bue en infusion 15 minutes avant les repas afin de faciliter la sécrétion des sucs digestifs et la tonicité des muscles lisses pendant la digestion ;
  • Elle est aromatique, et donc :
    • Antispasmodique – elle soulage les crampes des muscles digestifs qui ont trop travaillé dû à un repas trop lourd ou à une déficience constitutionnelle ;
    • Carminative – elle diminue la quantité de bactéries et levures produisant la fermentation de certains aliments comme les féculents, et contribue donc à diminuer les ballonnements et les gaz.

Ce type de prise, avant le repas pour une action tonifiante sur la digestion, ou après le repas pour une action calmante, est en général peu connue du grand public.

L’hysope renferme donc toutes les propriétés digestives nous provenant du monde des plantes. Certes, ce n’est pas la plus amère, ni la plus antispasmodique, et il y aura de meilleurs choix pour une action plus ciblée. Mais lorsque la condition n’est que passagère, ou n’est pas spécialement aigüe, l’hysope fera très bien l’affaire.

Gestion des fièvres

« Dans l’hysope, lorsque employée pour soigner les fièvres, nous avons l’un des meilleurs remèdes, en particulier chez l’enfant » - Richard Hool, 1922 (ref : Hool)

Hool, une référence en son temps en Angleterre, rajoute ceci :

« L’hysope provoque la diaphorèse sur tout le corps, et soulage les reins et la vessie au travers de son action diurétique. Continuez le traitement pendant quelques jours ou une semaine et le patient sera convalescent [...] à la fin de la semaine, vous serez surpris de ce qui a été accompli grâce à cette simple plante. »

L’hysope agit donc comme diaphorétique, facilitant la transpiration et l’échange de fluides au niveau de la peau, permettant ainsi au corps de mieux réguler les variations de chaleur et le processus de fièvre.

Matthew Wood rajoute qu’elle est particulièrement appropriée pour les fièvres durant lesquelles l’état nerveux de la personne est affecté, la personne ayant des mouvements lents, faibles, avec peu de sensations (ref : Wood).

Notez aussi son action intéressante lorsque la fièvre est redescendue et lorsque l’individu rentre en phase de convalescence. Pendant cette phase, l’hysope re-tonifie les muqueuses intestinales et redonne l’appétit, stimule le transit, permettant ainsi à la personne de retourner en phase de nutrition.

Je trouve l’hysope très intéressante car son goût la rend bien acceptée par les enfants, une propriété plutôt rare dans le monde des plantes. Pour cela, je la conseille en simple infusion accompagnée d’un peu de miel.

Hysope (Hyssopus officinalis)

Sphère pulmonaire

L’hysope soulage la sécheresse des bronches, à une étape de l’infection où le mucus s’est trop épaissi et a du mal à être expulsé par l’individu. De par son caractère aromatique et pénétrant, l’hysope réchauffe la sphère pulmonaire, ramène la circulation vers les tissus, les encourageant à produire un mucus plus liquide, provoquant le détachement les vieilles sécrétions afin de les expulser.

En d’autres termes, l’hysope est un bon expectorant, et peut être associé au marrube (Marrubium vulgare) ou à la grande aunée (Inula helenium). L’hysope peut remplacer le thym lorsqu’un thym de qualité n’est pas disponible, le thym étant pour moi l’un des meilleurs expectorants.

Cazin nous fournit ici une indication importante sur son utilisation : « elle est employée dans toutes les affections bronchiques et pulmonaires lorsque trop d’irritation n’en contrindique pas l’usage. Pour en modérer l’activité, on lui associe souvent les mucilagineux, telles que les fleurs de mauve, de guimauve, de bouillon blanc  ».

Mais Cazin nous donne l’astuce principale employée en médecine énergétique : contrebalancer l’énergie d’une plante par une autre. Les fleurs (ou feuilles) de guimauve, de mauve ou de bouillon-blanc sont mucilagineuses, donc de nature rafraîchissantes et adoucissantes, et vont contrebalancer l’effet irritant de l’hysope.

Leclerc confirme en parlant d’un certain degré d’irritation créé par l’hysope, et donc à réserver pour la période où les muqueuses ont passé l’état inflammatoire du début (ref : Leclerc). En effet, elle a tendance à exciter les tissus. Si les tissus sont déjà excités, comme en début de bronchite lorsque la gorge est enflammée et la toux est sèche et inflammatoire, l’hysope ne sera pas le choix le plus judicieux.

Leclerc cite Hippocrate qui l’utilisait « dans la pleurésie au cas où, sans avoir de râles, le malade ne crache pas convenablement » (ref : Leclerc). Leclerc parle aussi d’affections bronchiques « caractérisées par l’exagération et par la stase des sécrétions », la stase désignant le fait que les poumons sont passés d’un état chaud à un état froid (dans des termes énergétiques) et ont besoin d’une stimulation.

Voir aussi mon article sur la gestion de la bronchite par les plantes.

Les vieux écrits parlent aussi de l’hysope pour l’asthme humide des vieillards (ref : Cazin), la recherche moderne confirmant son effet anti-inflammatoire sur les bronches asthmatiques(1).

Hysope (Hyssopus officinalis)

Résolution des ecchymoses

Ceci est une indication peu connue. L’hysope ramène la circulation dans les cas de sang coagulé et stagnant, généralement dû à un traumatisme local, afin d’aider le système à évacuer les cellules mortes et à nettoyer la zone.

Cazin explique « qu’on fait résoudre promptement les ecchymoses des paupières et de l’oeil par application d’un sachet d’hysope pilée et bouilli dans l’eau » (ref : Cazin).

Pour Michael Moore, l’hysope est la meilleure plante à utiliser en externe et en interne pour les contusions : la zone a été frappée, avec ecchymose multicolore (ref : Moore). Il l’associe volontiers à l’arnica. Comme expliqué plus bas, il estime que la teinture mère de plante fraiche est la forme supérieure pour cette application.

Cette utilisation est confirmée par Maud Grieve (ref : Grieve) et d’autres références dans le monde des plantes médicinales.

Notez que la diosmine et l’hespéridine, deux composants de l’hysope, sont bien connus comme anti-œdémateux et toniques des veines et des capillaires. Cette action rentre probablement en jeu dans la résolution des ecchymoses.

 Divers

  • Comme l’absinthe (Artemisia absinthium) ou l’aurone (Artemisia abrotanum), l’hysope fut jadis utilisée comme anthelminthique - pour expulser les vers (helminthes) du système digestif. Cazin mentionne « un cas où son usage détermina l’expulsion d’un grand nombre d’ascarides lombricoïdes » (ref : Cazin) ;
  • L’hysope peut être utilisée en gargarisme contre les maux de gorge (ref : Fournier) ;
  • L’hysope est parfois utilisée comme emménagogue, ramenant le flux sanguin dans la région pelvienne et facilitant l’apparition des règles ;
  • David Dalton, herbaliste et auteur, a développé ce profil intéressant de l’essence florale d’hysope : pour la personne se sentant coupable, qui pense qu’elle ne mérite pas d’être heureuse (ref : Dalton) – la rapprochant quelque part de son concept biblique de nettoyage spirituel ;
  • L’herbe est utilisée comme condiment, un peu comme une herbe de provence rajouté aux viandes, aux pâtés, aux plants de haricots ou lentilles, à utiliser avec parcimonie.

Hysope (Hyssopus officinalis)

Précautions

Leclerc parle de l’huile essentielle d’hysope ayant des « effets épileptogène, effets confirmés par le professeur F. Caujolle qui les rapproche de ceux de l’essence d’absinthe : ce serait, selon lui, de toutes les essences végétales, la seule capable de produire, chez l’homme, une véritable crise d’épilepsie. Il y a donc lieu de l’administrer avec une certaine prudence, surtout aux sujets dont le système nerveux est particulièrement impressionnable » (ref : Leclerc).

Cette observation concerne l’huile essentielle, et l’expérience moderne ne confirme pas cette précaution d’emploi avec l’infusion ou la teinture mère, des préparations plus proche de la plante et plus équilibrées. Il convient tout de même d’être prudent dans les cas où la personne souffre de crises d’épilepsie.


Préparation de l’hysope

Parties utilisées :

  • Les sommités fleuries, fraiches ou récemment séchées ;
  • La plante sèche garde son parfum pendant 6 à 9 mois, parfois plus, si bien séchée et gardée dans un endroit sec et à l’abris de la lumière ;
    • Si vous achetez la plante en herboristerie, assurez vous que la fleur ait toujours une couleur bleutée et pas grise ou marron – l’infusion doit avant tout être camphrée et aromatique ;
  • La feuille est elle aussi relativement aromatique, et je l’ai eu utilisée dans les période ou la fleur n’est pas disponible.
Hysope (Hyssopus officinalis)
Hysope en train de sécher sur clayettes

Formes utilisées :

  • La forme la plus simple : l’infusion des sommités fleuries fraiches ou sèches, sucrée avec un peu de miel pour les affections bronchiques ;
  • Teinture mère des sommités fleuries fraîches (1:2 – alcool à 80°) ou récemment séchées (1:5 – alcool à 45° – un alcool à 40° fera aussi l’affaire) ;
    • La teinture mère de plante fraiche est plus efficace (ref : Moore) ;
    • Pour une teinture plus aromatique, laissez macérer seulement 4 à 6 jours. Au delà, la teinture sera plus rêche en gorge, contenant plus de tannins et de composants amers. Vous pouvez goûter chaque jour pour déterminer le point optimal.
    • Matthew Wood recommande d’enlever feuilles et fleurs des branches avant de les teinturer, les branches amenant un peu trop de bois à la teinture (ref : Wood) ;
  • Sirop, en utilisant 100 g de sommités fleuries pour 1 litre d’eau bouillante et 1,5 kg de sucre (ref : Fournier).

Doses :

  • Sommités fleuries fraiches ou sèches en infusion :
    • 2 à 3 tasses par jour (ref : Leclerc, Fournier) ;
    • 10 à 20 g de plante par litre d’eau (ref : Fournier) ;
  • Teinture mère :
    • 10 à 15 gouttes dans un peu d’eau (ref : Fournier) ;
    • 1 à 4 ml 3 fois par jour (ref : Hoffman) ;
  • Sirop
    • 5 cuillères-à-soupe par jour (ref : Lieutaghi).

Hysope (Hyssopus officinalis)


Références

(1) Wang HY, Ding JB, Halmurat U, Hou M, Xue ZQ, Zhu M, Tian SG, Ma XM. The effect of Uygur medicine Hyssopus officinalis L on expression of T-bet, GATA-3 and STAT-3 mRNA in lung tissue of asthma rats. Xi Bao Yu Fen Zi Mian Yi Xue Za Zhi. 2011 Aug;27(8):876-9.

Livres et ouvrages cités :

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Epine vinette (Berberis vulgaris) : utilisation des fruits

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L’épine vinette (Berberis vulgaris) est une plante bien connue pour son action tonifiante sur le foie. C’est la racine qui est traditionnellement utilisée, et introuvable aujourd’hui en herboristerie car elle n’est plus autorisée en vente libre (pour des raisons qui me semblent bien obscures).

Le fruit par contre peut se récolter en grande quantité, et se trouve parfois dans les boutiques bio sur internet (par exemple chez MarketVeg). Mais les ouvrages anciens et récents ne mentionnent aucunement l’utilisation du fruit.

Epine vinette (Berberis vulgaris)

Je cite ci-dessous une étude intéressante qui pour moi confirme le fait que le fruit pourrait avoir des propriétés similaires à la racine. Pour en arriver à cette conclusion, j’utilise bien évidemment le lien classique entre problèmes de peau et problèmes de foie. Si les fruits de l’épine vinette peuvent résoudre les problèmes d’acné, c’est qu’elles aident le foie à détoxifier.

Alors n’oublions pas cette plante qui était grandement appréciée par les anciens. Si la racine ne se trouve plus en herboristerie, donnons une chance aux fruits.

Epine vinette : utilisation du fruit pour l’acné

Une étude publiée dans la revue « Journal of Dietary Supplements » (2012 Dec;9(4):253-61) examine les propriétés d’un extrait aqueux de fruits secs d’épine vinette (Berberis vulgaris) sur l’acné des adolescents.

49 adolescents d’âge 12 à 17 ans et souffrant d’acné modérée à sévère furent sélectionnés et divisés en deux groupes :

  • Un groupe prenant 600 mg d’extrait aqueux de fruits pendant 4 semaines ;
  • Un groupe placebo.

Au bout de 4 semaines, les résultats furent les suivants dans le groupe épine vinette :

  • Le nombre de lésions acnéiques non-inflammatoires diminuèrent de 43% ;
  • Le nombre de lésions acnéiques inflammatoires diminuèrent de 45% ;
  • La sévérité de l’acné diminua de 44%.

Les changements ne furent pas significatifs dans le groupe placebo. Le groupe épine vinette ne subit aucune complication ou effet secondaire au traitement.

Les chercheurs concluent donc que le fruit de l’épine vinette constitue une approche efficace et bien tolérée pour les adolescents souffrant d’acné vulgaris.

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Lierre grimpant et toux infantile

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L’efficacité des plantes médicinales est souvent remise en question. Remèdes de grand-mère nous dit-on. Le lierre grimpant (Hedera helix), disponible en pharmacie sous forme de sirop, soulage-t-il vraiment la toux chez l’enfant ?

Cette vulgaire plante peut-elle vraiment supplanter les sirops à base d’acétaminophène, de chlorhydrate de pseudoéphédrine, de bromhydrate de dextrométhorphane ?

Rien de tel que quelques chiffres pour remettre tout le monde d’accord.

Lierre grimpant toux

Lierre grimpant : sirop et pastilles

Une étude publiée dans le journal “Phytotherapy Research” (2012 Dec;26(12):1942-7) mesure l’efficacité de 2 produits à base de lierre grimpant : un sirop et des pastilles.

268 enfants d’âge 0 à 12 ans et souffrant de toux et bronchite furent sélectionnés pour cette étude. Les enfants prirent soit un sirop, soit des pastilles à base d’extrait de lierre grimpant.

Les résultats furent les suivants :

  • L’efficacité des produits à base de lierre grimpant fut jugée soit “bonne” soit “très bonne” chez 96,5% des enfants ;
  • Lorsque les symptômes de toux ou de rhinite persistèrent, ils furent modérés ;
  • Les produits furent bien tolérés et acceptés, chez 99% des enfants pour le sirop, et chez 100% des enfants pour les pastilles ;
  • 5 enfants reportèrent des effets indésirables classifiés comme légers et non-sérieux (1.9% des enfants).

Si vous avez des enfants, vous savez que leur faire boire des produits à base de plantes, ne serait-ce qu’une petite infusion, est souvent très problématique. Nous avons donc ici un produit efficacebien accepté et bien toléré par les enfants de tout âge.

Le sirop à base de lierre grimpant le plus facile à trouver en France s’appelle PROSPAN et se trouve dans toutes les pharmacies. Il contient un extrait hydroalcoolique sec de feuille. Il ne contient pas que des ingrédients 100% naturel, mais il a l’avantage d’être disponible, peu coûteux, et d’être largement préférable à certaines alternatives plus chimiques.

Si vous avez des recommandations de produits à base de lierre grimpant provenant de petits laboratoires fabricant le produit d’une manière simple et artisanale, n’hésitez pas à m’en faire part.

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Lancement de l’association Vivre-La-Vie

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Je suis heureux de pouvoir annoncer le lancement de notre association Vivre-La-Vie à Caumont-sur-Durance, proche d’Avignon, dans le Vaucluse. Voir notre article ci-dessous paru dans la provence le dimanche 8 décembre 2013.

J’ai eu l’honneur et la chance de rencontrer Elisabeth Champon, la fondatrice, aux balbutiements de l’initiative, et d’avoir pu suivre et participer à son développement. Grâce à la vision et à la détermination d’Elisabeth, nous avons pu surmonter les différents obstacles qui parsèment le parcours d’un projet ambitieux. Fort d’un financement de la région et de dons divers, nous avons pu inaugurer de nouveaux locaux pour accueillir nos membres.

L’association est un lieu hors structure médicale, un espace pour tous, hommes, femmes et enfants touchés par le cancer ou par une maladie chronique. Nous avons formé un groupe de thérapeutes de différents horizons afin d’aider ces personnes à mieux supporter les traitements et à être acteurs de leur parcours de soins.

L’association propose à chaque personne un parcours thérapeutique individualisé au cours duquel il est accueilli, écouté et a la possibilité de s’engager dans une démarche de soin avec des thérapeutes qualifiés.C’est aussi un espace convivial pour rompre l’isolement et où l’on peut trouver des informations sur les facteurs de risque pour la santé.

Je suis personnellement impliqué en tant que naturopathe bénévole.

Si vous avez besoin de nous, n’hésitez pas à nous contacter aux coordonnées mentionnées sur le site de Vivre-la-Vie.


Association Vivre la Vie

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Materia Medica de Michael Moore

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MATIÈRE MÉDICALE HERBALE

5ème Édition

PAR
MICHAEL MOORE

Aperçu de plus de 500 remèdes botaniques majeurs, avec leurs formes et méthodes de préparation, concentrations, dosages les plus courants pour adultes, statut environnemental, et dangers potentiels

Southwest School of Botanical Medicine Logo

SOUTHWEST SCHOOL OF
BOTANICAL MEDICINE
122 Tulane SE
Albuquerque, NM 87106


Note du traducteur : Cet ouvrage n’est pas destiné à l’auto-médicamentation. Il est fourni ici afin de préserver la mémoire collective sur les plantes médicinales. Certaines des plantes ci-dessous sont toxiques. Ne jouez pas avec.


Michael Moore, défunt herbaliste Américain de renom, souvent appelé le “Yoda des plantes médicinales”, m’a énormément inspiré dans ma carrière d’herbaliste. Il a écrit une matière médicale qui est la plus utilisée à ce jour dans les pays anglophones, spécifiant les modes de préparation et dosages des plantes médicinales classiques.

A ma connaissance, aucun ouvrage similaire n’existe en Français. J’ai donc décidé de le traduire dans son intégralité, avec l’aimable permission de Donna Chesner, épouse de Michael et directrice de la Southwest School of Botanical Medicine. C’est pour moi un honneur que de faire traverser cet ouvrage de l’autre coté de l’Atlantique. Je pense que vous le trouverez des plus utile.

Ce qui ne veut pas dire que l’ouvrage est complet et exhaustif – certaines plantes comme le trèfle ou la mélisse par exemple se préparent aussi bien en infusion qu’en teinture mère, et Moore ne mentionne que l’infusion. Mais cet ouvrage reste néanmoins une référence en la matière.

Michael Moore

Notez que cet ouvrage ne traite aucunement des indications (je traduirai très bientôt l’ouvrage de Moore à ce sujet) mais se concentre sur la préparation – le type de préparation qui peut être utilisé pour une plante particulière, et les détails à son sujet (le taux d’alcool requis pour en faire une teinture mère par exemple).

N’oubliez pas de le replacer dans son contexte : il a été écrit en 1995 aux Etats-Unis, à un moment et en un lieu où la disponibilité des plantes médicinales était bien différente de celle à laquelle nous faisons face aujourd’hui en France.

De plus, de nombreuses plantes sont typiquement américaines. Mais vous retrouverez aussi de nombreuses autres plantes de l’est et de l’ouest.

Lorsque la première personne est employée ci-dessous, c’est Moore qui parle. La mention NDT signifie “note du traducteur”, qui me permet de m’immiscer dans les explications de Michael et d’ajouter des détails importants pour la compréhension du texte.


 

MATIÈRE MÉDICALE HERBALE
5ème édition
par MICHAEL MOORE

Aperçu des plantes médicinales majeures, fournissant
les méthodes de fabrication recommandées,
la concentration, et les plages de dosages communes

Copyright 1995 par Michael Moore

 

EXPLICATION DU FORMAT UTILISÉ

*NOM LATIN (astérisque précédent le nom latin en majuscule) : ces plantes ne sont pas indiquées pendant la grossesse, soit à cause de leurs effets sur l’utérus ou sur l’axe hypothalamus/hypophyse, soit car elles sont potentiellement toxiques, soit à cause de mon approche conservatrice envers l’utilisation des herbes pendant la grossesse. Plusieurs plantes, comme le Podophyllum, peuvent provoquer des malformations congénitales.

NOM LATIN (nom latin en majuscule, en rouge) : ces plantes sont toxiques, ou uniquement non-toxiques à doses faibles.

NOM LATIN : ceci constitue l’énumération primaire de la plante, et reflète une combinaison de nom pharmaceutique toujours en existence, et de nom latin récent. Leptandra est la même chose que Veronicastrum en botanique actuelle, mais le premier nom est toujours employé très couramment par les herbalistes est c’est le nom que j’ai choisi pour ce document. Beaucoup de plantes sont simplement listées par genre (comme Arnica) car soit j’estime que de multiples espèces sont équivalentes à l’espèce officielle, soit le nom du genre est tellement singulier qu’il définit la plante. Je prends les précautions de spécifier d’autres plantes par espèce à causes de leurs différences bien distinctes. Bien que l’estragon et l’armoise soient toutes deux du genre Artemisia par exemple, je ne désire pas manger un poulet à l’armoise.

PARTIES UTILISÉES : les plantes sont présumées être utilisées sèche. Toute utilisation de la plante fraiche est spécifiée comme telle. Une infusion ou une décoction est toujours présumée être préparée à partir de la plante sèche.

PRÉFÉRENCES : pour chaque partie de plante, je liste les méthodes d’utilisation en ordre décroissant de valeur. Certaines plantes sont recommandées en infusion, et je liste cette méthode en premier. Je liste toujours la teinture de plante fraiche avant la teinture de plante sèche (si les deux formes sont appropriées pour la plante), basé sur mon expérience personnelle, bien que la plante fraiche ne soit pas toujours disponible dans le commerce. Ma préférence penche aussi vers les méthodes qui tirent le plus de profit de la plante en utilisant le plus petit volume de plante. J’ai ramassé une grande quantité des plantes de ce document, et j’ai développé mes propres préférences sur leur utilisation. Lorsque vous ramassez vos propres plantes médicinales, vous apprenez vite à obtenir un effet maximal à partir de peu. Certaines plantes ne sont disponibles que dans le commerce, et je me repose sur des sources multiples pour leur méthodes d’extraction : les anciennes pharmacopées et formulaires. Pour les plantes qui n’ont jamais été listées, leurs constituants donnent en principe des indications claires sur leurs solubilité et le solvant requis.

Lorsque j’avais un doute, j’ai suivi mes propres penchants, ou les observations du meilleur pharmacien des temps modernes, John Uri Lloyd.

DOSAGES : ils sont donnés pour des ADULTES ; donnez aux enfants des remèdes simples. Soyez toujours prudent avec les personnes âgées, les malades chroniques, et les mères qui allaitent. Honorez les principes de base sur l’utilisation des plantes médicinales ; elles agissent le mieux sur des problèmes aiguës et bien définis, ou sur des problèmes subaiguës ou subclinique.

J’ai aussi été libéral avec les mises en garde, contre-indications et observations. J’ai utilisé et ramassé la plupart des plantes de cette liste, et lorsque je ne l’ai pas fait, j’ai utilisé les livres et références.

STATUT DE LA PLANTE : comme beaucoup de plantes souffrent de stress environnemental ou de stress de ramasse intensive, j’ai rajouté cette information à la liste. J’ai essayé d’apporter une vue globale. Notez bien que certains genres comme le genre Arnica est très dispersé géographiquement et aura des espèces ou variétés qui sont menacées.

S/A (sauvage et abondante)
S/AL (sauvage et abondante localement dans une biosphère particulière)
S/Rare (sauvage et rare)
S/C (sauvage et cultivée)
C (cultivée), et finalement
I (cette plante m’est inconnue)

NDT : ces mentions de disponibilité sont valides pour les Etats-Unis et ne s’appliquent pas forcément pour la France.

Michael Moore 8/95


NDT : je voudrais éclaircir les points suivants :

Le termeau besoin signifie que la quantité de préparation à utiliser dépend du besoin de la personne, de sa constitution, et une dose « standard » n’est pas vraiment applicable.

Le nom latin entier n’est souvent pas spécifié par l’auteur, car il s’avère être une évidence pour l’herbaliste expérimenté. Ce n’est pas aussi évident pour l’amateur. Dans le doute, faites des recherches. Lorsque Moore parle d’Asarum par exemple, il fait référence à Asarum canadense. Je rajouterai personnellement ces informations dans une deuxième phase.

Et parfois, les mentions de l’auteur sont tellement cryptiques que je ne sais pas exactement ce qu’il voulait dire. J’ai fait du mieux que j’ai pu, sachant que l’auteur n’est hélas plus avec nous et ne peut donc plus répondre aux questions.


Méthodes de Préparation

Voici un résumé des méthodes de préparation évoquées dans ce texte.

Teinture mère – macération

Teinture mère – percolation

Infusion à froid :
Pré-humidifier légèrement la plante, envelopper une mesure de plante (en poids sec) dans un morceau de tissus, et la suspendre dans 32 mesures d’eau (en volume) à température ambiante. Laisser toute une nuit. Le lendemain, presser la plante dans l’eau, et rajouter assez d’eau pour ramener à 32 mesures.

(NDT : exemple – si vous démarrez avec 30 grammes de plante, utilisez 30 x 32 = 960 ml d’eau)

Infusion standard :
Faire bouillir 32 mesures d’eau (en volume), éteindre le feu, et faire infuser 1 mesure de plante (en poids) pendant 20 à 30 minutes. Filtrer, et verser suffisamment d’eau au travers de la plante dans le filtre pour revenir au niveau initial de 32 mesures d’eau.

Décoction concentrée :
Combiner 32 mesures d’eau (en volume) avec 1 mesure de plante (en poids), amener doucement à ébullition, continuer pendant 10 minutes, et laisser refroidir jusqu’à ce que le liquide soit tiède. Filtrer le liquide. Verser suffisamment d’eau au travers de la plante dans le filtre pour revenir au niveau initial de 32 mesures d’eau.

Décoction peu concentrée :
Même chose avec la moitié moins de plante dans le même volume d’eau.

Notez bien : sauf pour la décoction peu concentrée, les préparations ci-dessus correspondent à 32 ml de liquide contenant les constituants d’1 gramme de plante. Si le dosage recommande 120 ml de décoction concentrée par exemple, utilisez 4 grammes de plante.

NE PAS PREPARER PLUS QUE LA QUANTITE JOURNALIERE DE LIQUIDE.

Bain d’oeil et douche vaginale :
Préparer une solution isotonique avec 1 cuillère à café légèrement bombée de sel dans un litre d’eau, et préparer votre infusion ou décoction avec cette solution saline. Faites une nouvelle préparation toutes les 5 à 6 heures.


ABIES

Écorce. Externe : Décoction Faiblement Concentrée. Interne: Décoction Faiblement Concentrée, 30-90 ml. Teinture [1:5, alcool à 50°] 5-20 gouttes. Huile Essentielle, 2-5 gouttes.
STATUT : S/AL

ACACIA GREGGII

COSSES/FEUILLES. Infusion, 60-120 ml.
STATUT : S/AL

ACACIA SENEGAL

Une cuillère à soupe diluée dans 120 ml d’eau, parfumée avec de la vanille, de la cannelle, etc. Mucilage de Gomme Arabique : 1-2 cuillère à café au besoin.
STATUT : S/A

ACHILLEA

Plante entière en fleur. Teinture de plante fraîche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 10 à 40 gouttes. Infusion, 60-120 ml. Racine. Teinture de Racine Fraiche, application locale sur les gencives, au besoin.
STATUT : S/A

*ACHLYS

Feuille entière. Une simple infusion pour utilisation occasionnelle. Un anti-coagulant potentiel.
STATUT : S/AL

*ACONITUM COLUMBIANUM

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:4, alcool à 95°] utilisation externe avec modération, en interne 1-5 gouttes jusqu’à 4X par jour. Racine sèche. Teinture [1:10, 70% alcool] UTILISATION EXTERNE SEULEMENT. DANGEREUX À DOSES ÉLEVÉES.
STATUT : S/AL

*ACONITUM CARMICHAELI (CUIT/MODIFIÉ)

Produit de médecine Chinoise, Racines modifiées et tranchées. 1/4 à 1 tranche, consommée telle qu’elle ou bouillie, jusqu’à 2X par jour. DANGEREUX À DOSES ÉLEVÉES.
STATUT : C

ACORUS CALAMUS

Rhizome/Racine. Teinture de plante fraîche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche  [1:5, alcool à 60°], 15-45 gouttes, jusqu’à 4X par jour. Les feuilles séchées constituent une infusion simple et goûteuse.
STATUT : S/C

*ACTAEA RUBRA (A. ARGUTA)

Racine. Teinture de plante fraîche ou séchée [1:2, ou 1:5, alcool à 80°] 10-20 gouttes, jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/A

ADIANTUM

Plante séchée. Infusion standard, 30 à 90 ml; 250 ml pour rinçage de cheveux.
STATUT : S/AL

*ADONIS VERNALIS

Plante récemment séchées. 1-2 GRAINS jusqu’à 4 X par jours (NDT : 1 grain représente à peu près 65 milligrammes). En réalité, cette plante fournit peu d’avantages sur les produits pharmaceutiques à base de Digitalis ou de Strophanthus.
UTILISEZ AVEC PRÉCAUTION, ET PAS EN CONJONCTION AVEC D’AUTRES MÉDICAMENTS.
STATUT : S/AL

*AESCULUS CALIFORNICA

Écorce et Fruit. Similaire à Aesculus glabra.
UTILISEZ AVEC PRÉCAUTIONS.
STATUT : S/AL

*AESCULUS GLABRA

Écorce et Fruit. Teinture [1:5, alcool à 50°] 5-15 gouttes.
UTILISEZ AVEC PRÉCAUTIONS.
STATUT : S/AL

*AESCULUS HIPPOCASTANUM

Écorce et Fruit. Teinture [1:5, alcool à 50°] 3-10 gouttes.
UTILISEZ AVEC PRÉCAUTIONS.
STATUT : S/A

AGAR AGAR

Infusion, 1/2 à 2 cuillère à soupe dans de l’eau ou du jus de fruit.

AGAVE

Teinture feuille fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racines séchées, [1:5, alcool à 50°] 30-60 gouttes, jusqu’à 4X par jour. La feuille fraiche peut provoquer des démangeaisons chez certaines personnes ; testez sur le bras d’abord.
STATUT : S/C

AGRIMONIA

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 120 ml. Teinture plante sèche [1:5, alcool à 50°], teinture de plante fraiche, [1:2, alcool à 95°], 1/4 à 1 cuillère à café au besoin.
STATUT : S/A

AGROPYRON REPENS

Rhizome/Tiges. Infusion à froid, 60-120 ml. Teinture [1:5, alcool à 50°] 30-60 gouttes jusqu’à 5X par jour. Extrait fluide [1:1, alcool à 50°] 10-30 gouttes jusqu’à 5X par jour.
STATUT : S/A

AILANTHUS ALTISSIMA

Ecorce, Fruit. Infusion à froid, 30-60 ml,  jusqu’à 5X par jour.
STATUT : S/A

ALCHEMILLA

Plante entière. Infusion standard, au besoin.
STATUT : S/AL

ALETRIS FARINOSA

Rhizome. Teinture [1:5, alcool à 50°] 30-60 gouttes jusqu’à 3X par jour. Infusions à froid, 30-90 ml.
STATUT : S/R

ALLIUM SATIVUM

Gousse. Jus frais, 1/4 à 1 cuillère à café. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 15-40 gouttes.
STATUT : C

ALNUS SERRULATA

Ecorce, fraiche ou récemment séchée uniquement. Décoction concentrée, 1/2 to 2 tablespoons. Décoction faiblement concentrée pour usage externe.
STATUT : S/AL

*ALOE

Jus de la plante séchée. Capsules, une capsule de taille “0” ou “00”. Teinture [1:10, alcool à 50°] 15-60 gouttes. A utiliser avec d’autres antispasmodiques comme Acorus ou Angelica.
STATUT : S/C

ALPINIA

Racine séchée. Teinture [1:5, alcool à 65°] 30-90 gouttes au besoin. Capsules 1 à 2 de taille “00” jusqu’à 3X par jour.
STATUT : C

ALTHEA

Racine. Infusion à froid ou teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] au besoin. Parties aériennes. Infusion à froid, au besoin, ou humidifié pour cataplasme.
STATUT : S/C

AMARANTHUS

Plante entière. Infusion standard au besoin.
STATUT : S/A

AMBROSIA

Parties aériennes. Infusion standard, 30-60 ml. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 20-40 gouttes, jusqu’à 4X par jour.
STATUT : S/A

AMMI MAJUS

Graines sèches. 4-6 grammes par jour, en suspension dans l’eau ou en capsule.
STATUT : S/A

AMMI VISNAGA

Graines. Teinture [1:5, alcool à 60°], 60-120 gouttes jusqu’à 4X par jour. L’utilisation au long terme n’est pas recommandée. Les produits à base de graines sont en général inférieurs aux produits contenant des constituants raffinés/standardisés, mais restent adéquats pour la relaxation des muscles lisses
STATUT : S/C

*AMYGDALIS PERSICA

Branchettes fraiches. Infusion à froid, 30-60 ml, ad libitum. Teinture [1:2, alcool à 95°], 30-90 gouttes, ad lib. (à volonté)
STATUT : C

*ANAGALLIS

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 5-15 gouttes. Pas pour utilisation prolongée.
STATUT : S/A

ANAPHALIS MARGARITACEA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, au besoin. Feuille écrasée mélangée avec de l’eau chaude en tant que cataplasme.
STATUT : S/A

*ANEMONE HIRSUTISSIMA, A. PULSATILLA

Plante fraiche. Teinture [1:2, alcool à 95°] 3-10 gouttes, jusqu’à 4X par jour. Utiliser avec précautions.
STATUT : S/AL

*ANEMONE TUBEROSA

Pareil que ci-dessus.
STATUT : S/AL

ANEMOPSIS

Racine. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], Teinture de racine sèche [1:5, alcool à 60°] 20-60 gouttes jusqu’à 5X par jour. Infusion à froid, 60-120 ml  jusqu’à 5X par jour. Parties aériennes. Infusion standard ou à froid, au besoin.
STATUT : S/AL

ANGELICA

Racine. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], Teinture de racine sèche [1:5, alcool à 65°] 30-60 gouttes, jusqu’à 4X par jour. Décoction concentrée, 30-60 ml jusqu’à 4X par jour. Graines: teinture (pareil que précédemment), 10-30 gouttes, ou mâcher plusieurs graines.
STATUT : S/C

*ANGELICA SINENSIS

Racine Chinoise ou Koréenne préparée/modifiée. Racine coupée en grand tronçons, 1/16ème à 1/8ème de tronçon par jour, mâchée et avalée. Teinture [1:5, alcool à 70°] 5-20 gouttes Capsules, taille “0”, 1 à 3 capsules par jour.
STATUT : S/C

ANISUM

Graines. Infusion standard, 60-120 ml, au besoin. Liqueur d’anis, 1/4 à 1/2 cuillère à café, au besoin. Huile d’anis, 1-5 gouttes, au besoin
STATUT : C

ANTENNARIA

Plante entière. Infusion standard, 90-180 ml jusqu’à 4X par jour.
STATUT : S/A

ANTHEMIS NOBILIS

Parties aériennes en fleur. Infusion à froid (tonique amer), Infusion standard (diaphoretique), 60-120 ml.
STATUT : C

APIUM

Graines. Infusion standard, 1/2 à 1 cuillère à café de graines dans une tasse d’eau chaude.
STATUT : C

*APOCYNUM CANNABINUM

Racine. Teinture [1:5, alcool à 50°] 5-20 gouttes, jusqu’à 3X par jour. Utilisez avec précautions.
STATUT : S/A

ARALIA HISPIDA ou A. SPINOSA

Racine ou écorce. Teinture [1:5, alcool à 50°] 5-25 gouttes, jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/AL

ARALIA NUDICAULIS

Racine. Infusion à froid 60-120 ml, jusqu’à 3X par jour. Teinture [1:5, alcool à 60°] 15-30 gouttes, jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/A

ARALIA RACEMOSA [A. CALIFORNICA inclus]

Racine. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], Teinture de racines récemment séchées [1:5, alcool à 50°] 10-30 gouttes. Décoction concentrée ou infusion à froid, 60-120 ml.
STATUT : S/AL

ARBUTUS

Feuilles. Pareil que Arctostaphylos spp.
STATUT : S/AL

ARCTIUM

Racine, Infusion à froid, 60-120 ml. Extrait fluide [1:1, alcool à 60] 15-30 gouttes. Teinture de racines fraiches [1:2, alcool à 95°], teinture de racines sèches [1:5, alcool à 60°] 30-90 gouttes, jusqu’à 3X par jour pour les trois préparations. Graines. Teinture [1:5, alcool à 60°] 10-25 gouttes.
STATUT : S/C

ARCTOSTAPHYLOS

Feuilles. Teinture [1:5, alcool à 50°] 30-60 gouttes dans 250 ml d’eau, jusqu’à 3X par jour. Infusion standard, 90-120 ml jusqu’à 3X par jour. Pour les bains de siège, 250-360 ml d’infusion standard tiède, à faire matin et soir
STATUT : S/AL

ARGEMONE

Parties aériennes. Infusion à froid, 60-90 ml, jusqu’à 3X par jour.
Utilisation pendant une courte durée seulement.
STATUT : S/A

ARISAEMA

Corme (bulbe). Teinture de corme frais légèrement flétri [1:2, alcool à 50°] 2-10 gouttes.
STATUT : S/AL

*ARISTOLOCHIA CALIFORNICA

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 5-20 gouttes jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/AL (?)

*ARISTOLOCHIA SERPENTARIA

Racine et parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 70°] 5-20 gouttes jusqu’à 3X par jour. Si utilisation prolongée, uniquement à des doses faibles, et dans le contexte d’une formulation.
STATUT : S/AL (?)

*ARISTOLOCHIA WATSONII

Pareil que plante précédente, mais moins problématique pour utilisation au long terme, similaire à A. californica.
STATUT : S/AL

ARMORACIA

Racine fraiche. Racine râpée, 1/2 à 1-1/2 cuillère à café (dans du miel si besoin)
STATUT : S/C

*ARNICA

Plante entière. Plante entière, teinture fraiche des fleurs ou des racines [1:2, alcool à 95°], teinture des fleurs sèches ou des parties aériennes sèches [1:5, alcool à 50°], teinture des racines sèches [1:5, alcool à 60°]. EXTERNE, dilué avec 1 ou 2 volumes d’eau, appliquez au besoin. INTERNE utilisez 3 à 10 gouttes. UTILISEZ EN INTERNE AVEC PRECAUTIONS.
STATUT : S/C

*ARTEMISIA ABSINTHIUM

Parties aériennes. Infusion à froid, 30-90 ml.
STATUT : S/C

*ARTEMISIA TRIDENTATA

Parties aériennes. Infusion à froid, 30-60 ml.
STATUT : S/A

*ARTEMISIA VULGARIS

Parties aériennes. Teinture [1:5, alcool à 50°] 10-25 gouttes. Acetum [1:5, vinaigre] au besoin en application externe. Infusion standard (chaude) pour un effet diaphoretique, infusion à froid comme tonique.
STATUT : S/C

ASAFETIDA

Gomme. Teinture [1:5, alcool à 85°] 5-20 gouttes.
STATUT : S(rare)/C

ASARUM

Racine. Teinture de la racine fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de la racine sèche [1:5, alcool à 60°] 20-50 gouttes dans de l’eau chaude. Parties aériennes. Infusion standard au besoin.
STATUT : S/AL

*ASCLEPIAS ASPERULA

Racine. Teinture [1:5, alcool à 50°] 5-30 gouttes. Capsules, taille “00”, 1-2, jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/AL

*ASCLEPIAS CORNUTA

Racine. Pareil que ci-dessus.
STATUT : S/A

*ASCLEPIAS INCARNATA

Racine. Pareil que ci-dessus.
STATUT : S/A

*ASCLEPIAS SUBULATA

Racine. Teinture [1:5, alcool à 50°] 10-20 gouttes dans de l’eau chaude, jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/AL

*ASCLEPIAS TUBEROSA

Racine. Infusion à froid, 60-120 ml. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racine sèche [1:5, alcool à 50°] 30-90 gouttes, jusqu’à 3X par jour. Capsules, taille “00”, 1-3, jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/C

ASPARAGUS OFFICINALE

Racine. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racine sèche [1:5, alcool à 50°], 30-60 gouttes dans de l’eau, jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/C

*ASPIDIUM

Oléorésine, Racine. Oleorésine en capsules, 2 grammes; racine pulvérisée en capsules, 10-15 grammess. Preparer avec des sels d’epson comme purgatif dans la soirée, prenez les capsules dans la matinée, prenez un repas du midi léger, et faites une autre purge dans la soirée. Attention : ne consommez aucune huile, aucune graisse, aucun alcool le jour où les capsules sont prises, et le repas léger du midi ne doit pas contenir de corps gras.
UTILISEZ AVEC PRÉCAUTIONS.
STATUT : I

ASPIDOSPERMA

Ecorce. Teinture [1:5, alcool à 50°] 15-30 gouttes, jusqu’à 3X par jour.
STATUT : S/AL

ASTRAGALUS MEMBRANACEUS

Racines tranchées. Infusion à froid, 60-90 ml jusqu’à 3X par jour. Extrait fluide [1:1, alcool à 55°] 10-15 gouttes jusqu’à 3X par jour. Teinture [1:5, alcool à 60°] 30-60 gouttes, 4X par jour.
STATUT : S/C

AVENA (A. SATIVA, A. FATUA)

Graines fraiches immatures avec coeur laiteux. Teinture de graines fraiche [1:2, alcool à 95°], 10-20 gouttes, jusqu’à 4X par jour. Paille d’avoine (les tiges sèches mais toujours vertes). Infusion standard, 120-240 ml.
STATUT : S/C

MYROXYLUM PEREIARE

Résine (marron foncé, sirupeux). Externe : mélangez une proportion de baume avec 2 proportions de lanoline ou de lard. Interne: 5-10 gouttes en capsule, pris avec un peu de nourriture.
STATUT : I

MYROXYLUM TOLUIFERUM

Résine (marron foncé, sirupeux, aromatique). Teinture : une portion de résine pour 5 volumes d’éthanol pur; prendre 15-30 gouttes ou ajoutez de l’eau bouillante pour inhalation à la vapeur.
STATUT : I

BALSAMORHIZA

Racine. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racine fraiche [1:5, alcool à 65], 20-50 gouttes dans de l’eau chaude, jusqu’à 4X par jour. Feuilles. Pulvérisées, avec un peu d’eau comme cataplasme.
STATUT : S/AL

BAPTISIA

Racine. Teinture [1:5, alcool à 65°], , 10-25 gouttes, jusqu’à 3X par jour. Plante entière. Teinture fraiche [1:2, alcool à 95°], 10-25 gouttes, jusqu’à 3X par jour. UTILISER AVEC PRÉCAUTIONS. Utilisation au long terme mieux lorsque intégrée dans une formulation.
STATUT : S/A

BAROSMA

Feuilles. Infusion à froid (réchauffée) 30-90 ml. Teinture [1:5, alcool à 80°], 30-60 gouttes dans de l’eau. Jusqu’à 4X par jour pour les deux formes.
STATUT : I

BERBERIS VULGARIS

Racine. Teinture de racine sèche [1:5, alcool à 50°] 10-60 gouttes. Infusion à froid, 30-90 ml. Capsules, taille “00”, 1-3. Jusqu’à 3X par jour pour toutes les formes. Voir aussi MAHONIA (Mahonia faux houx).
STATUT : S/A

BETULA

Ecorce. Décoction concentrée, 30-60 ml, jusqu’à 4X par jour. Application externe. Feuilles. Infusion standard comme bain ou compresses, au besoin.
STATUT : S/A

BIDENS

Parties aériennes. Infusion standard ou froide, 60-120 ml. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], Teinture sèche, [1:5, alcool à 50°] 45-90 gouttes.
STATUT : S/A

BRICKELLIA

Parties aériennes. Infusion standard, 60-120 ml, jusqu’à 2X par jour. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°], 30-60 gouttes jusqu’à 3X par jour. Utilisez l’infusion pour le diabète de type 2, la teinture comme tonique.
STATUT : S/AL

*BRYONIA

Racine. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racine récemment séchées [1:5, alcool à 50°], 2-10 gouttes jusqu’à 3X par jour. UTILISER AVEC PRÉCAUTIONS. Mieux en doses faibles mais fréquentes.
STATUT : S/AL

BURSERA MICROPHYLLA

Gomme. Teinture [1:5, alcool à 80°], 5-20 gouttes, dilué pour bains de bouche. Branchettes/feuilles. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 10-30 gouttes.
STATUT : S/AL

*CACALIA DECOMPOSITA

Racine. Teinture de racines fraiches [1:2, alcool à 95°], teinture de racines sèches [1:5, alcool à 70°], 15-30 gouttes. En principe pour épisodes d’hyperglycémie aiguë ; je ne recommande pas l’utilisation prolongée.
STATUT : S/AL (?)

CAFFEA ARABICA

Fèves grillées. Café fraichement passé, ou infusion à froid, 120-360 ml.
STATUT : (vous posez vous vraiment la question?)

CALENDULA OFFICINALIS

Fleurs. Teinture des fleurs fraiches [1:2, alcool à 95°], teinture des fleurs sèches [1:5, alcool à 70°] 5-30 gouttes, jusqu’à 4X par jour. Diluer avec plusieurs volumes d’eau pour application locale/externe.
STATUT : S/C

CAMPSIS RADICANS

Parties aériennes. Infusion à froid ou standard, au besoin en externe, 30-90 ml en interne.
STATUT : S/C

CANNABIS SATIVA

Sommités fleuries. Teinture de plante fraiches [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèches [1:5, alcool à 90°] 5-30 gouttes. Les fumeurs ont besoin d’une dose plus forte. POSSESSION ILLEGALE.
STATUT : S/AL/C

*CAPSELLA BURSA-PASTORIS

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 20-60 gouttes.
STATUT : S/A

CAPSICUM

Fruit. Teinture [1:5, alcool à 95°] 5-15 gouttes. Capsules, taille “0”, 1 à 2 capsules.
STATUT : S/C

CARDAMOMUM

Graines. Teinture [1:5, alcool à 50°] 5-10 gouttes, ou mâchez deux graines
STATUT : S/AL/C

CARTHAMUS TINCTORIA

Fleurs. Infusion standard, 120-240 ml.
STATUT : S/C

CARUM

Graines. Esprit de carvi (1 volume huile essentielle, 10 volumes éthanol pur) 10-20 gouttes dans de l’eau, ou mâchez des graines, ou une simple infusion pour l’indigestion.
STATUT : S/C

CARYOPHYLLUS

Boutons immatures. Huile essentielle : 1:4 gouttes en capsule, prises avec de la nourriture. Un morceau de coton imbibé d’huile essentielle sur ou dans une dent, en évitant les gencives le plus possible.
STATUT : C

*CASSIA MARILANDICA

Feuilles. Infusion standard, 3/4 séné, 1/4 graines de coriandre (antispasmodique), 120-240 ml. A prendre le soir pour un effet le lendemain matin.
STATUT : S/AL

CASTANEA

Feuilles. Infusion standard, 30-120 ml.
STATUT : S/C

CASTELA EMORYI

“Parties aériennes”. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 20-50 gouttes (comme anti-microbien), 5-10 gouttes (comme tonique amer).
STATUT : S/AL

*CAULOPHYLLUM

Rhizome / Racine. Teinture [1:5, alcool à 60°] 5-20 gouttes, en principe dans le contexte d’une formulation.
STATUT : S/AL

CEANOTHUS

Racine. Infusion à froid, 60-120 ml. Teinture de racines fraiches [1:2, alcool à 95°], teinture de racines sèches [1:5, alcool à 50°] 30-90 gouttes, jusqu’à 4X par jour.
STATUT : S/A

CENTAURIUM

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 10-20 gouttes avant les repas. Infusion à froid 30-60 ml, aussi avant les repas.
STATUT : S/AL

CENTELLA ASIATICA

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 15-30 gouttes, jusqu’à 3X par jour. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 20-40 gouttes, jusqu’à 4X a day. Infusion standard, 60-120 ml.
STATUT : S/AL/C

CENTHRANTUS RUBER voir VALERIANA

STATUT : S/C

CEPHALANTHUS

Ecorce et branchettes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 10 à 30 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Utilisation sur le court terme préférable.
STATUT : S/A

CERCOCARPUS

Branchettes et tiges. Décoction forte, 30 à 90 ml jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

CEREUS GRANDIFLORUS

Tiges fraiches, Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 5 à 15 gouttes (SELENICEREUS SPP.) ; 10 à 25 gouttes (PENIOCEREUS GREGGII) ; les deux jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

CETRARIA

Algues fraiches. 2 à 4 grammes bouilli dans 250 ml de jus de fruit, à boire tiède.
STATUT : S/semiC

CHAMAELIRIUM

Rhizome et Racines. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 10 à 40 gouttes. Utilisation à faibles doses préférable, dans le contexte d’une formulation.
STATUT : S/Rare

CHELIDONIUM

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 10 à 25 gouttes. Prise seule, pour utilisation sur le court terme. Peut être utilisée sur le long terme à faibles doses dans le contexte d’une formulation.
STATUT : S/A

CHELONE

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 10 à 20 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Infusion à froid, 30 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 60 gouttes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

*CHENOPODIUM

Graines. Comme vermifuge : prendre un laxatif dans la soirée, puis jeûner pendant 12 heures le jour suivant, prendre 2 grammes de graines [3 or 4 capsules de taille “00”] avec une infusion adoucissante, Althea ou Ulmus par exemple, attendre 2 heures, puis prendre une dose d’huile de ricin. Parties aériennes - comme emménagogue : infusion standard, 60 à 90 ml. LES GRAINES ET LA PLANTE ENTIERE – UTILISER AVEC PRECAUTIONS. La plante, utilisée comme épice pour agrémenter les haricots en grains, ne pose aucun problème.
STATUT : S/C

CHILOPSIS LINEARIS

Ecorce et branchettes. Décoction concentrée ou infusion à froid, 90 à 180 ml jusqu’à 3 fois par jour.
Plante entière, pulvérisée pour applications locales.
STATUT : S/AL

CHIMAPHILA

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], Teinture de plante sèche [1:2, alcool à 50°] 20 à 50 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. Infusion standard 120 à 240 ml.
STATUT : S/AL

CHIONANTHUS

Ecorce. Infusion à froid, 60 à 120 ml. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°] 30 à 60 gouttes. Feuille. Infusion à froid, 60 à 120 ml.
STATUT : S/AL

CHOROGALUM

Bulbe frais. Râper 2 à 4 cuillères à soupe dans un tissu, faire mousser dans une tasse d’eau, et utilier comme savon ou champoing.
STATUT : S/AL

CHLOROPHYLLIN

1 cuillère à café rase dans 1 litre d’eau, prendre 60 à 180 ml jusqu’à 3 fois par jour. ATTENTION : ceci va colorer les selles d’un vert festif.
STATUT : C

CHRYSANTHEMUM PARTHENIUM (TANACETUM PARTHENIUM)

Parties aériennes. Infusion à froid 60 à 120 ml. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 60 gouttes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C

CICHORIUM

Racine. Décoction concentrée, 90 à 180 ml, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C

*CIMICIFUGA RACEMOSA

Rhizome ou Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 80°] 10 à 25 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Capsules, taille “00”, 1 à 2 capsules jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

*CINCHONA

Ecorce. Infusion à froid, 60 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour. UTILISER AVEC PRECAUTION.
STATUT : S/C

CINERARIA

Jus stérile, en préparation pharmaceutique, provenant d’un fournisseur homéopathique ou comme prescription provenant de Walker Pharmacals, St. Louis, MO, USA.
STATUT : S/C

CINNAMOMUM

Ecorce. Infusion standard 60 à 120 ml. Teinture [1:5, alcool à 60°, 5% de glycérine] 20 à 50 gouttes, les deux préparations jusqu’à 4 fois par jour. Huile essentielle : 2 à 5 gouttes dans une capsule.
STATUT : S/AL/C

CISTUS

Parties aériennes en fleur. Teinture [1:5, alcool à 50°] diluée pour application topique, dans 2 à 4 fois son volume d’eau.
STATUT : S/A

CLEMATIS

Parties aériennes récentes. Infusion standard, 60 à 180 ml, jusqu’à 2 fois par jour. Teinture [1:5, alcool à 50°] 10 à 40 gouttes jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

CNICUS BENEDICTUS

Parties aériennes en fleur. Infusion à froid, 120 à 180 ml. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 20 à 40 gouttes dans de l’eau chaude, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

COLA NITIDA

Graines. Décoction concentrée. 60 à 180 ml, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C 

COLLINSONIA

Racine ou Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 20 à 40 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 45 à 60 gouttes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

COMMIPHORA

Résine. Teinture [1:5, alcool à 95°] 5 à 20 gouttes. Capsules, taille “0”, 1 à 2 capsules, les deux formes jusqu’à 3 fois par jour. Application topique, diluer la teinture avec de l’eau au besoin.
STATUT : I

CONDALIA

Racine et écorce. Décoction concentrée, 60 à 120 ml jusqu’à 4 fois par jour, au besoin lorsque utilisé en application topique.
STATUT : S/AL

*CONVALLARIA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 65°] 5 à 20 gouttes. UTILISER AVEC PRECAUTIONS.
STATUT : S/AL

COPAIFERA

Huile essentielle. 5 à 10 gouttes sous forme de capsule, pris avec de la nourriture. En application topique, diluer avec 3 fois le volume d’alcool pur avant l’application.
STATUT : I

COPTIS

Racine et Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 60 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. En application topique au besoin, soit dilué, soit sous forme de décoction forte.
STATUT : S/C

CORALLORHIZA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes dans de l’eau chaude. Infusion à froid, 90 à 180 ml, réchauffée.
STATUT : S/AL

CORIANDRUM

Graines. SEED. Teinture [1:5, alcool à 65°]. Les graines sont mâchées au besoin.
STATUT : C

CORNUS

Racines, tiges et écorce. Infusion standard ou à froid, 90 à 180 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

*CORYDALIS AUREUS

Parties aériennes. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 10 à 40 gouttes ; doses faibles et fréquentes recommandées.
STATUT : S/A

*CORYNANTHE

Ecorce. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 5 à 30 gouttes. UTILISER AVEC PRECAUTION.
STATUT : I

CRATAEGUS

Fruits, branches en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 10 à 30 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Infusion à froid des fruits, 30 à 60 ml, jusqu’à 2 fois par jour.
STATUT : S/C

*CROCUS

Style. Teinture [1:5, alcool à 95°] 5 à 20 gouttes.
STATUT : C 

CUBEBA

Fruit vert (pas encore mûr). Teinture [1:5, alcool à 80°] 10 à 30 gouttes. Capsules, taille “00”, 1 à 3 capsules. Le tout jusqu’à 3 fois par jour, prise jusqu’à une semaine au plus.
STATUT : S/AL/C

CUPRESSUS

Feuillage vert. Externe : Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] utilisée non-diluée ou diluée avec 2 volumes d’eau. Interne : infusion standard [branchettes légèrement grillées], 60 à 120 ml.
STATUT : S/A

CURCUMA

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°], 10 à 30 gouttes. 1 cuillère à café en suspension dans de l’eau. Donne à la bouche une coloration jaune.
STATUT : C

*CUSCUTA

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 120 ml, pour utilisation de courte durée.
STATUT : C (…la bonne blague…)

CYMOPTERUS FENDLERI

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 120 ml. Graines mâchées au besoin.
STATUT : S/AL

CYNARA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 60 à 120 ml. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 90 gouttes, les deux formes jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : C

CYNOGLOSSUM OFFICINALIS

Plante entière en été. Racine à l’automne. Infusion standard, 30 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Pour utilisation au court terme. Peut irriter le foie si utilisé d’une manière excessive.
STATUT : S/A

CYPRIPEDIUM

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 20 à 90 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. La plante est rare dans la plupart des régions, et les choses ne s’améliorent pas. Utiliser d’autres plantes lorsque possible, Epipactis par exemple, ou Valeriana.
STATUT : S/Rare!!

*DATURA

Feuilles. Teinture de plante sèche [1:10, alcool à 60°] 3 à 10 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Feuille mélangée à Tussilago et fumée. DANGEREUX MEME A DES DOSES MODEREES.
STATUT : S/A

*DAUCUS CAROTA

Graines. Infusion standard, 60 à 180 ml. Teinture [1:5, alcool à 60°] 20 à 60 gouttes, les deux formes jusqu’à 2 fois par jour.
STATUT : S/A

DELPHINIUM

Graines mûres. Teinture [1:2, alcool à 95°], diluée dans 2 ou 3 volumes d’eau pour utilisation topique.
STATUT : S/A

DICENTRA CANADENSIS

Corme. Infusion à froid 30 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Utilisation en formulation préférable.
STATUT : S/AL

DICENTRA FORMOSA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 10 à 20 gouttes ou en application topique. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 15 à 30 gouttes.
Parties aériennes, teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 25 à 50 gouttes. Les trois formes jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

DIOSCOREA VILLOSA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 100 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour. Extrait fluide [1:1, alcohol à 55°] 10 à 25 gouttes. Infusion à froid, 60 à 120 ml jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

DIPSACUS

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

DRACONTIUM

Rhizome et Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 20 à 60 gouttes.
STATUT : S/A

DROSERA

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 5 à 15 gouttes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

ECHINACEA ANGUSTIFOLIA , E.PALLIDA

Racine et fleurs. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 70°] 30 à 100 gouttes au besoin. Infusion à froid 60 à 180 ml, le tout jusqu’à 5 fois par jour. Extrait fluide [1:1, alcool à 65°] 10 à 30 gouttes.
STATUT : S/AL/C

ECHINACEA PURPUREA

Racine et fleurs. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 30 à 100 gouttes. Teinture de plante sèche 1 à 2 cuillères à café jusqu’à 5 fois par jour.
STATUT : S/AL/C

ELEUTHEROCOCCUS

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 20 à 60 gouttes. Infusion à froid, 60 à 120 ml, le tout jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL/C

ENCELIA FARINOSA

Feuilles et tiges. Décoction concentrée, 60 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

EPHEDRA VIRIDIS

Parties aériennes. Infusion standard, au besoin.
STATUT : S/A

EPHEDRA VULGARIS

Parties aériennes. Infusion standard, 30 à 120 ml, jusqu’à 2 fois par jour. Contrairement à la plante précédente, ce type contient l’alcaloïde Ephédrine et doit être utilisée avec modération.
STATUT : S/semiC

EPIGEA

Feuilles. Infusion standard, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

EPIPACTIS GIGANTEA

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes. Equivalent à Cypripedium, qui elle est beaucoup plus rare.
STATUT : S/AL

EPILOBIUM ANGUSTIFOLIUM

Parties aériennes en fleur. Infusion standard au besoin.
STATUT : S/A

EQUISETUM ARVENSE

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 120 ml, application topique comme lotion pour les cheveux. N’utiliser que la plante cueillie en amont des cours d’eau… les engrais inorganiques modifient la chimie de la plante.
STATUT : S/A

EQUISETUM HYEMALE

Parties aériennes. Infusion standard pour utilisation externe.
STATUT : S/A

ERECHTITES

Huile essentielle. 5 à 10 gouttes en capsule, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

EREMOCARPUS

Parties aériennes. Infusion standard, 30 à 90 ml, ou 240 ml rajouté dans l’eau du bain.
STATUT : S/AL

ERIGERON CANADENSE

Parties aériennes en fleur récemment séchée. Infusion standard 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

ERIODICTYON

Feuilles provenant de l’année en cours. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 75°] 20 à 30 gouttes, jusqu’à 5 fois par jour. Infusion standard, 60 à 120 ml au besoin.
STATUT : S/AL

ERIOGONUM

Sommités en fleurs. Infusion standard, 60 à 240 ml.
STATUT : S/A

ERODIUM

Parties aériennes. Infusion standard au besoin.
STATUT : S/A

ERYNGIUM YUCCAFOLIUM

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 15 à 30 gouttes dans de l’eau tiède. Racine. Décoction faiblement concentrée, 120 à 240 ml. teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 20 à 40 gouttes dans une tasse d’eau. Toute forme jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

ESCHSCHOLTZIA CALIFORNICA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 15 à 25 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Parties aériennes sèches, infusion standard, 60 à 120 ml.
STATUT : S/C

EUCALYPTUS

Feuilles. Infusion standard, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour. Huile essentielle, 1 à 5 gouttes en capsule.
STATUT : S/C

*EUONYMUS

Ecorce. Teinture [1:5, alcool à 60°] 10 à 30 gouttes. Infusion à froid, 30 à 60 ml, le tout jusqu’à 2 fois par jour. Eviter l’utilisation prolongée, Euonymus peut irriter le foie.
STATUT : S/AL

EUPATORIUM PERFOLIATUM

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 20 à 40 gouttes dans de l’eau chaude. Plante sèche, infusion à froid (tonique), infusion standard (diaphorétique), 60 à 180 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

EUPATORIUM PURPUREUM

Racine. Décoction concentrée, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes dans une tasse d’eau tiède.
STATUT : S/A

EUPHRASIA

Parties aériennes. Décoction concentrée, 60 à 120 ml. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 90 gouttes, les deux formes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : I

FILIPENDULA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 60 à 90 gouttes, teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 90 à 120 gouttes, infusion standard, 90 à 180 ml, le tout jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

FOENICULUM

Graines. Teinture [1:5, alcool à 60°] 30 à 60 gouttes dans de l’eau tiède au besoin. Infusion standard au besoin.
STATUT : C

*FOUQUIERIA SPLENDENS

Ecorce fraiche. Teinture de plante fraiche  [1:2, alcool à 95°] 10 à 30 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

FRAGARIA

Parties aériennes. Infusion standard au besoin.
STATUT : S/C

*FRANGULA

Capsules, taille “00”, 1 à 3 capsules avec de l’eau tiède le soir.
STATUT : S/AL

FREMONTIA CALIFORNICA

Ecorce et feuilles. Infusion à froid ou standard au besoin.
STATUT : S/AL (?)

FRAXINUS

Ecorce. Infusion à froid ou standard, 60 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

FUCUS

Plante entière. Infusion à froid, 60 à 120 ml. Capsules, taille “00”, 1 à 2 capsules, le tout jusqu’à 2 fois par jour.
STATUT : S/C

FUMARIA

Parties aériennes sèches. Infusion standard, 60 à 120 ml. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 45 à 90 gouttes.
STATUT : S/A

*GALEGA

Parties aériennes sèches. Infusion standard, 60 à 120 ml.
STATUT : S/A

GALIUM APARINE

Plante entière. Infusion à froid ou standard, au besoin. Teinture de plante fraiche  [1:2, alcool à 95°] 1 à 2 cuillères à café. Jus de plante fraiche, 1/2 à 1 cuillère à café, le tout jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

*GARRYA

Feuille. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 45 à 60 gouttes jusqu’à 5 fois par jour. Ecorce de la racine, teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 10 à 20 gouttes jusqu’à 5 fois par jour. Feuille, en infusion à froid, 60 à 90 ml, jusqu’à 4 fois par jour. A utiliser avec modération, and pas avec d’autres anticholinergiques.
STATUT : S/AL

GAULTHERIA

Huile essentielle, en interne : 2 à 5 gouttes en capsule. En externe, diluée dans 4 volumes d’huile végétale. Parties aériennes récentes. Infusion standard en dose fréquente 60 à 120 ml.
STATUT : I

*GELSEMIUM

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:10, alcool à 65°] 2 à 10 gouttes. DANGEREUX DANS DES DOSES PLUS ELEVEES.
STATUT : S/AL

GENTIANA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 5 à 20 gouttes avant chaque repas.
STATUT : S/A/C

GERANIUM

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°, 10% glycérine] entre 1/2 et 1 cuillère à café. Décoction concentrée, 30 à 120 ml, les deux formes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

GEUM

Plante entière en fleur. Infusion standard, au besoin.
STATUT : S/A

GINKGO BILOBA

Feuilles. Infusion standard, 60 à 120 ml. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 60 gouttes jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

GLECHOMA

Feuilles. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 5 à 15 gouttes au besoin. Infusion standard, 30 à 120 ml jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

*GLYCYRRHIZA GLABRA (Licorice)

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 3 à 60 gouttes. Décoction concentrée, 30 à 90 ml, les deux formes jusqu’à 3 fois par jour. Peut causer une rétention de sodium.
STATUT : C

*GLYCYRRHIZA LEPIDOTA

Racine. Décoction concentrée, 30 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour. En application topique, la décoction est antimicrobienne.
STATUT : S/A

GNAPHALIUM

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 90 à 180 ml jusqu’à 3 fois par jour. En application topique au besoin.
STATUT : S/A

*GOSSYPIUM

Ecorce de la racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 30 à 60 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 50°] 1 à 2 cuillères à café, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C

GRANATUM, PUNICA GRANATUM

Ecorce de la racine. Infusion à froid, 30 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Pour les vers (Cestoda), les alcaloïdes ou une prescription médicamenteuse est la seule approche rationnelle. L’écorce va resserrer la muqueuse intestinale et inhiber la reproduction, mais ne vas pas tous les tuer.
STATUT : S/C

*GRATIOLA

Racine et rhizomes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°], 5 à 15 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Infusion à froid, 1 à 4 cuillères à soupe jusqu’à 3 fois par jour. Ne pas utiliser dans les conditions aiguës et inflammatoires. Peut être toxique si consommé en excès.
STATUT : S/AL

GRINDELIA

Sommités aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 70°], 15 à 40 gouttes jusqu’à 5 fois par jour.
STATUT : S/A

GUAIACUM ANGUSTIFOLIA

Ecorce et bois. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 10 à 25 gouttes dans de l’eau, fréquemment. Pour gargarisme, un volume de teinture dans 4 volumes d’eau chaude.
STATUT : S/AL

GUAIACUM OFFICINALE

Ecorce et bois. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 95°] 5 à 15 gouttes dans de l’eau, fréquemment. Pour gargarisme, voir plante précédente.
STATUT : S/AL

GUTIERREZIA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 240 à 360 ml dans l’eau de bain.
STATUT : S/A

HAEMATOXYLON

Duramen. Infusion à froid, 60 à 180 ml.
STATUT : S/A

HAMAMELIS

Branchettes et feuilles. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 10 à 60 gouttes au besoin, et dilué pour application topique. Ecorce. Utile comme décoction standard pour application topique.
STATUT : S/C

HARPAGOPHYTUM PROCUMBENS

Tubercule. Capsules, taille “0”, de 2 à 4 capsules le soir. Infusion à froid, 120 à 180 ml, prise similaire. Teinture concentrée [1:2, alcool à 60°], 1/2 à 1 cuillère à café. Certains recommandent une prise de semaine suivie d’un arrêt de 2 semaines. Je trouve qu’un mois d’utilisation non-interrompue est la meilleure manière de commencer.
STATUT : S/Rare/C (avec peu de succès)

*HEDEOMA

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 50°], 20 à 60 gouttes dans de l’eau chaude. Infusion standard, 60 à 120 ml, jusqu’à 5 fois par jour. Huile essentielle. Diluée dans de l’huile végétale ou de l’alcool pour repousser les insectes.
STATUT : S/C

HEDERA HELIX

Feuilles. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 15 à 30 gouttes au besoin pour utilisation topique. Résine. Teinture [1:5, alcool à 70°] 5 à 15 gouttes. Peut être un irritant topique pour certains individus, tester sur l’intérieur du poignet d’abord pour voir si personne susceptible à la dermatite.
STATUT : S/A

HELENIUM HOOPESII

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] comme liniment contre-irritant.
STATUT : S/AL

HELIANTHEMUM

Sommités fleuries. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes. Infusion à froid comme gargarisme, douche vaginale ou application topique.
STATUT : S/A

HELIOPSIS LONGIPES

Racine. Morceau de racine mâché pour gingivite et maladies parodontales. Utilisation chronique peut créer une irritation intestinale.
STATUT : S/AL

HEPATICA (ANEMONE HEPATICA)

Partie aérienne. Infusion standard, au besoin.
STATUT : S/A

HERACLEUM

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] en application topique comme irritant et stimulant nerveux. Graine. Teinture de graines fraiches [1:2, alcool à 95°] en application topique sur les dents/gencives comme anesthésique et antimicrobien.
STATUT : S/A

HETEROTHECA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] comme liniment, application topique comme antifongique. Infusion standard en application topique, 60 à 120 ml jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

HEUCHERA

Racine et feuille. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°, 10% glycérine] 30 à 90 gouttes. Infusion à froid (racines, feuilles ou les deux) 30 à 90 ml jusqu’à 4 fois par jour, ou 120 ml dans 250 ml d’eau tiède pour douche vaginale ou lavement.
STATUT : S/AL

HUMULUS

Strobile. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°] 30 à 90 gouttes. Infusion à froid, 60 à 120 ml, infusion standard 90 à 180 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Parties aériennes, infusion à froid ou standard pour application topique, pulvérisées comme cataplasme.
STATUT : S/C

HYDRANGEA ARBORESCENS

Racine. Infusion à froid, ou infusion concentrée, 90 à 180 ml, fréquemment. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 1/2 à 1 cuillère à soupe dans de l’eau, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

*HYDRASTIS

Racine et feuille. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 15 à 30 gouttes. Teinture de racine sèche [1:5, alcool à 70°] 20 à 50 gouttes. Teinture de feuilles sèches [1:5, alcool à 60°] 30 à 75 gouttes. Le tout 4 fois par jour. Capsules de racine sèche pulvérisée, taille “00”, 2 à 4 capsules, jusqu’à 3 fois par jour. Infusion standard des feuilles, 30 à 90 ml, jusqu’à 4 fois par jour. La racine n’est que partiellement soluble dans l’eau et ne doit pas être gâchée en infusion.
STATUT : S/Rare (la culture a échouée ces dernières années dû aux maladies et aux innondations ; la plus grande partie de l’hydrastis mondiale est obtenue de la contrebande provenant des derniers groupements de plante en Amérique du nord. Les derniers groupements auront disparu pour toujours lorsque la culture aura finalement rattrapé la demande. Utilisez s’il vous plait des substitut dès que possible.)

*HYOCYAMUS NIGER

Sommités fleuries. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racine sèche [1:5, alcool à 50°] 3 à 10 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Infusion standard pour application topique. UTILISER AVEC PRECAUTION.
STATUT : S/A

HYPERICUM

Sommités fleuries. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 20 à 30 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. La plante sèche est beaucoup moins active, mais essayer une infusion standard, 90 à 180 ml.
STATUT : S/C

HYPTIS

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 60 à 180 ml au besoin.
STATUT : S/AL

HYSSOPUS

Parties aériennes en fleur. Infusion à froid, 60 à 90 ml, ou application topique pour coups et bleus.
STATUT : S/C

ILEX PARAGUAENSIS

Feuilles. Une simple infusion au besoin. Plante contenant de la caféine.
STATUT : C

ILLICIUM

Graines. Pareil que pour Cardamome. Infusion standard, 60 à 120 ml, ad libitum.
STATUT : C

IMPATIENS

Plante fraiche. Jus frais pour application topique, ou teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], les deux au besoin.
STATUT : S/AL

INULA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racine sèche [1:5, alcool à 60°] 10 à 30 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. Décoction concentrée 60 à 180 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

IRIS FLORENTINA et autres

Racine sèche, de préférence âgée d’au moins 2 ans. 1/2 à 1 cuillère à café dans de l’eau tiède comme suspension ; faire pression sur la gencive des enfants qui ont les dents qui sortent. Bien que parfois un allergène topique, il ne l’est pas en interne.
STATUT : C

*IRIS VERSICOLOR, I. MISSOURIENSIS

Rhizome. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 80°], 5 à 20 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. UTILISER AVEC PRECAUTION.
STATUT : S/C

JATEORHIZA PALMATA

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°] 20 à 30 gouttes avant les repas. Infusion à froid, 30 à 60 gouttes.
STATUT : I

JATROPHA CINERIA (J. CARDIACA)

Racine. Décoction concentrée ou infusion à froid, 60 à 120 ml, en application topique ou en bain de bouche.
STATUT : S/AL

JEFFERSONIA

Rhizome. Infusion à froid, 60 à 180 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

JUGLANS CINERIA

Ecorce. Décoction faiblement concentrée, 60 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

JUGLANS MAJOR

Feuilles. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 90 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Infusion standard 60 à 120 ml.
STATUT : S/C

JUNIPERUS

Baies. Teinture de baies sèches [1:5, alcool à 75°] 20 à 40 gouttes. Infusion standard, 60 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Feuilles : infusion standard, 60 à 120 ml, ou bouillies pour inhalation. Pour utilisation de courte durée, peut finir par irriter les reins.
STATUT : S/semi-C

*KALMIA

Feuilles. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 3 à 10 gouttes. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 5 à 20 gouttes, les deux jusqu’à 4 fois par jour. UTILISER AVEC PRECAUTION.
STATUT : S/AL

KINO

Gomme. Teinture [1:5, alcool à 65°, 15% de glycérine] 30 à 50 gouttes dans de l’eau au besoin.
STATUT : I

KRAMERIA

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racines sèches [1:5, alcool à 50°, 10% de glycérine] 20 à 50 gouttes. Décoction concentrée, 30 à 90 ml, ou utilisation topique.
STATUT : S/A

LACTUCA

Parties aériennes. Infusion standard au besoin. Latex (Lactucarium), teinture [1:2, alcool à 95°], 1/2 à 1 cuillère à café.
STATUT : S/A

LARREA

Branches avec feuilles. Teinture [1:5, alcool à 75°] 20 à 60 gouttes. Capsules, taille “00”, 2 à 4 capsules par jour. Décoction concentrée pour application topique.
STATUT : S/A

LAVANDULA

Fleurs. Infusion standard, 60 à 90 ml jusqu’à 4 fois par jour. Huile essentielle, 5 à 10 gouttes en capsule, avec les repas.
STATUT : S/C

LEDUM

Feuilles. Infusion standard. Teinture de feuilles fraiches [1:2, alcool à 95°] diluée pour application topique.
STATUT : S/A

*LEONURUS CARDIACA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 60 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour. Infusion standard, 60 à 120 ml.
STATUT : S/C

*LEPTANDRA

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°] 10 à 30 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Une plante utilisée dans le contexte d’une formulation plutôt que seule. UTILISER AVEC PRECAUTION.
STATUT : S/Rare

LESPEDEZA CAPITATA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 60 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour
STATUT : S/A

LEUCANTHEMUM (CHRYSANTHEMUM LEUCANTHEMUM)

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 120 à 240 ml jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

LEUCOPHYLLUM

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 60 à 180 ml.
STATUT : S/AL

LIATRIS

Racine. Décoction concentrée, 60 à 120 ml fréquemment.
STATUT : S/A

LIGUSTICUM PORTERI

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 70°] 20 à 60 gouttes, jusqu’à 5 fois par jour. Infusion à froid, 60 à 180 ml, au besoin.
STATUT : S/AL

LIGUSTRUM

Ecorce et feuilles. Décoction concentrée, au besoin.
STATUT : S/A

*LILIUM TIGRINUM

La plante entière en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 5 à 20 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. UTILISER AVEC MODERATION.
STATUT : I

LINARIA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°], 20-40 gouttes. Infusion standard, 60 à 120 ml. Capsules, taille “00”, 1 à 2 capsules jusqu’à 3 fois par jour. Utiliser au court terme aux doses mentionnées ici, ou pour le long terme dans des dosages plus faibles dans le contexte d’une formulation.
STATUT : S/A

LINUM

Graines. Graines entières, 1 à 2 cuillères à café dans de l’eau tiède. Graines pulvérisées pour cataplasme. Pour la prise en interne, n’utiliser que les graines fraichement pulvérisées, il suffit de quelques jours pour que la dégradation oxydative crée des lipides irritants.
STATUT : C

LIQUIDAMBER

Oléorésine. Teinture [1:5, alcool à 95°] 10 à 30 gouttes au besoin. Décoction concentrée de l’écorce peut aussi être utile.
STATUT : S/AL

LOBELIA CARDINALIS

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 10 à 40 gouttes jusqu’à 5 fois par jour.
STATUT : S/AL

LOBELIA INFLATA

Plante en fleur. Teinture de plante fraiche [1:4] 5-20 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. Teinture de plante sèche (inférieure à la teinture de plante fraiche) est meilleure si préparée comme acetum [plante sèche 1:5 dans du vinaigre] 10 à 20 gouttes, ou utilisation topique.
Graines. Teinture [1:5, alcool à 65°], 3 à 10 gouttes. L’infusion de plante sèche provoque des nausées, ce qui n’est pas le cas (ou peu) pour la plante fraiche.
Plante déconseillée pour les états de dépression.
STATUT : S/AL/C

LOMATIUM DISSECTUM

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 70°] 10 à 30 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour. Infusion à froid, 60 à 90 ml jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

*LOPHOPHORA

Plante fraiche. Teinture [1:2, alcool à 95°] 20 à 40 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. POSSESSION ILLEGALE DE NOS JOURS.
STATUT : S/Rare (bien qu’illégale, la plante disparait rapidement)

LYCIUM PALLIDUM

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 15 à 40 gouttes. Infusion standard, 60 à 90 ml, les deux formes jusqu’à 4 fois par jour. Utiliser sur le court terme.
STATUT : S/AL

LYCOPUS

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 15 à 40 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Infusion standard de la plante récemment séchée, 60 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

LYSICHITON AMERICANUM

Voir Dracontium.
STATUT : S/A

LYTHRUM

Plante en fleur. Infusion à froid (astringent et mucilagineux), infusion standard (astringent) ou décoction (mucilagineux) au besoin, pour irritation du pharynx, oesophage et gastrique, ou comme douche vaginale.
STATUT : S/A

MAHONIA

Voir Berberis.
STATUT : S/A

MALVA NEGLECTA

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 180 ml, au besoin.
STATUT : S/A

MARRUBIUM

Parties aériennes en fleur. Infusion à froid, 60 à 120 ml. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 90 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour
STATUT : S/A

MATRICARIA

Fleurs. Infusion standard ou infusion à froid, 60 à 180 ml au besoin.
STATUT : S/C

MATRICARIA MATRICARIOIDES

Fleurs. Infusion standard ou infusion à froid, 60 à 180 ml au besoin.
STATUT : S/A

MEDICAGO SATIVA

Plante en fleur. Infusion standard au besoin.
STATUT : S/C

*MELILOTUS

Plante en fleur. Infusion standard, 60 à 120 ml, pour utilisation topique. Ne pas consommer en interne sur de longues périodes dû aux coumarines.
STATUT : S/A

MELISSA OFFICINALIS

Parties aériennes en fleur. Infusion standard au besoin.
STATUT : S/C

MENISPERMUM

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 70°], 10 à 40 gouttes, ou 5 à 10 gouttes comme tonique amer, pris juste avant les repas.
STATUT : S/AL

MENTHA AQUATICA

Voir Mentha spicata

*MENTHA ARVENSIS

Parties aériennes en fleur. Infusion standard au besoin. Bien que moins présents que dans Hedeoma ou Mentha pulegium, la pulégone rend cette plante contrindiquée pour les femmes enceintes.
STATUT : S/C

MENTHA PIPERITA (Peppermint)

Parties aériennes. Infusion standard ou infusion à froid au besoin. Huile essentielle. 10 à 20 gouttes en capsule (avec une substance pour fixer les HE comme de la fécule de pomme de terre), jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C

*MENTHA PULEGIUM

Feuilles basales et tiges en fleur. Voir Hedeoma.
STATUT : S/C

MENTHA SPICATA

Parties aériennes. Infusion standard, ou autre forme qui vous plait, au besoin. 10 à 20 gouttes en capsule (avec une substance pour fixer les HE comme de la fécule de pomme de terre), jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

MENYANTHES

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 10 à 30 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Infusion à froid, 30 à 60 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

MIRABILIS MULTIFLORUM

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 30 à 60 gouttes. Décoction concentrée, 60 à 120 gouttes, les deux formes prises 1/2 heure avant les repas.
STATUT : S/AL

MITCHELLA REPENS

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 1/2 à 1 cuillère à café, jusqu’à 3 fois par jour. Infusion standard, 60 à 240 ml jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

MONARDA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 30 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour, ou comme gargarisme.
STATUT : S/C

MYRICA

Ecorce et écorce de la racine. Teinture d’écorce fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture d’écorce sèche [1:5, alcool à 60°] 20 à 60 gouttes. Infusion à froid, 60 à 120 ml, les deux formes jusqu’à 3 fois par jour. La teinture diluée ou l’infusion en application topique ou en gargarisme.
STATUT : S/A

MYRISTICA

Graine. Teinture [1:5, alcool à 75°] 5 à 10 gouttes.
STATUT : C

NEPETA CATARIA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 50°] 1/4 à 1 cuillère à café. Infusion standard, 60 à 180 ml, toute forme jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C

NICOTIANA

Parties aériennes. Infusion standard en application topique.
STATUT : S/C

*NUPHAR

Racine/Rhizome. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], 10 à 20 gouttes. Décoction faiblement concentrée 60 à 120 ml, les deux formes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

NYMPHAEA ODORATA

Rhizome sec. Décoction concentrée, 30 à 60 ml jusqu’à 4 fois par jour (en interne) ou utiliser le volume approprié pour douche vaginale.
STATUT : S/AL

OENOTHERA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 60 à 120 ml. Les graines contiennent un taux élevé d’acide gamma-linolénique et de tryptophane.
STATUT : S/C

OLEA EUROPAEA

Feuilles. Infusion standard, 30 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

*OPLOPANAX HORRIDUM

Racine et écorce de la racine. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture d’écorce de racine sèche [1:5, alcool à 60°] 10 à 40 gouttes. Infusion à froid, 30 à 90 ml, toute forme jusqu’à X fois par jour.
STATUT : S/A

OPUNTIA

Jus de plante fraiche, 60 à 120 ml jusqu’à 2 fois par jour. Fleurs sèches, 2 ou 3 en infusion (passer l’infusion soigneusement).
STATUT : S/A

OROBANCHE et CONOPHOLIS

Plante entière. Infusion standard 60 à 120 ml, application topique au besoin.
STATUT : S/AL

OSMORHIZA OCCIDENTALIS

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°] 45 à 60 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Décoction concentrée, 60 à 90 ml jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

OXYDENDRON

Feuilles. Décoction concentrée, 60 à 120 ml jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

*PAEONIA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 10 à 25 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour. Infusion à froid, 30 à 60 ml. Capsules, taille “00”, 2 à 3 capsules à la fois.
STATUT : S/C

*PANAX GINSENG

Racine. Teinture [1:5, alcool à 70°]
Kirin (racine rouge et cuite, méthode Chinoise) 5 à 20 gouttes.
Shiu-Chiu (racine rouge clair et cuite, méthode Chinoise) 10 à 30 gouttes.
Rouge Coréen, 5 à 15 gouttes.
Blanc (Chinois ou Coréen non-cuit) 20 à 40 gouttes.
Toute forme jusqu’à 3 fois par jour.
Capsules, “Ginseng Rouge” (Kirin ou Rouge Coréen) jusqu’à 4 capsules par jour. “Blanc” jusqu’à 6 capsules par jour. Mâcher un morceau de racine est plus fiable que l’utilisation des substances non-identifiables que l’on trouve dans certaines capsules. Basé sur le coût du Ginseng, les teintures sont la forme la plus biodisponible.
STATUT : C

*PANAX QUINQUEFOLIUM

Racine. Teinture [1:5, alcool à 70°]
Racine sauvage (objection morale), 5 à 10 gouttes.
Racine cultivée dans les bois. 10 à 20 gouttes.
Racine cultivée. 20 à 40 gouttes.
Racines rouges cultivées (Michigan et Wisconsin, cuit) 15 à 30 gouttes.
Toute autre forme de “Ginseng Américain Rouge” est un faux.
Feuilles. 30 à 60 gouttes. Infusion à froid, 60 à 120 ml.
Toute forme jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/RARE!/C

PARIETARIA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 60 à 120 ml. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 60 à 90 gouttes, les deux formes jusqu’à 5 fois par jour.
STATUT : S/A

PARMELIA

Lichen. Teinture [1:5, alcool à 50°] 30 à 60 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. Humidifier la plante avec un peu d’alcool et faire une décoction concentrée, 60 à 180 ml, jusqu’à 3 fois par jour, ou utiliser l’infusion pour application topique.
STATUT : S/AL

PARTHENIUM INTEGRIFOLIUM

Feuilles. Infusion standard. 60 à 90 ml 2 fois par jour.
Racines. Infusion à froid, 60 à 90 ml jusqu’à 5 fois par jour.
NOTE : les grosses racines grises ont été utilisées comme remplacement frauduleux de l’Echinacea angustifolia pendant près d’un siècle. En fait, les plus grands courtiers mondiaux de plantes sauvages américaines continuent de perpétrer cette fraude, l’appelant “Missouri Snakeroot” (le nom commun utilisé en principe pour E. purpurea). Les racines de P. integrifolium se retrouvent mélangées dans les racines coupées et dans la racine pulvérisée d’échinacée (elles sont toutes grises) dans le marché mondial… au travers des mêmes personnes qui continuent de falsifier la scutellaire en y mélangeant beaucoup de germandrée.
STATUT : S/AL

PASSIFLORA

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 1/2 à 1 cuillère 1/2. Extrait fluide [1:1, alcool à 45°] 30 à 60 gouttes. Infusion standard de plante récemment séchée, 60 à 180 ml, toute forme jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C 

PAULLINIA

Graines. Capsules, taille “00”, 2 à 4 capsules. Extrait fluide [1:1, alcool à 50°, 10% glycérine], 20 à 60 gouttes. Tincture [1:5, alcool à 65°], 1/4 à 1 cuillère à café.
STATUT : S/C

*PEGANUM HARMALA

Graines et racines. Teinture [1:5, alcool à 60°] 10 à 30 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Feuilles. Infusion standard pour application topique.
STATUT : S/A

PEDICULARIS

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 120 à 240 ml. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 1 à 2 cuillères à café, toute forme jusqu’à 3 fois par jour.
Semi-parasitique, ne pas utiliser le Pedicularis qui pousse sur le Senecio ou sur les légumineuses toxiques.
STATUT : S/A

PETASITES

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], 30 à 60 gouttes. Racine. Décoction concentrée, 60 à 90 ml jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

*PETROSELINUM

Racine. Teinture [1:5, alcool à 60°] 30 à 60 gouttes dans de l’eau tiède, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : C

*PHYTOLACCA

Racines et baies. Teinture de plante fraiche (racines ou baies) [1:2, alcool à 95°], 2 à 10 gouttes. Teinture de racines sèche [1:5, alcool à 50°] 5 à 15 gouttes. UTILISER AVEC PRECAUTION.
STATUT : S/A

PICRAENA

Bois. Infusion à froid, 60 à 120 ml. Teinture [1:5, alcool à 50°] 30 à 60 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Infusion à froid, 120 à 240 ml, comme lavement retenu, une fois par semaine pendant 4 à 6 semaines pour les vers nématodes de type Enterobius.
STATUT : S/A

*PILOCARPUS

Feuilles. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 15 à 30 gouttes dans de l’eau tiède. Infusion standard, 60 à 90 ml pour le rinçage des cheveux.
STATUT : I

PIMENTA

Graines. Infusion standard.
STATUT : S/C

PINUS

Aiguilles. Infusion standard, 60 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Poix (résine). Morceaux de la taille d’un petit poids et avalée comme expectorant.
STATUT : S/A

PIPER ANGUSTIFOLIA

Feuilles. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°], 1/2 à 1 cuillère à café dans de l’eau tiède, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : I

PIPER METHYSTICUM

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour. Extrait fluide [1:1, alcool à 55°] 10 à 30 gouttes. Infusion à froid, 60 à 180 ml. Toute forme jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL/C

PIPER NIGRUM

Grains de poivre. Teinture [1:5, alcool à 65°] 5 à 15 gouttes.
STATUT : C

PISCIDIA

Arbre et écorce de la racine. Teinture [1:5, alcool à 60°] 10 à 90 gouttes. UTILISER AVEC PRECAUTION. Réaction à cette plante dépend grandement de l’individu. Commencer par une dose faible.
STATUT : S/AL

PLANTAGO MAJOR

Feuille fraiche. Jus frais ou congelé, 1 à 2 cuillères à café jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

PLANTAGO OVATA

Graines. Graines entières, 2 à 3 cuillères à café dans 350 ml d’eau ou de jus de fruit. Son (enveloppe des graines). 1 à 2 cuillères à café dans la même quantité de liquide, les deux formes jusqu’à 3 fois par jour, mais en général une fois par jour.
STATUT : C

PLUCHEA CAMPHORATA

Sommités fleuries. Infusion standard 60 à 120 ml. Infusé dans du liquide isotonique pour utilisation comme bain d’oeil. Teinture [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes.
STATUT : S/AL

*PODOPHYLLUM

Racine. Teinture [1:5, alcool à 95°] 10 à 20 gouttes. UTILISER AVEC PRECAUTION et jamais dans des cas de maladie déclarée ou de dépression physique.
STATUT : S/AL

*POLYGALA SENEGA

Racine et parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de racine sèche [1:5, alcool à 65°] 10 à 45 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour. Des doses faibles et fréquentes sont préférables.
STATUT : S/AL

POLYGONATUM

Racine. Décoction concentrée 30 à 120 ml jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

POLYGONUM AVICULARE

Parties aériennes sèches. Infusion standard, 60 à 120 ml au besoin.
STATUT : S/C

POLYGONUM BISTORTA

Racine, décoction concentrée 30 à 120 ml. Teinture [1:5, alcool à 50°, 10% glycérine] 30 à 90 gouttes, toute forme jusqu’à 3 fois par jour. La décoction et la teinture diluée au besoin pour application topique, bain de bouche ou gargarisme.
STATUT : S/A

POLYGONUM HYDROPIPER

Parties aériennes. Infusion standard 60 à 120 ml au besoin.
STATUT : S/A

*POLYMNIA UVEDALIA

Tiges et racines. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 75°] 10 à 50 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Des doses faibles et fréquentes sont préférables.
STATUT : S/AL

POLYPODIUM GLYCYRRHIZA

Racine/rhizome. Décoction concentrée, 60 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL 

POPULUS CANDICANS/BALSAMIFERA

Bourgeons de feuille au tout début du printemps. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 75°] 15 à 30 gouttes. Huile infusée [1 volume de bourgeons pour 10 volumes d'huile] pour application topique.
STATUT : S/A

POPULUS TREMULIODES

Ecorce. Décoction concentrée, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour pour une condition aiguë.
STATUT : S/A

POTENTILLA

Parties aériennes. Infusion au besoin.
STATUT : S/A

PRIMULA

Racine. Décoction concentrée (plus énergétique mais peut créer un réflexe vomitif excessif), infusion à froid (moins active mais plus adaptée à une utilisation expectorante fréquente), 30 à 60 ml pour les deux formes et jusqu’à 5 fois par jour.
STATUT : S/AL

PRINOS (ILEX VERTICILLATUS)

Ecorce récente et baies. Décoction concentrée, 90 à 120 ml jusqu’à 3 fois par jour. Teinture [1:5, alcool à 65°] 10 à 30 gouttes.
STATUT : S/AL

PROPOLIS

Teinture [1:5, alcool à 95°] 5 à 15 gouttes dans un peu de miel pour utilisation interne, mélangée avec de l’eau ou de l’huile pour utilisation externe. LES ALLERGIQUES AUX PIQURES D’ABEILLES PEUVENT NE PAS TOLERER LA PROPOLIS.
STATUT : C (au sens large)

PRUNELLA

Plante fraiche. Cataplasme au besoin. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] au besoin.
STATUT : S/A

PRUNUS

Ecorce en été ou en automne. Infusion à froid, 60 à 180 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Teinture [1:5, alcool à 60°, 10% glycérine] 30 à 90 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

PTELEA

Ecorce, graines et feuilles. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°] 10 à 30 gouttes. Décoction concentrée (graines et écorce) 30 à 90 ml, les deux formes jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

*PTYCHOPETALUM

Ecorce, écorce résineuse. Teinture [1:5, alcool à 70°] 30 à 60 gouttes. Infusion à froid, 90 à 120 ml, préférablement le matin.
STATUT : I

PULMONARIA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard au besoin.
STATUT : S/A

PYGEUM AFRICANUM

Ecorce. 2 à 6 grammes par jour, pris en capsules ou mélangé avec assez de miel pour en faire des pilules. L’écorce entière est difficile à trouver dans le commerce, les préparations pharmaceutiques Européennes sont faciles à trouver dans les magasins américains de produits naturels… un format beaucoup plus cher…
STATUT : I

PYROLA

Voir Chimaphila
STATUT : S/AL

QUERCUS

Voir Geranium
STATUT : S/A

RHAMNUS CALIFORNICA

Ecorce vieillie. Infusion à froid 60 à 180 ml. Teinture [1:5, alcool à 50°] 1 à 2 cuillères à café. Extrait fluide [1:1, alcool à 50°] 1/2 à 1 cuillère à café.
STATUT : S/AL

*RHAMNUS CATHARTICA

Baies. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 3 à 20 gouttes. Baies sèches écrasées, 1 à 2 cuillère à café macérée dans un verre d’eau. Ce rhamnus n’a aucun avantage sur les autres, et est le moins prévisible de par ses effets… variant d’aucune action à une purge violente.
STATUT : S/AL

*RHAMNUS FRANGULA

Voir Frangula.

RHAMNUS PURSHIANA

Ecorce vieillie. Voir Rhamnus californica
STATUT : S/C

RHEUM

Racine. Teinture [1:5, alcool à 50°, 10% glycérine] 15 à 30 gouttes, jusqueà 4 fois par jour. Trop de plante trop fréquemment peut induire une constipation réactionnelle.
STATUT : S/C

RHUS AROMATICA

Ecorce, écorce de la racine. Infusion à froid, 30 à 60 ml. Teinture [1:5, alcool à 50°, 10% glycérine] 20 à 40 gouttes, les deux formes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/AL

RHUS GLABRA

Feuilles, fruit. Même que plante précédente. Feuilles pulvérisées pour application topique.
STATUT : S/A

ROSA

Fleurs. Infusion standard, 60 à 120 ml. Préparer dans liquide isotonique pour bain d’oeil.
STATUT : S/C

ROSMARINUS

Feuilles. Infusion standard 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour ou comme lavage topique. Huile essentielle. Capsule, 3 à 6 gouttes dans une substance pour fixer les HE comme de la fécule de pomme de terre, prendre avec de l’eau.
STATUT : S/C

RUBIA TINCTORIUM

Racine. 1 à 2 grammes jusqu’à 4 fois par jour… traditionnellement pris en doses assez forte pour que le pigment colore les urines en rouge… ce qui peut être perturbant lorsque utilisé pour aider à passer un calcul. Différencier entre sang et pigments avec une bandelette urinaire (multi-stix), ou utiliser l’une des autres plantes plus fiables et moins problématiques.
STATUT : S/C

RUBUS IDAEUS

Feuilles. Infusion au besoin.
STATUT : S/C 

RUBUS VILLOSUS

Ecorce de la racine. Décoction forte, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C

RUMEX CRISPUS

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 75 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Capsules, taille “00”, 1 à 2 capsules jusqu’à 2 fois par jour. Utiliser avec modération lorsque enceinte. Dans tous les cas, fonctionne mieux dans des doses sub-laxatives.
STATUT : S/C

RUMEX HYMENOSEPALUS

Racine. Décoction concentrée ou racine pulvérisée pour utilisation topique, 30 à 60 ml pour bain de bouche. Feuilles. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] pour application topique antiinflammatoire.
STATUT : S/AL

RUSCUS ACULEATUS

Racine/Rhizome. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 30 à 60 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. Les préparations pharmaceutiques Européennes sont plus facile à obtenir que la plante brute… et plus fiables pour les congestions veineuses chroniques.
STATUT : S/AL/C

*RUTA GRAVEOLENS

Parties aériennes. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°] 5 à 20 gouttes. Un cataplasme des feuilles pulvérisées comme cataplasme contre-irritant. Pas une plante particulière utile en interne, avec une toxicité modérée et une efficacité basse.
STATUT : S/C

SALIX

Ecorce. Décoction concentrée, 60 à 120 ml jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

SALVIA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 60 gouttes, dans de l’eau chaude (diaphorétique) ou de l’eau froide (tonique). Infusion à froid ou décoction concentrée 60 à 120 ml.
STATUT : S/C

SAMBUCUS

Fleurs, feuilles. Fleurs, infusion standard 60 à 120 ml. Feuilles, infusion à froid 30 à 60 ml, les deux formes jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

*SANGUINARIA

Racine. Teinture [1:5, alcool à 60°] 10 à 15 gouttes. Diluer avec 2 fois le volume d’eau pour tinea application.
STATUT : S/AL

SANICULA MARILANDICA

Racine. Décoction concentrée, 60 à 120 ml jusqu’à 4 fois par jour. Teinture de racines sèches [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. En externe, la décoction est idéale pour laver une partie du corps.
STATUT : S/AL

SANTALUM

Bois, huile. Teinture du bois [1:5, alcool à 80°] 25 à 50 gouttes. L’huile en capsules 5 à 10 gouttes, prise avec de la nourriture, jusqu’à 2 fois par jour.
STATUT : I

SAPINDUS SAPONARIA

Feuilles et tiges. Infusion standard, 60 à 120 ml jusqu’à 3 fois par jour. Baies. Ecrasées ou en purée pour faire du savon.
STATUT : S/AL

SAPONARIA

Plante entière. Décoction concentrée, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. Peut créer des nausées chez certaines personnes.
STATUT : S/C

SASSAFRAS

Ecorce ou racine. Décoction concentrée. Feuilles. Infusion standard, les deux formes au besoin. Huile essentielle. Diluée dans de l’alcool, appliqué sur un “P.I. contact” (NDT : je ne comprends pas cette expression et ne peut donc pas la traduire). L’écorce et la feuille sont consommables en interne; l’huile est potentiellement cancérigène.
STATUT : S/C

SATUREJA DOUGLASII

Feuilles. Infusion au besoin.
STATUT : S/AL

*SCOPARIUS (CYTISUS SCOPARIUS)

Branches en fleur. Infusion standard, 30 à 60 ml jusqu’à 3 fois par jour. Teinture [1:5, alcool à 50°] 20 à 40 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. UTILISER AVEC PRECAUTION, et PAS avec une prescription médicamenteuse.
STATUT : S/A

SCROPHULARIA

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

SCUTELLARIA

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 50°] 20 à 60 gouttes. Infusion standard de la plante récemment séchée, 60 à 180 ml, toute forme jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

*SENECIO AUREUS

Parties aériennes. Infusion standard, 30 à 120 ml. Teinture [1:5, alcool à 50°], 30 à 90 gouttes. Cette plante est souvent confondue avec les autres Senecio. Quasiment toutes les espèces de Senecio (sauf celle-ci) contiennent des alcaloïdes hépatotoxiques. FAITES ATTENTION A LA PROVENANCE.
STATUT : S/AL

*CASSIA ANGUSTIFOLIA

Feuilles. Décoction concentrée, 60 à 120 ml. Cosses. 10 à 20, laissées à macérer dans un verre d’eau pendant une heure. Les deux formes sont à prendre dans la soirée. Voir aussi Cassia marilandica.
STATUT : S/C

SERENOA

Baies. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 80°] 30 à 90 gouttes. Infusion standard, 60 à 120 ml, toute forme jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

SILYBUM MARIANUM

Graines. Capsules, taille “00”, 2 capsules à la fois, jusqu’à 3 fois par jour. Extrait fluide [1:1, alcool à 60°] 20 à 40 gouttes jusqu’à 5 fois par jour. Teinture concentrée [1:3, alcool à 70°], 1/2 à 1 cuillère à café, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/C

SIMMONDSIA

Feuilles. Infusion standard, 60 à 120 ml au besoin. Huile. Application topique ou mélangée avec de l’huile de ricin.
STATUT : S/C

SINAPIS

Graines. Cataplasme : mélanger 1 volume des graines pulvérisées et un volume de farine, rajouter assez d’eau pour former une pâte qui peut s’étaler, placer entre deux couches de gaze et appliquer sur la partie du corps jusqu’à ce que la peau devienne rose… ET PAS ROUGE. Enlever le cataplasme et laver la peau.
STATUT : C

SMILACINA RACEMOSA

Racine. Faire macérer une cuillère à café de racine pulvérisée dans une tasse d’eau chaude. Mélanger avec de l’eau chaude pour faire un cataplasme. La racine fraiche peut être utilisée en cataplasme.
STATUT : S/A

SMILAX

Racine et Rhizome. Infusion à froid ou décoction concentrée, 30 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

SOLANUM CAROLINENSE

Racine. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 10 à 40 gouttes, pour utilisation occasionnelle.
STATUT : S/A

*SOLANUM DULCAMARA

Tiges. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 10 à 20 gouttes. L’utilisation dans le contexte d’une formulation est préférable. UTILISER AVEC MODERATION.
STATUT : S/A

SOLIDAGO

Parties aériennes. Infusion standard 30 à 90 ml toutes les 4 heures.
STATUT : S/A

SPHAERALCEA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard au besoin. Parties aériennes pulvérisées, mélangées avec de l’eau chaude pour en faire un cataplasme. L’infusion est très utilisée pour rincer les cheveux.
STATUT : S/AL

*SPIGELIA

Racine. Décoction concentrée 60 à 120 ml matin et soir pendant 3 à 4 jours, suivi de cosses de Séné ou un purgatif modérément salin.
STATUT : S/AL (quasiment S/Rare)

STACHYS

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 1/2 à 1 cuillère à café, jusqu’à 4 fois par jour. Infusion standard, au besoin, et application topique en cataplasme.
STATUT : S/A

STELLARIA MEDIA

Parties aériennes. Jus de plante fraiche, ou plante entière écrasée comme cataplasme. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 50°] au besoin.
STATUT : S/A

STICTA

Lichen. Teinture [1:5, alcool à 60°] 20 à 30 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour. Infusion standard ou à froid, 30 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

STILLINGIA SYLVATICA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 50°] 10 à 30 gouttes, doses faibles et fréquentes préférables.
STATUT : S/AL

SUMBUL (FERULA SUMBUL)

Racine. Teinture [1:5, alcool à 95°] 5 à 20 gouttes. Infusion à froid, 30 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : I

SWERTIA RADIATA

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 5 à 20 gouttes, juste avant les repas.
STATUT : S/AL

SYMPHYTUM

Feuille et racine. Feuille, infusion standard 60 à 180 ml. Racine, infusion à froid, 30 à 120 ml, toute forme jusqu’à 3 fois par jour, utilisation à court terme. L’utilisation constante de certaines espèces cultivées peuvent irriter et endommager le foie.
STATUT : C

TABEBUIA

Ecorce de l’arbre. Infusion à froid, 60 à 120 ml jusqu’à 3 fois par jour. Extrait Fluide [1:1, alcool à 50°] 15 à 30 gouttes jusqu’à 5 fois par jour. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 1/2 à 1 cuillère à café jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : I

*TANACETUM VULGARE

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 30 à 120 ml. Pour utilisation à court terme seulement, certains constituants peuvent être modérément toxiques.
STATUT : S/C

TARAXACUM

Racine ou feuille. Extrait Fluide [1:1, alcool à 45°] 30 à 60 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. Teinture de racine fraiche [1:2, alcool à 95°] 1/2 à 1 cuillère à café. Décoction concentrée, 60 à 120 ml, jusqu’à 4 fois par jour. La feuille en infusion standard, 90 à 180 ml, au besoin.
STATUT : S/C

TECOMA STANS

Plante entière. Infusion standard, 90 à 120 ml. Capsules, taille “00”, 6 à 10 par jour. L’écorce de la racine et la tige est utilisée de la même manière que Tabebuia.
STATUT : S/AL

THALICTRUM

Parties aérienne. Infusion standard 60 à 90 ml.
STATUT : S/A

THELESPERMA

Parties aériennes en fleur. Infusion simple, au besoin.
STATUT : S/A

*THUJA

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] pour application topique, 5 à 15 gouttes dans de l’eau, jusqu’à 4 fois par jour. Infusion à froid, 60 à 90 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/A

THYMUS

Parties aériennes. Infusion standard, 60 à 120 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour, l’infusion en application topique au besoin. Huile essentielle. Diluée dans 2 volumes d’huile végétale pour application topique antimicrobienne.
STATUT : S/C

*TRIBULUS

Parties aériennes et fruits. 1/2 à 1 cuillère à café de poudre dans une infusion, jusqu’à 2 fois par jour. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 40 gouttes, jusqu’à 2 fois par jour.
STATUT : S/A

TRIFOLIUM PRATENSE

Parties aériennes en fleur. Infusion standard ou décoction concentrée, 120 à 180 ml jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

TRILLIUM

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 15 à 25 gouttes jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL to S/Rare

*TURNERA DIFFUSA

Parties aériennes en fleur. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 20 à 30 gouttes. Infusion standard 60 à 120 ml. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 60 gouttes, toute forme jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/AL

TUSSILAGO

Parties aériennes. Infusion, 60 à 180 ml, bue lentement. Contrairement à son cousin antispasmodique, Petasites, qui peut irriter le foie lorsque utilisé en excès, cette plante constitue une thérapie contre la toux efficace et sans dangers.
STATUT : S/A

ULMUS FULVA / RUBRA

Ecorce. Infusion à froid de l’écorce en morceaux, au besoin. L’écorce pulvérisée est utilisée pour faire des cataplasmes.
STATUT : S/AL

UMBELLULARIA

Feuille. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante récemment séchée [1:5, alcool à 65°] 10 à 20 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour, ou inhalée à partir d’un morceau de coton saturé en teinture.
STATUT : S/AL

*UNCARIA TOMENTOSA

Racine et partie grimpante. 5 à 20 grammes par jour en capsule, suspension, ou équivalent sous forme de solide ou d’extrait “lyophilisé” (c’est-à-dire 1 à 4 grammes d’un extrait solide 5:1, etc).
STATUT : S/Rare (la plante sauvage est ramassée en excès) /C (un peu de racine cultivée au Pérou peut se trouver sur le marché)

URTICA

Plante entière. Infusion standard ou à froid, au besoin.
STATUT : S/C

USNEA

Plante entière. Teinture [1:5, alcool à 50°] 30 à 60 gouttes jusqu’à 4 fois par jour. Humidifier la plante avec un peu d’alcool puis faire une décoction concentrée, 60 à 180 ml, jusqu’à 3 fois par jour, ou utiliser l’infusion pour application topique.
STATUT : S/A

*USTILAGO

Fungus. Teinture de champignon frais [1:5] 10 à 40 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. UTILISER AVEC PRECAUTION.
STATUT : S/AL

VACCINIUM

Feuilles. Infusion standard de la plante récemment séchée, 90 à 120 ml, jusqu’à 3 fois par jour.
STATUT : S/C

VALERIANA

Plante entière. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 70°] 30 à 90 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour. Capsules de la racine, taille “00”, 2 à 3 capsules. L’utilisation constante de la racine sèche peut induire une certaine agitation mentale.
STATUT : S/C

*VERATRUM

Racine. Teinture [1:10, alcool à 95°] 3 à 10 gouttes jusqu’à 3 fois par jour. DANGEREUX A DOSE MODEREE, POISON DANS DES DOSES SUPERIEURES.
STATUT : S/A

VERBASCUM

Feuille. Infusion standard, 60 à 120 ml. Fleur. Teinture de fleur fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de fleur sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes. Racine, décoction concentrée, 60 à 90 ml. Toute forme jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

VERBENA

Parties aériennes en fleur. Infusion standard, 60 à 150 ml, jusqu’à 3 fois par jour. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 60°] 30 à 90 gouttes, jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/A

VIBURNUM

Ecorce de la racine et écorce. Infusion à froid ou décoction concentrée, 90 à 120 ml jusqu’à 4 fois par jour. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 30 à 90 gouttes jusqu’à 4 fois par jour.
STATUT : S/LA

*VINCA MAJOR , V. MINOR

Parties aériennes. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°], teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 20 à 40 gouttes, jusqu’à 2 fois par jour.
STATUT : S/A

VIOLA ODORATA

Parties aériennes. Infusion standard 60 à 150 ml jusqu’à 3 fois par jour. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 1 à 2 cuillères à café jusqu’à 2 fois par jour.
STATUT : S/C

*VISCUM ALBUM

Parties aériennes. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 50°] 15 à 30 gouttes. Infusion standard, 60 à 90 ml, les deux formes jusqu’à 3 fois par jour. Utiliser avec modération.
STATUT : I

*VITEX AGNUS-CASTUS

Graines. Teinture [1:5, alcool à 65°] 30 à 60 gouttes. Graines pulvérisées, 1/2 à 1 cuillère à café dans une infusion, les deux formes une fois par jour le matin. La plante renforce la phase lutéale du cycle, elle fonctionne en général mieux lorsque prise pendant les 2 semaines avant les règles.
STATUT : S/AL/C

XANTHIUM

Cosses. 2 à 3 cosses en infusion. Parties aériennes. Infusion concentrée 60 à 90 ml, jusqu’à 2 fois par jour.
STATUT : S/A

XANTHOXYLUM

Ecorce/baies. Teinture de plante sèche [1:5, alcool à 65°] 10 à 30 gouttes, avant les repas.
STATUT : S/AL

YUCCA

Racine. Capsules, taille “00”, 2 à 3 capsules, matin et soir.
STATUT : S/A

ZEA MAYS

Stigmates. Infusion standard, 120 à 180 ml jusqu’à 3 fois par jour. Teinture des stigmates fraiches [1:2, alcool à 95°] 1/2 à 1 cuillère à café 1/2 dans 250 ml d’eau.
STATUT : C

ZINGIBER

Racine. Teinture de plante fraiche [1:2, alcool à 95°] 10 à 20 gouttes dans un verre d’eau tiède. Décoction concentrée 30 à 60 ml, les deux formes au besoin.
STATUT : C

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Camomille matricaire (Matricaria recutita)

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Camomille matricaire

Matricaria recutita

Camomille matricaire (Matricaria recutita)

Il existe un compte pour enfant très connu dans les pays anglophones : « The Tale of Peter Rabbit ». Dans ce compte, un jeune lapin qui n’écoute pas sa mère et n’en fait qu’à sa tête, s’aventure dans le jardin du vieux McGregor et lui mange ses légumes. Après une poursuite infernale où McGregor essaye d’attraper Peter, Peter se retrouve chez sa mère, épuisé, effrayé, ne se sentant pas très bien. Sa mère lui prépare le remède parfait pour lui faire oublier cette longue journée : une infusion de camomille.

La camomille – douceur maternelle, parfum d’enfance. La voici présentée sous toutes ses coutures.

Notez bien :

  • Lorsque j’emploie le terme “camomille” ou “matricaire” dans cet article, je parle de Matricaria recutita (camomille allemande) ;
  • La matricaire odorante (Matricaria suaveolens) s’utilise d’une manière interchangeable à la matricaire ;
  • La camomille romaine (Anthemis nobilis) s’utilise quasiment de la même manière, avec quelques petites différences tout de même (plus amère, moins aromatique).

Graines de camomille

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Nom commun : Matricaire, Camomille matricaire, Camomille allemande

Nom latin : Matricaria recutita

Famille : Asteraceae

Constituants :

  • Huiles essentielles (alpha-bisabolol, chamazulene, etc.) – de 0,5 à 1,5% ;
  • Flavonoides (apigénine, etc.) – de 0,5 à 3% ;
  • Coumarines (umbelliférone, etc.) ;
  • Mucilages ;
  • Composants amers (matricine).

Goût :

  • Aromatique
  • Doux
  • Amer

Energétique :

  • Légèrement réchauffante
  • Asséchante

Utilisation de la camomille

La camomille jouit d’un long historique en tant que plante médicinale. On l’a utilisée pour tellement de choses qu’il est dur d’en faire un résumé aujourd’hui. J’irai donc directement aux indications qui me semblent essentielles, en laissant de coté certaines indications secondaires.

Un point très important, et j’en parlerai dans la section “Préparation” plus bas : la camomille est toujours supérieure lorsqu’utilisée fraîche (infusion, teinture mère). De loin.

Camomille matricaire (Matricaria recutita)
Photo de Rob Hille via Wikimedia Commons

Calmante

La camomille est calmante pour les nerfs. Mais il faut aller voir du coté des homéopathes pour pouvoir bien l’associer à la personne et à la situation. Je m’inspire ici en partie de la Materia Medica de Boericke (ref : Boericke).

La personne est du style plaintive. Elle extériorise tout. Certaines personnes ont tendance à tout garder à l’intérieur, à ne laisser apparaître qu’une façade stoïque. La personnalité chamomilla, elle, a plutôt tendance à gémir pour tout et pour rien. On n’entend souvent qu’elle.

Elle est de nature sensible et stressée, le fait savoir, et finit par stresser les autres. Elle soupire souvent pour se faire remarquer, en espérant qu’on lui demande ce qui ne va pas (auquel cas asseyez-vous, cela risque de durer un moment !).

Elle est très sensible à la douleur. Une douleur qui serait tout à fait supportable pour une personne devient insupportable pour la personnalité chamomilla.

L’enfant chamomilla est colérique, explosif. Il veut un jouet, puis le jette à terre lorsqu’on le lui donne. Il est agité, ne tient pas en place. Le bébé chamomilla pédale sans cesse, souvent en proie à la colique. Felter la recommande en particulier dans la période où le bébé fait ses dents – il est irritable, a souvent des petites inflammations intestinales, des diarrhées verdâtres (ref : Felter).

Matthew Wood emploie l’expression suivant, qui me semble tout à fait appropriée (ref : Wood) :

« la matricaire, la plante pour les bébés de tous âges. »

Je ne dis pas que la matricaire n’est pas calmante pour les autres personnes. Je dis seulement ceci : lorsqu’associée à la bonne personnalité, elle devient un allié qui peut être utilisé au long terme, car elle aura la capacité de rééquilibrer le comportement d’une manière plus durable, plus profonde.

Utilisez la camomille :

  • Tout simplement à la fin d’une journée qui a été stressante et éprouvante ;
  • Pour calmer une personne colérique et explosive de nature ;
  • Chez la personne souffrant d’anxiété ou d’état dépressif léger ;
  • Pour calmer la personne qui est tellement fatiguée qu’elle a du mal à déconnecter, elle est surexcitée, il ne lui manque qu’un petit coup de pouce pour s’écrouler et enfin récupérer ;
  • Pour la personne qui a besoin de se blottir dans les bras de sa mère (petits ou grands) ;
  • Pour la personne qui a subi un choc émotionnel (plusieurs tasses par jour, accompagnée d’autres thérapies appropriées) ;
  • Pour préparer la personne à aller au lit :
    • La matricaire n’est pas sédative. Par contre, elle nous fait doucement glisser dans cet état de relaxation qui prépare à une bonne nuit de sommeil. J’adore le dessin sur la boite de l’infusion de camomille “Sleepy Time” de Celestial Seasoninsg – soirée au coin du feu, chat sur les genoux, bonnet de nuit et pyjama, rien que de regarder l’image le sommeil me vient ! C’est l’effet camomille…

Camomille - Sleepy Time

Notez bien : la camomille est souvent reléguée au tiroir des infusions en sachet, sans goût, cueillie il y a on ne sait combien de temps. Sous cette forme, elle déçoit souvent. Lorsqu’utilisée fraiche ou récemment séchée par contre, la camomille démontre encore et encore son efficacité en tant que calmant générique.

Digestive

A la fois aromatique et amère, la camomille est une plante digestive polyvalente.

J’ai longuement parlé des propriétés amères de certaines plantes comme le pissenlit ou la fumeterre. Certes, la camomille n’est pas aussi amère que ces plantes. Mais l’amertume présente est suffisante pour favoriser la production de sucs digestifs.

Si c’est l’aspect tonique qui vous intéresse, prenez l’infusion de camomille 15 minutes avant le repas, et en petite quantité. Favorisez une petite tasse d’infusion concentrée plutôt qu’une grande tasse plus diluée.

Je cite ici Leclerc au sujet de la camomille romaine avec un commentaire qui reste valide pour la matricaire en tant que tonique : « L’usage de faire de la camomille une boisson postprandiale pour remplacer le café est un contresens diététique contre lequel nous nous sommes élevés [...] tandis qu’il est logique et salutaire de la prendre comme apéritif [...] »

Si c’est l’aspect antispasmodique qui vous intéresse, prenez l’infusion de camomille 30 à 60 minutes après la fin du repas, en petite tasse concentrée afin de ne pas trop diluer les sucs digestifs. Les huiles essentielles sont également carminatives, et vous aideront à combattre la production de gaz.

L’infusion de camomille est un excellent remède pour les enfants qui souffrent de maux de ventre, de ballonnements, de diarrhées. Accompagnée d’un peu de miel, elle est souvent très bien acceptée. Il n’y a pas de meilleure plante pour les tous petits qui souffrent de coliques, l’infusion étant donnée à l’aide d’une cuillère à café ou diluée dans le lait (ref : Fournier).

C’est une plante que je recommande souvent pour la colopathie fonctionnelle. En effet, la colopathie associe un terrain digestif hypersensible avec une grande réactivité au stress, deux dimensions qui correspondent parfaitement à la plante (une étude intéressante démontre l’efficacité de la matricaire combinée au gel d’aloe vera(2)).

J’ai eu obtenu d’excellents résultats chez l’enfant grâce à une macérât huileux de fleurs et de feuilles de camomille récemment séchée, l’huile étant appliquée en massage sur le ventre tendu et douloureux.

Notez bien : pour une application purement digestive, je conseille parfois la camomille romaine (Anthemis nobilis), qui est plus amère, et exerce donc un effet plus marqué sur l’axe hépatobiliaire.

Camomille matricaire (Matricaria recutita)

Anti-inflammatoire

La matricaire est un anti-inflammatoire puissant, qui a fait l’objet d’études multiples, certaines modernes(3), d’autres plus anciennes comme décrit par Weiss dans son « Lehrbuch der Phytotherapie » (ref : Weiss).

En macérât huileux concentré, elle soulage les inflammations de peau ou articulaires, appliquée plusieurs fois par jour. Autant le millepertuis est un spécifique pour les inflammations des nerfs, autant la matricaire calme l’inflammation de tout tissu (ref : Moore).

La matricaire, a raison de plusieurs infusions par jour, ou en teinture mère, soulage les brûlures et les ulcérations de la muqueuse digestive :

  • Inflammation de la bouche et des gencives (bain de bouche), de la gorge (gargarisme, ou infusion standard) ;
  • Ulcération de l’oesophage, pyrosis, reflux gastro-oesophagien ;
  • Ulcère de l’estomac, du duodénum ;
  • Gastrite aiguë (ref : Weiss) ;
  • Gastroentérite (ref : Weiss) ;
  • Inflammation de la muqueuse de l’oeil : quelques gouttes de teinture mère de matricaire diluée dans un liquide isotonique, 1 à 2 gouttes par oeil, ou compresse de l’infusion encore chaude.

Si l’alcool, même dilué, pose un problème pour les muqueuses digestives sensibles, favorisez plutôt l’infusion concentrée ou les formes glycérinées.

Elle soulage aussi, en application locale (compresses de l’infusion, macérât huileux), les problèmes inflammatoires de peau :

  • Acné ou rosacée (compresse tiède ou exposition à la vapeur qui s’échappe lorsque l’on verse l’eau chaude sur la plante) ;
  • Eczéma (compresse de l’infusion si eczéma purulent, macérât huileux si eczéma sec) ;
  • Les plaies variqueuses (ref : Fournier) ;
  • Petits problèmes de peau, inflammation, érythème, égratignures, etc ;

Camomille matricaire (Matricaria recutita)

Sphère utérine

Une infusion chaude de camomille, prise plusieurs fois par jour, est un excellent remède pour soulager les crampes menstruelles.

Felter la recommande pour l’aménorrhée ou la dysménorrhée accompagnée par un sentiment de lourdeur, de congestion de l’utérus, de crampes, en particulier lorsqu’il y a des explosions de colère (ref : Felter).

Divers

Leclerc mentionne son utilisation pour des cas de névralgie faciale, céphalée et rachialgie grippale : « si elle ne sidère pas complètement la douleur, elle l’émousse dans de fortes proportions ».

Felter & Lloyd la recommandent pour les otites, névralgies, et autres douleurs lorsque l’appréhension de la douleur est disproportionnée par rapport à la douleur elle même. La partie que j’ai soulignée en gras est une indication spécifique clé à garder en tête.

Contrindications

  • Allergie à la famille des asteraceae.
Camomille matricaire (Matricaria recutita)
Matricaire récemment séchée

Préparation de la camomille

Parties utilisées :

  • Les fleurs et les feuilles. L’herboristerie moderne a toujours préféré les fleurs, beaucoup plus esthétiques. La fleur, et pour être précis la partie jaune, est la partie la plus aromatique de la plante. La feuille l’est beaucoup moins, mais elle apporte une touche amère qui participe a l’effet thérapeutique ;
  • La plante perd vite ses propriétés au séchage. Au bout de plusieurs mois, elle a déjà perdu une grande partie de ses propriétés ;
  • Pour moi, la camomille sèche est surtout digestive, et perd ses propriétés calmantes (sauf si le stress est directement lié à une gêne digestive bien évidemment) ;
  • Une camomille récemment séchée garde une belle couleur – jaune vif pour le coeur de la fleur (fleurs tubulées), blanc pour les pétales (fleurs ligulées). Voir photo ci-dessus des bocaux.
  • Donc : n’utilisez que la camomille fraîche ou récemment séchée (moins de 6 mois) – une motivation pour en avoir toujours quelques pieds au jardin ou sur le balcon. Vous pouvez aussi acheter une teinture mère faite à partir de la plante fraiche (laboratoire Ladrôme ou similaire).
  • Pour ramasser une bonne quantité sans trop d’efforts :
    • Si vous désirez ramasser uniquement la fleur pour constituer de beaux mélanges à infusion, formez un peigne avec vos doigts, et passez ce peigne dans la touffe dense des sommités fleuries dans un mouvement montant ;
    • Si vous ramassez toute la partie aérienne (mieux), coupez les 15 derniers centimètres de la sommité fleurie ;
  • Ne cueillez pas trop tôt le matin, car lorsque la terre est encore humide, on a vite tendance à arracher les jeunes plants en tirant sur les fleurs ;
  • Allongez les sommités fleuries sur des clayettes pour les faire sécher (à l’ombre et dans un endroit sec). Si vous les faites sécher la tête en bas, vous risquez de perdre une partie des fleurs qui se brisent facilement une fois sèches ;

Formes utilisées :

  • Infusion : 2 à 3 cuillères à café de fleurs (ou une grosse pincée des parties aériennes) dans 250 ml d’eau, en interne ou en application locale (compresses, etc) ;
    • Leclerc nous dit : « la classique tisane, mixture anémique qu’on obtient en semant parcimonieusement quelques fleurs à la surface d’un océan d’eau chaude, est résolument inerte ; l’infusion doit être à la fois concentrée et prolongée : 1 cuillerée à soupe de fleurs pour 100 grammes d’eau bouillante, laisser en contact une heure, passer avec expression » (ref : Leclerc) ;
  • Teinture mère des parties aériennes fraîches (1:2 – alcool à 80°) ou récemment séchées (1:5 – alcool à 50°) ;
  • Macérât huileux pour applications locales ;
  • Poudre de fleurs sèches, triturée avec du sucre en poudre (ref : Leclerc) ;
  • Cataplasme de fleurs contuses (ref : Fournier).

Doses :

  • Infusion : 2 à 6 tasses par jour selon l’objectif et la condition ;
  • Teinture mère :
    • Hoffmann recommande 1 à 4 ml par jour (ref : Hoffmann) ;
    • Mills & Bone recommandent 7 à 14 ml par jour (ref : Mills & Bone) ;
  • Poudre triturée : 3 à 5 grammes à prendre dans les 24 h (ref : Leclerc).
Camomille matricaire (Matricaria recutita)
Macérât huileux de camomille

Références

(1) Amsterdam JD, Shults J, Soeller I, Mao JJ, Rockwell K, Newberg AB. Chamomile (Matricaria recutita) may provide antidepressant activity in anxious, depressed humans: an exploratory study. Altern Ther Health Med. 2012 Sep-Oct;18(5):44-9.

(2) Asadi-Shahmirzadi A, Mozaffari S, Sanei Y, Baeeri M, Hajiaghaee R, Monsef-Esfahani HR, Abdollahi M. Benefit of Aloe vera and Matricaria recutita mixture in rat irritable bowel syndrome: Combination of antioxidant and spasmolytic effects. Chin J Integr Med. 2012 Dec 21.

(3) Tomić M, Popović V, Petrović S, Stepanović-Petrović R, Micov A, Pavlović-Drobac M, Couladis M. Antihyperalgesic and Antiedematous Activities of Bisabolol-Oxides-Rich Matricaria Oil in a Rat Model of Inflammation. Phytother Res. 2013 Aug 27.

Livres et ouvrages cités :

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Kava (Piper methysticum) et cancer du poumon

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Je partage avec vous une étude qui vient juste d’être publiée dans le journal “Cancer Prevention Research” (2014 Jan;7(1):86-96). Cette étude nous fournit des données intéressantes au sujet de l’utilisation du kava (Piper methysticum) pour combattre le cancer du poumon.

Kava et Cancer du poumon
Photo de : Forest & Kim Starr via Wikimedia Commons

Les chercheurs démontrent qu’une consommation journalière d’un complément alimentaire à base de kava arrive à prévenir la formation de 99% des tumeurs chez la souris, dans un modèle utilisé pour prédire le cancer du poumon chez l’humain. Cette étude devra bien sûr être validée sur humain, mais vu “l’efficacité exceptionnelle” du kava dans ce contexte (je cite les chercheurs), il est normal d’espérer de futures bonnes nouvelles.

Les chercheurs expliquent que les kavalactones (un des composants actifs du kava) sont probablement responsables de l’effet chémopréventif de la plante.

Rick Kingston, professeur de pharmacie à l’université du Minnesota, commente (ma propre traduction) : “Ces recherches sont vraiment sans précédent en ce qui concerne leur impact potentiel. Une prévention de 99% du cancer n’a jamais été constatée dans ce modèle et prépare la voie de futurs essais cliniques sur l’être humain.”

Bill Gurley, professeur de pharmacie à l’université d’Arkansas à Little Rock, rajoute : “Ces résultats sont une bouffée d’air frais pour le kava, mais aussi pour les compléments alimentaires à base de plantes en général. Ces compléments ont reçu récemment beaucoup de publicité négative, parfois méritée, parfois pas. Cette étude nous montre ce que peut produire l’association d’une science de qualité avec un produit de qualité.” 

Le kava est utilisé pour fabriquer un breuvage rituel dans le Vanuatu, les iles Fiji et Samoa. Steven Foster, auteur et phytothérapeute américain de renom, explique que les taux de cancer du poumon dans ces populations représentent seulement 5 à 10% des taux que l’on trouve aux Etats-Unis, malgré une consommation similaire de tabac.

Le kava est relativement nouveau sur le marché français. Il faudra probablement encore quelques années pour que le marché se stabilise autour de quelques produits de qualité. Si vous en connaissez, n’hésitez pas à m’en faire part.

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Patrice de Bonneval

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Patrice de Bonneval

« Je suis pour le monopole de la compétence,
pas pour le monopole des plantes »

Patrice de Bonneval

J’ai eu le plaisir de rencontrer Patrice de Bonneval à l’Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales (ELPM).

Patrice est l’un de ces personnages qui ne peut pas vous laisser indifférent. A la fois rebelle et visionnaire, il a été le grand défenseur de l’herboristerie Française ces dernières décennies. Propriétaire de l’Herboristerie Bonneval à Lyon, directeur de l’ELPM, fondateur de l’initiative internationale « Herbalistes Sans Frontières », Patrice continue sa quête en tant que défenseur et éducateur. Il m’a accordé quelques heures d’entretien qui m’ont donné beaucoup de plaisir. Je les partage ici avec vous.

Si vous avez l’occasion, passez à l’herboristerie Bonneval à Lyon, ou commandez par internet. Vous ne serez pas déçu.


Patrice, raconte-nous comment tu as débuté ta carrière

Je suis pharmacien de formation. J’ai appris les plantes en pharmacie. A l’époque, on nous apprenait la matière médicale avec une trentaine de plantes, sans nous dire à quoi elles servaient car cela était réservé aux médecins. Ma question naïve était : « pourquoi les médecins sont capables de répondre et pas nous ? » Mais les médecins n’apprenaient pas eux non plus ! Ils n’avaient pas les outils pour prescrire. J’ai commencé à sérieusement m’intéresser aux plantes car je voulais des réponses.

J’ai acheté ma pharmacie, et j’ai tout de suite mis un rayon herboristerie important. J’avais même marqué « herboristerie » sur ma croix. C’est la seule croix de France avec cette mention. Ce qui m’a valu des plaintes de tous les pharmaciens du coin auprès du conseil de l’ordre. Le conseil n’a pas pu me l’interdire car j’étais pharmacien. La croix existe toujours aujourd’hui.

A l’époque les livres sur les plantes n’existaient pas. Il y avait le Valnet, qui est tout à fait inutilisable, car il donne toute les utilisations de toutes les plantes, sans la clé pour pouvoir y arriver (NDR : Jean Valnet « La Phytothérapie », 1986). Mais il avait le mérite d’exister, et je me suis débrouillé avec ça. Ma pharmacie n’était pas là juste pour distribuer des médicaments, mais aussi pour donner des conseils. J’ai donc appris sur le tas lorsque les gens venaient dans ma pharmacie.

Plus tard, j’ai repris l’herboristerie de M. Bernadet, herboriste diplomé, en 1979. Bernadet était l’un des derniers (NDR : le diplôme a été supprimé en 1941 par le régime de Vichy), et il y avait à l’époque trois herboristeries à lyon. C’était le début de l’herboristerie Bonneval.


Les herboristes diplomés de l’époque en savaient-ils beaucoup sur les plantes ?

Contrairement à ce que l’on croit, ils ne faisaient pas d’études poussées. Je le sais car j’ai les programmes. Ce sont des gens qui ont eux aussi beaucoup appris seul, sur le tas. M. Bernadet par exemple était savant dans les plantes. Ces gens là savaient tout et plein de choses, mais ceci ne venait pas de la formation.


Comment l’Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales est-elle née ?

Dans les années 80, tous les clients de l’herboristerie voulaient apprendre. J’ai donc commencé à donner des cours du soir. Je m’endormais parfois car j’étais fatigué. J’ai donc commencé à enseigner le week-end. Et petit à petit, l’école a pris forme, principalement au travers de l’herboristerie.

Je voulais appeler l’école « l’homme et les plantes » et puis ce titre était déjà pris. Car il n’y a pas de plantes médicinales. Il y a un homme malade. La plante s’en fout d’être médicinale ou pas. C’est l’homme qui est malade. Si l’on ne tient pas compte de l’homme dans la vie, dans les consultations, dans les échanges, en politique, ça ne peut pas marcher. J’apprends aux élèves que lorsqu’ils ont quelqu’un en face d’eux, ils doivent parler à cette personne comme si elle était la seule au monde. Sans se forcer. Il faut que ce soit naturel.

Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales
Cliquez sur l’image pour visiter le site de l’école

Je crois savoir que tu as eu une expérience professionnelle mouvementée…

J’ai eu des périodes difficiles. J’ai été poursuivi en justice par mes collègues pharmaciens. Je suis passé trois fois en correctionnelle. Pareil pour certains de mes collègues herboristes Français. On s’est trouvé confronté à une haine viscérale de certains confères. Pas tous bien sûr, il y en avait beaucoup qu’on ne dérangeait pas.

En fait, cela m’a fait connaitre. Mais je n’ai pas su en profiter comme l’a fait Mességué à la même époque. Je n’avais pas envie de me faire connaitre de cette manière là. Je ne voulais pas gâcher ma vie pour gagner de l’argent. Et puis de toute façon je ne savais pas faire cela. Cela m’a plutôt poussé à enseigner, à conseiller les gens.


Comment le marché des plantes médicinales a-t-il évolué ?

Autour de moi, pendant que je développais l’herboristerie, les magasins diététiques se sont montés. Eux n’ont pas du tout mis leur travail dans les plantes, ils l’ont mis du coté des compléments alimentaires car les labos étaient là pour les fournir. Et tout cela avec un manque de compétence totale pour la plupart.

A chaque fois qu’une erreur s’est produite au travers de ces magasins, cela nous est hélas tombé dessus. Nous avons par exemple vu des morts causées par l’huile essentielle de sauge prise en interne. Les huiles essentielles étaient prescrites sans savoir ce qu’elles causaient.

Un jour par exemple j’ai vu débarquer une dame à l’herboristerie qui ne se sentait pas bien car elle avait pris trop d’huiles essentielles en interne. Elle ne les avait pas achetées chez moi. Elle me montre et sort 12 flacons de sa poche et elle avait pris 3 fois 3 gouttes de chaque huile pendant 3 jours sur les conseils d’un magasin diététique, qui n’avait pas le droit de faire de mélanges, et préférait donc vendre 10 flacons sans comprendre que cela était dangereux.

Je l’ai envoyée aux urgences. Mais personne aux urgences ne savait quoi faire. J’ai dû aller aux urgences à 3 heures du matin pour les aider à découvrir les principes actifs.

La meilleure des défenses contre ce genre de problème, c’est la compétence et l’enseignement. Cela ne sert à rien d’interdire, il faut apprendre aux gens.

Herboristerie Bonneval
L’herboristerie Bonneval au 2, quai Jules Courmont, à Lyon.

Les gens sont-ils de plus en plus friands d’huiles essentielles ?

Ces dernières années, c’est ce qui a marché le plus. L’aromathérapie est facile à utiliser, ça sent bon, tout le monde peut conseiller les huiles essentielles, et on croit qu’on va tout soigner avec. Ce qui fait qu’il y a un grand danger actuellement avec l’aromathérapie, et cela va nous retomber sur le dos, car par la suite elles ne seront vendues qu’en pharmacie.

Sauf si l’on vend certaines huiles comme alimentaires. Pour la lavande par exemple, si on la vend comme alimentaire ou comme pulvérisant, ça va. Si on la vend pour soigner, ça ne va plus. Pour la même huile, il y aura 4 ou 5 étiquetages différents. C’est ridicule.


Est-il plus facile d’accéder à la plante aujourd’hui ?

Ce qui a effectivement changé ces dernières années, c’est la facilité pour trouver des produits, l’ouverture au grand public de la plante, et le goût du miracle.

On parle beaucoup plus des plantes. Mais de là à se soigner avec les plantes, il y a encore un pas à faire. Beaucoup viennent nous voir après avoir vu le médecin, et demandent au médecin son avis sur les plantes. A une époque, les médecins disaient « si Bonneval vous a dit ça, suivez-le, mais alors ce n’est pas la peine de revenir me voir », maintenant c’est « si Bonneval vous a dit ça, écoutez-le, mais on va tout de même faire un traitement en même temps ». Non pas parce qu’ils croient plus aux plantes qu’avant, mais parce qu’ils ont peur de perdre leurs clients.

Aujourd’hui, il y a beaucoup moins d’herboristeries, mais on en parle plus. Les pharmaciens ont marqué « herboristerie » sur leur boutique suite à Rika Zaraï et son livre (NDR : Rika Zaraï, « Ma médecine Naturelle », 1986). Les pharmacies continuent de vendre des gélules qui sont inefficaces les trois quarts du temps. Les compléments alimentaires, ce sont les labos qui décident, c’est un produit qui est « propre », avec des fiches délivrées par les labos pour faire du conseil.

Vendre des plantes, c’est sale, ça tient de la place, et ce n’est pas rentable. Les pharmaciens ne croient pas en la plante, et ils ne sont pas formés pour ça. La botanique n’est plus enseignée en fac. On leur apprend 20 ou 30 plantes, et ils ont droit à en délivrer 500 ou 1000. Et nous, les herboristes, nous avions 500 plantes, on les connait bien, mais on n’a pas le droit de les délivrer.

Aujourd’hui le commerce a pris le pas sur la compétence. C’est triste.

Herboristerie Bonneval
Les plantes en vrac

Les nouvelles lois sont donc clairement inadaptées ?

Oui. Ce qui change avec l’Europe, dans le mauvais sens du terme, et avec la France, dans le plus mauvais sens du terme, c’est la chose suivante : il faut savoir d’où vient la plante, comment elle a été acheminée, quels sont ses composants actifs, etc. Il vient un moment où ce n’est plus une plante mais un médicament. Personne ne peut le comprendre.

Les exigences envers les fournisseurs de plantes sont les mêmes que pour un laboratoire pharmaceutique ! Les plantes doivent rester dans des pièces fermées et propres par exemple. J’ai travaillé pour certains de ces labos dans ma carrière. Des inspecteurs me disait « il y a de la poussière dans votre salle ». Je répondais « mais monsieur, c’est bien normal, ce sont des plantes ! ». Ils ne voulaient rien savoir, les inspecteurs appliquent une règlementation qui n’est pas adaptée aux plantes.

Cailleau s’est fait descendre en flammes car il n’a pas voulu devenir un laboratoire (NDR : Cailleau était l’un des gros fournisseurs de plantes en vrac, le principal en France, ne servant que les professionnels). La société a été vendue à un pharmacien qui va finalement en faire un labo. C’est tout de même le plus vieux fournisseur de France ! J’ai connu le père Cailleau qui était un homme extraordinaire.

Maintenant ils voudraient nous faire appliquer les mêmes règles dans les herboristeries. Il faudrait une pièce spéciale pour recevoir les plantes et les mettre au carême pendant 3 semaines, ensuite faire des analyses, et lorsqu’on délivre les plantes, il faudrait une fiche avec toutes ces informations sur le sachet. Et lorsqu’on a un mélange de 10 plantes, on fait quoi ? Et lorsqu’on a réussi a faire 40 sachets dans la journée, il nous reste juste le temps d’en vendre 2 !

La loi confond la pharmacie, le médicament et la plante. La plante n’est pas un médicament. Bientôt l’herboristerie ne pourra se fournir qu’en laboratoire pharmaceutique.

Et les petits agriculteurs qui nous livraient jusque là, on en fait quoi ? 

Et les cueilleurs on en fait quoi ? 

Il faut que tout le monde vive !

Et tout le monde a vécu jusque là sans problème d’intoxication.

On nous a interdit la badiane à cause d’une personne qui avait donné trop de badiane à son bébé qui en a fait une intoxication qui n’était pas bien grave. Mais cette personne a déposé une plainte, et on a interdit la badiane à tout le monde pendant au moins un an ou deux ! Alors qu’on continuait à vendre de la badiane en supermarché pour des fins alimentaires ! Les experts des douanes m’ont dit : « oui mais ce n’est pas la même législation ». C’était dangereux dans l’herboristerie, mais pas au supermarché, alors que le supermarché n’y connait rien à la plante.

Les 148 plantes qui ont été libérées pour la vente libre l’ont été sous pression des labos de compléments alimentaires (NDR : voir article de loi D4211-11 modifié par le décret n°2008-841 du 22 août 2008 – art. 1). Prenons le cas de l’aubépine. A l’herboristerie nous n’avons pas le droit, d’après cette loi, de vendre les feuilles et les fleurs d’aubépine. Trop dangereux nous dit la loi. Probablement si l’on tombe dans le buisson d’aubépine la tête la première (rires) ! On ne peut vendre que les fruits ! C’est n’importe quoi (NDR : cette loi dicte effectivement quelle partie de la plante doit être vendue et pas d’autres – peu importe que la graine de bardane est aussi efficace que la racine, c’est la racine qui doit être vendue).

En ce qui concerne la proposition pour un nouveau diplôme d’herboriste : les 148 plantes seraient tout à coup réservées à ces nouveaux herboristes. Les autres n’auraient droit de rien vendre. Ces plantes sont libres aujourd’hui. On veut les sortir du marché !

Aujourd’hui à l’herboristerie, je me permets de toujours aller vers ces petits producteurs, car je vois cela comme ma responsabilité tant que je suis là. Mais cela ne durera pas.

Herboristerie Bonneval


Il est difficile d’acheter des plantes chinoises et ayurvédiques en France

Oui, elles sont interdites en herboristerie, donc il faut aller voir du coté des « compléments alimentaires » qui tombent sous une autre législation. Sauf le ginseng, l’eleutherocoque, le gingembre, et certaines autres qui sont bien connus chez nous aujourd’hui. Par contre, les autres plantes qui arrivent sous forme de gélules de l’étranger, on ne sait pas ce qu’il y a dedans. C’est le goût du miracle.

Pourquoi ne pas conseiller les plantes françaises à la manière chinoise ou ayurvédique ? Ce serait beaucoup mieux. On doit d’abord utiliser les plantes dans le milieu dans lequel nous vivons. Nos plantes françaises sont aussi miraculeuses que les étrangères. Les plantes provençales sont des miracles permanents – le thym, le romarin, la sauge, le serpolet. Elles sont extraordinaires.

La camomille et la gentiane sont deux de nos plantes les plus puissantes. Personne n’a d’équivalent à la gentiane. Mais cela ne plait pas aux gens. Trop vulgaire.


Pourquoi faut-il faire travailler les herboristeries qu’il nous reste ?

Car nous privilégions le conseil d’abord. C’est la base du métier et c’est cela qui fait la différence entre nous et les autres magasins.

Je suis pour le monopole de la compétence, pas pour le monopole des plantes. 

Il faut venir dans les herboristeries car nous avons la compétence de choisir les bons fournisseurs et les bons labos. Il faut venir dans les herboristeries pour notre amour des plantes, de la nature, et de l’être humain.


Comment nous, les citoyens, pouvons faire bouger les choses ?

En participant aux congrès des herboristes, en consommant les plantes, en écrivant des articles, en parlant des plantes. Pareil pour les teintures mères, il faut encourager les gens à les fabriquer eux-mêmes.

Faites un grand jardin de plantes à plusieurs pour que tout le monde puisse s’y servir. J’incite tous les élèves de l’école et tous les clients du magasin à aller faire pousser dans leur jardin les plantes interdites. Et ça, on ne nous l’a pas encore interdit !

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Plantes, VIH et SIDA

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VIH et SIDA

Plantes et Compléments alimentaires
Pour améliorer la qualité de vie

Plantes, VIH et SIDA
La longévité des individus souffrant du SIDA a augmenté d’une manière dramatique ces dernières années. Ceci s’est produit grâce à une recherche médicale incessante et à la disponibilité de nouvelles molécules antirétrovirales. Le VIH et le SIDA ne sont plus nécessairement aujourd’hui des sentences de mort.

Par contre, très peu d’efforts ont été consacrés à la qualité de vie des patients. Les antirétroviraux ne sont pas sans effets secondaires, et la maladie affaiblit l’individu.

Les plantes ou compléments alimentaires exposés ci-dessous ont tous un potentiel intéressant. Pas pour remplacer les thérapies modernes qui fournissent la base du traitement. Mais pour les complémenter.

Le nutrition n’est pas incluse dans cet article. Elle est évidemment très importante. Elle fera l’objet d’un prochain article.

N’oubliez pas que l’interaction entre plantes et médicaments (antirétroviraux en particulier) est réelle. Dans le doute, informez toujours votre médecin traitant. 


Les 4 axes de la stratégie

Je propose les 4 axes de travail suivants, qui seront développés en détail dans le reste de cet article :

  1. Tonifier le système immunitaire
  2. Diminuer le stress oxydatif
  3. Considérer les plantes à action antivirale directe
  4. Adresser les complications du SIDA

VIH / SIDA et Immunité

Le système immunitaire est au coeur du problème. 

Le virus s’en prend aux lymphocytes T auxiliaires (CD4+). Chez la personne saine, ces lymphocytes participent activement à la protection du corps contre les attaques des virus et bactéries. Lorsque le VIH pénètre notre système, il se verrouille sur des récepteurs situés à la surface des CD4+ et introduit son code génétique à l’intérieur de ces cellules. Lorsque les CD4+ se reproduisent par la suite, ils vont reproduire le virus en même temps. Une fois le virus reproduit, la cellule meurt, et le virus va s’attaquer à d’autres CD4+ en nombre surmultiplié.

Le VIH a un moyen très efficace d’échapper à notre système immunitaire. Il subit des mutations aléatoires très fréquentes, empêchant notre “police interne” d’établir des fiches à son sujet et de l’identifier comme intrus.

Au long terme, le VIH épuise le système immunitaire avec un nombre de CD4+ qui diminue constamment (le nombre de lymphocytes CD8 par contre augmente en début d’infection et ne diminue qu’au stade de SIDA avéré). Le rapport CD4/CD8 est souvent suivi pour voir comment la maladie évolue.

Le corps devient plus susceptible aux infections diverses. Les infections les plus courantes sont la pneumocystose, le sarcoma de kaposi, ou d’autres infections opportunistes.


1. Tonifier le système immunitaire

Dans ce contexte d’un système immunitaire constamment épuisé, l’idée d’utiliser les plantes immunostimulantes semble donc logique. L’idée est d’accomplir deux choses :

  1. Aider le système immunitaire à combattre le VIH ;
  2. Aider le système immunitaire à combattre les infections opportunistes ;

Echinacée

Il y a eu des débats passionnés sur l’utilisation de l’échinacée dans le contexte du VIH/SIDA. Certains l’indiquent, et d’autres la contrindiquent.

VIH, SIDA et Echinacée
Echinacea pallida

La position officielle du corps scientifique est de la contrindiquer. Ceci est basé sur plusieurs points :

  • Une étude faite dans les années 80(1) démontre qu’un extrait d’échinacée injecté en IV réduit les taux de CD4 tout en maintenant les CD8, un effet problématique. Par contre, cet effet n’a jamais été observé lorsque l’échinacée est prise de manière traditionnelle par voie orale(2) ;
  • Le fait que l’échinacée peut interragir avec certains antirétroviraux. Or, les études nous disent que l’échinacée ne semble poser aucun problème avec l’etravine(3) (500 mg d’échinacée toutes les 8 heures), le darunavir-ritonavir(4) (500 mg d’échinacée toutes les 6 heures). Un avis d’expert indique le fait que l’action de l’échinacée sur le CYP 450 est complexe(5), inducteur du coté hépatique mais inhibiteur du coté intestinal, avec un résultat net négligeable ;
  • Le fait que l’échinacée pourrait, si prise au trop long terme, inhiber le système immunitaire plutôt que de le tonifier. Ceci n’est qu’hypothèse, sans évidence clinique. Les grands noms de la phytothérapie comme Weiss contredisent ce fait, ainsi que la vague des docteurs éclectiques américains ;

Le débat va probablement continuer, et la prudence, comme toujours, et de rigueur lorsqu’il y a prise concurrentielle de médicaments. En pesant le pour et le contre, rien ne semble contrindiquer l’échinacée de manière claire, et je considère personnellement qu’elle peut apporter une aide très importante à un système immunitaire affaibli.

Astragalus membranaceus

L’astragale a été étudiée dans le contexte du VIH/SIDA en association avec d’autres plantes, ce qui complique les conclusions d’un point de vue scientifique. Je mentionne tout de même ces études :

  • En conjonction avec Fructus Ligustri lucidi, Radix Scutellariae, et Eupolyphaga, sur 21 patients, 20 g par jour de mélange pendant 4 mois, avec diminution significative de la fatigue, anorexie, sueurs spontanées, démangeaisons cutanées et augmentation des CD4+(6) ;
  • En conjonction avec Glycyrrhiza glabra, Artemisia capillaris, Morus alba, et Carthamus tinctorius, 5 g en 3 doses journalières pendant 12 semaines, en conjonction avec sulfamethozaxole/ trimethoprim, 400/80 mg par jour, avec diminution légère de la charge virale, sans variation des CD4+(7) ;

D’un point de vue expérience clinique, l’astragale de Chine a été utilisée en médecine chinoise comme tonique du système immunitaire par excellence, et peut être utilisée au long terme.

Champignons médicinaux

VIH, SIDA et Ganoderma
Ganoderma lucidum

Ils constituent un autre choix excellent choix dans la famille des immunostimulants, utilisés seuls ou en conjonction avec les plantes mentionnées précédemment.

  • Polypore luisant (Ganoderma lucidum) : d’après une étude effectuée sur des singes souffrant de SIDA simien (5 singes, 3 traitements et 2 contrôles), le polypore luisant protège le système endocrine, nerveux et lymphatique des animaux traités. Dans le groupe contrôle, 2 animaux sur 2 décédèrent. Dans le groupe polypore, 1 animal sur 3 décéda(7bis) ;
  • Shiitake (Lentinus edodes) : une étude effectuée sur 98 patients HIV positifs démontrent que le shiitake (à des doses variées – voir étude) tend à augmenter les CD4+ et, chez certains patients, l’activité des neutrophiles. Une deuxième partie de l’étude montre que le shiitake combiné à la didanosine fait augmenter les CD4+ de 142 cellules/mm3 dans l’espace de 12 mois, à contraster avec une diminution chez les patients ne prenant que la didanosine.

Vitamine D3

Les individus VIH-positif ou souffrant du SIDA ont des taux de vitamine D plus bas que la normale(15)Notez aussi que certains antirétroviraux semblent être impliqués dans cette carence(16).

Rappelons que la vitamine D3 est essentielle au bon fonctionnement du système immunitaire, et est aussi très importante pour maintenir une bonne densité osseuse.

Le seul moyen de vérifier votre taux actuel, et par la suite de vous assurer qu’il remonte de la bonne manière, est par test sanguin.


2. Diminuer le stress oxydatif

Le VIH provoque un stress oxydatif intense(8). Cette quantité de radicaux libres contribuent à la progression du stade VIH au stade SIDA(9). Au long terme, les réserves d’antioxydant du patient diminuent et s’épuisent(10).

L’individu a donc tout intérêt à prendre une variété d’antioxydants sous forme de compléments alimentaires, car la nutrition seule n’arrivera pas à fournir une quantité suffisante dans cette situation particulière.

Vitamine A, C et E

271 femmes Africaines HIV positives et enceintes prirent un cocktail de vitamine A, béta-carotène, vitamines B, C et E :

  • 24,7% des femmes décédèrent, comparé à 31% dans le groupe placébo ;
  • Les femmes prenant les antioxydants eurent une augmentation significative des CD4+ et CD8+ ;
  • Ces mêmes femmes eurent une charge virale significativement plus basse.

D’autres études existent confirmant l’effet bénéfique de ces vitamines, je ne les listerai pas ici pour des raisons d’espace.

Glutathion et acetylcystéine

De nombreuses études ont documenté les pertes de cystéine et glutation chez les patients souffrant du SIDA(12). L’acetylcystéine stimule la production de glutation, un puissant antioxydant. Les deux peuvent être bénéfiques.

Romarin

Le romarin exerce un fort pouvoir antioxydant. Voir mon article détaillé sur cette plante. A ma connaissance, il n’a pas été étudié dans le contexte du SIDA. Ce qui est dommage, car c’est une plante simple et accessible.

Romarin (Rosmarinus officinalis)

Thé vert

Les catéchines du thé vert sont de puissants antioxydants. In-vitro, ces catéchines bloquent la réplication du VIH-1 et VIH-2(13)(14).

Le thé vert peut se consommer sous forme traditionnelle liquide, ou sous forme de compléments concentrés en épigallocatéchine gallate (EGCG).

Autres antioxydants

Il existe bien sûr d’autres antioxydants, depuis le puissant resvératrol jusqu’à l’acetyl-l-carnitine, l’acide lipoïque, etc. De nombreux fruits et légumes fournissent un large échantillon d’antioxydants (fruits rouges par exemple), mais comme mentionné précédemment, bien qu’important et diversifié, cet apport journalier n’est probablement pas suffisant.


3. Action anti-virale directe

De nombreuses plantes ont été étudiées pour leur effet anti-VIH. La plupart de ces études ont été faites in-vitro (voir note en fin d’article sur les études in-vitro). Le but de cette section est de donner des pistes de réflexion, sachant que l’intégration de telle ou telle plante se fera en fonction de la personne. La réglisse par exemple est également un anti-inflammatoire des muqueuses pulmonaires, et peut être utilisée si la personne est susceptible à ce genre d’infections.

Millepertuis (Hypericum perforatum)

Le millepertuis a gagné beaucoup de popularité chez les malades dans les années 80. La plante a certes une action antivirale. Mais c’est aussi un puissant inducteur du CYP 3A4, substrat du foie qui métabolise de nombreux médicaments, les antirétroviraux inclus. Une prise de millepertuis peut donc provoquer une diminution de la quantité d’antirétroviraux disponible en circulation sanguine.

Ceci est pour moi problématique, et je ne recommande pas cette plante.

HIV et millepertuis
Millepertuis en fleur (Hypericum perforatum)

Réglisse (Glycyrrhiza glabra, G. uralensis)

Des études in-vitro démontrent que certains composants de la réglisse (ex : glycyrrhizine) inhibent la réplication du VIH(19). Les études in-vivo ont été faites en combinaison avec d’autres plantes(7), ce qui rend les conclusions difficiles. Disons que la plante est connue pour ses effets antiviraux dans de multiples situations(20).

Margose (Momordica charantia)

In-vitro, les composants actifs de la margose (MAP30, alpha- et beta-momorcharines) inhibent la réplication du VIH dans les cellules infectées, et améliorent l’efficacité des thérapies anti-VIH(21).

VIH, SIDA et Margose
Margose sur un étal de marché asiatique

Danshen (Salvia miltiorrhiza)

Cette sauge aux racines rouges très utilisée en médecine chinoise inhibe in-vitro la réplication du VIH d’une manière puissante et sans cytotoxicité(22).

En médecine chinoise, la plante est très utilisée pour “nourrir, rafraîchir et mobiliser le sang”, avec une affinité particulière pour la sphère cardiovasculaire. Elle est souvent utilisée pour les problèmes de “sang sale” créant des problèmes de peau de type furoncles ou autre.

VIH, SIDA et salvia miltiorrhyza
Danshen au jardin

Buis (Buxus sempervirens)

Cette arbre très commun dans nos contrées fournit des propriétés anti-VIH intéressantes.

Une étude(23) effectuée en double-aveugle et randomisée sur 145 patient VIH-positif et asymptomatiques examina les effets de 2 doses différentes d’un extrait de buis, à des doses de 990 mg/jour pour le premier groupe et 1980 mg/jour pour le deuxième groupe. Ces patients avaient des CD4+ entre 250 et 500 cellules/mm3. Le groupe prenant du bois experiença moins de diminution des CD4, moins d’aggravations cliniques, et moins d’augmentation de la charge virale par rapport au groupe placébo. Les meilleurs résultats furent obtenus à la dose de 990 mg/jour.

Scutellaire baïcal (Scutellaria baicalensis)

Une autre plante de médecine chinoise, cette scutellaire réduit in-vitro la capacité du VIH à se reproduire(24). Elle a été étudiée in-vivo en conjonction avec d’autres plantes(6) avec des résultats positifs. De plus, elle atténue les effets indésirables (problèmes gastro-intestinaux) créés par le ritonavir(25).

VIH, SIDA et Scutellaria baicalensis
Scutellaire baïcal au jardin

4. Adresser les complications du SIDA

La maladie ainsi que les antirétroviraux peuvent causer une longue liste de déséquilibres. Je n’en cite que quelques uns ici, sachant que les adresser tous serait impossible dans un seul article.

Lipodistrophie

Si vous prenez des antirétroviraux, vous avez peut être noté une accumulation de cellules adipeuses à certains endroits de votre corps. Des analyses ont peut être aussi relevé une hyperlipidémie sanguine. Votre glycémie est peut être perturbée, avec une situation de résistance à l’insuline et un risque augmenté de contracter un diabète de type 2.

Si c’est votre cas, je vous conseille de lire l’article sur le syndrome métabolique, en gardant en tête les précautions supplémentaires à prendre dans votre cas (interactions potentielles avec les antirétroviraux).

Fatigue et anémie

De nombreuses plantes, en particulier dans la familles des Araliacées (Panax, Eleutherococcus et autres), peuvent aider la personne affaiblie à retrouver un meilleur niveau de vitalité. Certaines de ces plantes pourraient aussi aider le système immunitaire à combattre le virus.

En ce qui concerne le Panax ginseng “rouge” par exemple, une étude in-vitro démontre que les ginsenosides (composants actifs du ginseng) peuvent aider le corps à éliminer les macrophages contenant le HIV-1(17).

Les “super aliments” de type spiruline sont bénéfiques pour fournir un large spectre de nutriments. Les protéines de petit-lait (protéines de lactosérum) sont également intéressantes. Une étude(18) effectuée sur 59 individus HIV-positifs démontre que ces protéines (prise de 40 g / jour) font augmenter les taux de CD4+ (augmentation de 31 ± 84 cellules/mm3).

VIH, SIDA et spiruline
Spiruline en poudre

Lorsqu’il y a manque d’appétit, je recommande l’utilisation d’une plante amère 15 minutes avant le repas. Ceci peut être une dizaine de gouttes d’une teinture de gentiane (Gentiana lutea) par exemple, diluées dans un peu d’eau, bue par petites gorgées en faisant tourner le liquide en bouche avant d’avaler.

Diarrhée

Les plantes astringentes peuvent “resserrer” les muqueuses intestinales et ralentir les pertes en eau :

  • Infusion d’aigremoine (Agrimonia eupatoria) ;
  • Infusion de géranium robert (Geranium robertianum) ;

Les plantes adoucissantes peuvent calmer l’inflammation des muqueuses :

  • Infusion de matricaire (Matricaria recutita) ;
  • Infusion de reine des prés (Filipendula ulmaria) ;

Nausées

Rien n’égale l’infusion de racine fraiche de gingembre, qui agit comme antiémétique efficace.

Aphtes

Ma préparation préférrée pour les aphtes consiste à diluer une dizaine de gouttes de teinture de myrrhe (Commiphora molmol) dans un doigt d’eau, et de faire un bain de bouche avec. La teinture est difficile à trouver en France. Vous pouvez par contre acheter la résine brute chez aroma-zone par exemple. Il faudra de l’alcool à 90 comme solvant (quasi introuvable aussi).

La teinture de propolis peut remplacer la myrrhe. C’est aussi une résine qui a des propriétés équivalentes, bien que je trouve la myrrhe plus efficace personnellement.

VIH, SIDA et myrrhe
Résine de myrrhe

Problèmes dermatologiques

Les problèmes de peau sèche peuvent être soulagés grâce aux mâcérats huileux. Je recommande en général les plantes suivantes :

  • Mâcérat de souci (Calendula officinalis) ;
  • Mâcérat de plantain lancéolé (Plantago lanceolata) ;
  • Matricaire (Matricaria recutita).

Les problèmes suintants peuvent être soulagés grâce à l’application d’une infusion, décoction, ou teinture diluée des plantes suivantes :

  • Plantes astringentes : écorce de chêne (en décoction), feuille de noyer (en décoction) ;
  • Plantes résolutives : souci, plantain lancéolé, matricaire.

N’appliquez pas de préparations grasses sur les problèmes suintants.


Une note sur les études in-vitro

Les études in-vitro fournissent des pistes intéressantes. Elles permettent à la communauté de voir quelle plante ou complément alimentaire pourrait éventuellement jouer un rôle dans la gestion de la maladie. 

Par contre, elles ne nous permettent pas de tirer des conclusions pratiques. Dans une étude in-vivo, les composants de la plante sont souvent mis en contact direct avec un environnement cellulaire. Les mêmes résultats sont parfois impossibles à reproduire in-vivo. En effet, il arrive que les composants de la plante traversent mal la paroi intestinale, ou qu’il y ait d’autres complications d’un point de vue distribution et métabolisme.

Il faut donc être prudent lorsqu’un nouveau composant naturel semble apporter des effets bénéfiques clairs in-vitro. Ceci doit être confirmé soit par des études in-vivo, soit par l’expérience clinique. In-vivo, la distinction animaux/humains doit aussi être faite, bien qu’un résultat positif in-vivo sur animal nous rapproche beaucoup plus de la réalité sur l’humain.

La même chose s’applique aux résultats ou interactions négatives in-vitro (elles ne sont peut être pas valables in-vivo).


Références

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(4) Moltó J, Valle M, Miranda C, Cedeño S, Negredo E, Barbanoj MJ, Clotet B. Herb-drug interaction between Echinacea purpurea and darunavir-ritonavir in HIV-infected patients. Antimicrob Agents Chemother. 2011 Jan;55(1):326-30.

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